Give you hope || Sam Kiningan

Give you hope

Feat Sam Kiningan & Jules Stylinson

Jour -1

Je crois que si je me suis orienté vers le métier de berger, c'est avant tout pour le contact avec la nature. Loin de la ville, de son marbre froid, son odeur artificielle et ses jardins surfaits. Ici, tout est vaste et naturel. Un vrai petit coin de paradis, où les champs s'étendent à perte de vue. Un instant, je peux oublier cette société où nous sommes tous conditionnés et élevés comme de vulgaires animaux, prêts à reproduire les âneries de nos ancêtres. Chez les fraternels, nous avons cette petite liberté que d'autres n'ont pas. Je n'ai pas l'impression d'être prisonnier et de subir chaque journée. Je vis, tout simplement.

En tant que berger, j'ai l'occasion de me fondre dans la faune et la flore, en harmonie avec mon environnement. Les verts pâturages sont idéaux pour s'allonger un instant dans l'herbe, les yeux portés vers le ciel, et admirer la beauté de la nature. C'est ce que je fais encore aujourd'hui. Il ne fait pas trop chaud, une brise vient caresser mon visage, tandis que le soleil réchauffe doucement mes bras croisés derrière ma tête. Je ferme les yeux, appréciant ces petits plaisirs de la vie. Plus bas, j'entend mes moutons braire. A mes côtés, mon chien de berger, un beau Border Collie veille sur mon troupeau. Il est assis, à l’affût du moindre agneau s'égarant. Je l'ai dressé avec toute la conviction nécessaire. Trois ans que je suis chez les fraternels, trois ans que je possède Tango. Mon fidèle compagnon m'accompagne et n'est jamais très loin, si bien que tous mes amis le connaissent et l'adorent. Il est aussi brave qu'amical, une véritable perle. Et si je me retrouve en danger, il est là pour me protéger.

Sachant qu'il est là, prêt à aboyer au moindre incident, je m'endors presque. Je ne rêve pas, les rêves nous portent vers des lieux désirés, dans des situations envieuses. Moi je suis heureux ainsi, je ne veux rien de plus. Alors si je dois rêver, je serais exactement là où je suis. Et cette pensée me fait sourire, dessinant de petites fossettes sur mes joues. Non vraiment, qu'il fait bon de vivre.

Pourtant, je ne pouvais pas être paisible si longtemps. Un cri, et un aboiement viennent briser ma sérénité. J'ouvre brusquement les yeux et me redresse rapidement. En bas, les moutons s’agitent et se dispersent. Allons bon, voilà autre chose. Me levant prestement, je fais des signes et sifflements à Tango pour qu'il regroupe le troupeau. Ce qu'il fait sans broncher, se dépêchant d'agir pour ne pas risquer de perdre une bête.

Contournant les animaux effrayés, j'aperçois la source de cet affolement. En contre-bat, une femme. De loin, je vois à ces vêtements qu'il s'agit d'une audacieuse. Déjà, cela ne me plait pas. Mais je tente de garder mon calme. Inutile de m'énerver, cela n'apporterait que de mauvaises choses. Alors poli, courtois, et elle s'excusera peut être. Mine de rien, je bossais là, elle n'avait pas à s'introduire dans ce champ comme si de rien n'était. Je lui lance alors une gentille mise en garde.

▬ Hey, faites attention ! Vous faites peur à mes...

Quand elle se retourne maladroitement à mes mots, je m'arrête. Elle est belle, vive et sauvage. Charmante, mais probablement très caractérielle. Ce n'est pourtant pas cela qui retint mon attention. Elle semble un peu sonnée, perdue? Comme saoule ? Quelle veine, une âme perdue en peine. Je m'approche doucement, prêt à aider cette jeune femme. Espérons qu'elle n'ai pas l'alcool agressif. Quand j'arrive à sa hauteur, je pose une main sur son épaule, pour qu'elle se concentre sur ma présence. Je ne sais pas à quel degré d'alcoolémie elle se trouve, mais elle semble sacrément éméchée.

▬ Oh, ça ne va pas mademoiselle ?

Chez les Audacieux, on aime faire la fête. Je dirais même qu'ils font en moyenne deux à trois soirées différentes par semaine. Toutes sont bien arrosées et de nombreuses finissent de manière plus ou moins gênante, par des bagarres, des actions stupidement dangereuses, des danses et des actions pour le moins... osées.

- ELLIPSE TEMPORELLE

Et comme tous les Audacieux, Sam apprécie énormément ce genre de fêtes. C'était d'ailleurs à une de ces fêtes qu'elle était hier soir. Celle-ci a lieu au Hancock Center et compte parmi les plus chouettes auxquelles elle ait jamais participé. L'alcool coule à flot et tout le monde se dispute pour faire un tour de tyrolienne géante. Il ne fallut donc pas longtemps à la jeune femme pour être complètement ivre et perdre le contrôle. Sans savoir ce qu'elle fait, elle prend la direction de ce qu'elle croit être le quartier des Audacieux, mais se dirige en réalité chez les Fraternels.

- FIN DE L'ELLIPSE

Ce matin, Sam se réveille de l'autre côté de la Clôture, en plein milieu des champs des Fraternels. Le soleil commence à se lever et la jeune femme n'a pas encore tout à fait dessoûlée. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir une abominable gueule de bois. La lumière solaire, bien qu'encore faible, lui brûles les yeux et un marteau piqueur creuse sa boîte crânienne.
L'Audacieuse se met debout tant bien que mal et parcours les alentours du regard. elle n'a absolument aucune idée de l'endroit où elle se trouve. Un insecte vient lui bourdonner à l'oreille, ce qui fait que son mal de tête redouble d'intensité. L'esprit pataugeant dans la choucroute, la tatoueuse essaye de se rappeler de ce qu'elle a bien pu faire la veille mais tout est embrouillé dans son esprit. Ses derniers souvenirs sont quand elle a quitté l'arrivée de la tyrolienne pour rejoindre son quartier, à pied. Une très mauvaise idée, apparemment, puisqu'elle n'y est jamais arrivée. mais que fout-elle ici, bon sang ? De cette question, Sam n'a aucune idée de la réponse. Elle est là, c'est tout. Il ne lui reste plus qu'à trouver comment rentrer, mais avec une grosse gueule de bois, en ayant pas tout à fait dessoûlé et en ne sachant pas où elle se trouve, cela risque d'être difficile.

Après avoir choisit une direction au hasard, Sam se met à marcher en trébuchant quasiment à chaque pas. Il lui semble qu'elle n'a jamais été en aussi mauvais état que ce jour-là, dans ce putain de champ désert. Au bout d'un moment qui lui parait durer une vie, elle entend des bêlements dans le lointain et décide de suivre le son. Car là où il y a des moutons, il y a un berger. Elle finit par arriver au bout du champ et tombe... sur une clôture en barbelée et comme elle ne peut pas passé par dessus, elle se voit obligée de ramper en dessous sur quelques mètres dans de la terre bien humidifiée par la rosée matinale.
De l'autre côté elle se remet debout avec difficulté et chancelle dangereusement avant de récupérer un équilibre à peu près correct. Malheureusement pour elle, son passage sous la clôture lui a donné une belle nausée en complément du mal de tête, comme si cela ne suffisait pas. Elle continue de marcher, un peu comme un zombi, et finit par se retrouvée encerclée par un troupeau de moutons. Elle trébuche sur l'un des animaux et tombe en poussant un cris aigu. Très classe, l'Audacieuse. Les animaux se dispersent et l'instant d'après un chien est en train de les rassembler en une masse compacte.

Sam se lève une nouvelle fois et comme à marcher vers le haut de la butte : elle croit avoir aperçu quelqu'un. Ce faisant, elle tente de se recoiffer et de se débarrasser de la terre humide couvrant ses vêtements pour se donner figure humaine, mais c'est peine perdue. Elle est n'est plus qu'à quelques mètres d'un charmant jeune homme, elle a l'impression qu'il est charmant mais comme tout est flou et que le monde tangue, rien n'est moins sûr. Alors qu'il contourne le troupeau, le jeune homme dit quelque chose qu'elle ne comprend pas. Sam le regarde, le regard vitreux, les mouvements incertains. Elle n'est vraiment pas sexy à ce moment-là et sent une envie de gerber monter.
Le Fraternel, arrive rapidement près d'elle et lui pose la main sur l'épaule. De suite, la terre bouge moins et elle se sent plus stable. Pourtant, elle a toujours le mal de mer et vomit juste aux pieds du jeune homme quand celui-ci demande :

▬ Oh, ça ne va pas mademoiselle ?

Après avoir rendu tripes et boyaux, la tatoueuse se sent un peu mieux. Elle arrive à lever la tête pour le regarder et sort un très sexy :

- Euh... bonjour ?

Qui ressemble plus au croassement d'un crapaud qu'autre chose. A ces mots, elle repart en vomissement et ne s'arrête que quand elle n'a plus rien à rendre. Gênée, elle essaie de s'écarter du jeune homme, mais se prend le pied gauche dans la cheville droite et atterrit par terre, juste à côté d'un sublime Border Collie qui la regarde avec un petit air fièraud. Dans son demi délire, elle a même l'impression qu'il lui sourit. La jeune femme se demande s'il n'y avait pas autre chose que de l'alcool dans l'alcool.

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Feat Sam Kiningan & Jules Stylinson

Je la regarde plus attentivement. En fait, elle a véritablement un charmant visage. Enfin, je suppose qu'il le serait si elle n'était pas dans cet état là. Ce que je prenait pour une belle chevelure sauvage était en réalité une tignasse emmêlée. La boue salissait ses vêtements d'audacieuse, et son visage était décomposé sous les effets de l'alcool. Elle empestait même un peu, mais j'allais bien me retenir de lui dire. Elle semblait déjà bien assez mal comme ça. Et, alors que j'allais répéter ma phrase au cas où elle ne m'aurait pas entendu, elle vida son estomac à mes pieds. J'avais dit qu'elle avait une forte odeur ? La substance devant moi était bien pire. Je fis une grimace, impossible de ne pas réagir.

▬ Euh... bonjour ?

Son air hébété en disait long sur son état. Je pouvais m'adresser à elle comme à un de mes moutons, le résultat serait probablement le même. Boire rendait stupide, elle en était le parfait exemple. Alors qu'elle devait probablement être une femme très cultivée quand elle était sobre. Ou peut être était-elle juste bête, mais j'espérais pour elle qu'elle entrait dans la première catégorie. Alors que je me recule légèrement, pour éviter d'avoir une odeur de vomi sous mon nez, elle se retourne et s'éloigne, pour se vider une nouvelle fois. Soupirant, je me lève et attend qu'elle ai finit. Je siffle Tango, qui a terminé de rassembler le troupeau. Les audacieux sont connus pour être un tantinet violents, alors je ne voulais pas savoir de quoi ils étaient capable une fois ivres. Mon compagnon serait là pour me protéger et dissuader la jeune femme de toute tentative d'agression. Alors que je voulais m'approcher d'elle une nouvelle fois, elle s'étale lamentablement contre le sol. Les choses n'allaient terriblement pas aller en s'arrangeant. Je m'accroupis près d'elle, et lui frotte doucement le dos.

▬ Vous êtes terriblement éméchée dites moi, sans vouloir vous vexer.

Je lui donne un faible sourire réconfortant. Quand on est dans cet état là, l'on a pas envie d'entendre dire que l'on a trop bu, on se maudit bien assez tout seul. Tout ce que je pouvais faire, c'était l'aider. Sans lui demander son avis, je l'aide à se relever. Peu importe que ce soit pénible pour elle, je ne pouvais plus la laisser crever ici. Il ne manquerait plus qu'elle s'évanouisse et se noie dans son propre vomi.

▬ Vous pouvez marcher ?

J'avais l'intention de l'aider à se diriger vers ma maison. Elle n'était pas bien loin, en haut du champ. Là bas je pourrais m'occuper d'elle comme il se doit. Parfois, je me demandais si ce n'était pas les autres qui étaient des adolescent. Je n'avais que 19 ans, et j'avais l'impression d'être plus responsable que certains. Ou bien le fait que je buvais peu d'alcool y était peut être pour quelque chose. Je passai son bras sur mon épaule, et attendis de savoir si j'allais devoir la traîner ou si elle allait m'apporter un peu d'aide.

Lorsque Sam s'étale comme une merde, le jeune fraternel et son chien s'approchent. Tandis que ce dernier nargue la jeune femme avec un sourire de chien, l'autre lui frotte gentiment le dos, ce qui n'aide pas vraiment là nausée à passer, au contraire. Pourtant l'Audacieuse se garde bien de le lui dire: il a l'air assez gentil et prêt à l'aider, donc autant en profiter. Il la regarde avec un regard qui se veut réconfortant, mais dans lequel elle peut lire de la pitié. C'est bien sa veine. C'est la première fois qu'elle croise ce type et elle lui fait pitié, le dégoûte même peut-être. Cela la fait changer d'avis, elle ne veut pas son aide. Elle peut se débrouiller toute seule. Elle l'à déjà fait, non ?

-▬ Vous êtes terriblement éméchée dites moi, sans vouloir vous vexer.

Le son parvient déformé à Sam et il lui faut plusieurs secondes pour comprendre le sens de la phrase. Elle grogne légèrement et essaie de se relever. Elle y parvient grâce à la main qui lui enserre le bras, elle ne sait même pas quand il lui a posée dessus. Une fois debout, elle chancèle un peu et se sert de lui comme appuit. Le regard toujours dans le vague mais un peu plus alerte que plus tôt, elle le regarde et dit :

- Je n'ai pas besoin d' vot' pitié. C'est pas la faute de la boisson mais ce qu'y'avait d'dans. Et j'suis celle que j'suis.

Ses propos sont un poil incohérents mais elle ne s'en rend pas compte. Le monde tangue toujours au tout d'elle et la main du jeune homme change de place pour venir sur son épaule. Il dit quelque chose à propos de marcher. L'Audacieuse, rassemble donc le peu de fierté qui lui reste et, tentant de faire abstraction de son mal de tête et du comportement étrange du sol, se dégage de sa poigne et commence à marcher dans une direction au hasard. Sans même s'en rendre compte elle prend le chemin tracé dans le champs et qui mène à la maison du berger. Sam monte donc la colline sans aide et quand elle entend un bruit de pas, grogne très aimablement :

- J'ai pas besoin d'vot'aide. Laissez moi tranquille.

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Elle tangue, et manque de se ramasser à chaque mouvement. Comme si elle n'avait toujours pas dessaoulé de la veille. Je ne peux pas le cacher, elle fait pitié à voir. Un véritable déchet, et c'est tombé sur moi. Tant pis, je ne peux pas la laisser seule dans cet état. Je m'occuperais d'elle jusqu'à ce qu'elle soit rétablie. Puis elle se met à bafouiller, je crois qu'elle s'adresse à moi.

▬ Je n'ai pas besoin d' vot' pitié. C'est pas la faute de la boisson mais ce qu'y'avait d'dans. Et j'suis celle que j'suis.

Je ne suis pas certain d'avoir vraiment tout comprit. Elle prononce des mots incomplets, et marmonne tellement que je dois la déchiffrer. Mais quand elle se dégage de mes bras, je pense comprendre, elle ne veut pas de mon aide. Pourtant, elle en aurait bien besoin. Mais je respecte son côté entêté. Je la vois s'éloigner en direction de ma maison. Elle semble avoir du mal à gravir la colline, mais y parvient par je ne sais quel miracle. Je reste à une distance respectable, tout en gardant un oeil sur elle. Elle veut se débrouiller seule, soit. Mais je ne vais certainement pas la quitter un instant des yeux après le numéro qu'elle vient de me faire. Derrière moi, Tango trottine gaiement. Il est toujours heureux de faire de nouvelles rencontres, cette femme là ne fait pas exception. Bien qu'il n'ai pas l'air de comprendre qu'elle soit complètement à la ramasse. Quand elle semble enfin se rendre compte de ma présence, elle se retourne et grommelle une nouvelle fois.

▬ J'ai pas besoin d'vot'aide. Laissez moi tranquille.

Son comportement me fait presque rire. Mais je lui souris amicalement, ignorant sa remarque. Je la rattrape alors sans difficulté. Je tiens bien sur mes jambes, moi. Alors je la dépasse sans la regarder, et atteins le seuil de ma maison. M'arrêtant devant la porte, je me retourne enfin vers elle, et agite mon trousseau devant moi.

▬ Peut être bien, mais il s'agit de ma maison. Sans la clé, vous n'irez pas bien loin.

Sans la laisser répliquer - une quelconque réponse venant d'elle ne nous amènerait à rien - je tourne la clé dans la serrure, et ouvre la porte d'entrée. Je dépose prestement ma veste sur le dossier d'une chaise, et enlève mes chaussures sur le tapis. Je l'entant rentrer, et sans même me retourner je lui donne l'ordre de se mettre sur le fauteuil, que je lui désigne du bras.

▬ Asseyez vous là. Et ce n'est pas négociable, inutile de grogner encore une fois.

Je n'attend pas une réaction de sa part, et me dirige vers la cuisine. J'ouvre le placard, et prend de la verveine pour préparer une infusion. Je les met dans un récipient et y verse de l'eau chaude. Je laisse tremper pendant que je sors deux tasses et leurs soucoupes. Je met la cafetière en marche, et prépare un plateau. Je prend le pot de miel dans un des placards et le pose près de la vaisselle sortie. Lorsque la préparation est terminée, je la filtre et verse le contenu dans une des tasses. Je plonge une cuillère dans le miel et la dépose dans la tasse déjà remplie. Puis je termine par me servir le café, et je prend le plateau. De retour dans le salon, je m'installe sur le canapé. Je pose le plateau sur la table basse et prend la tasse de café dans mes mains. Puis pour finir je lui désigne celle restante.

▬ Buvez ceci, c'est une tisane.

Alors je m'installe confortablement et commence à boire, attendant une réaction. Espérons qu'elle soit docile.

A ces mots, il lui fait un sourire amical avant d'accélérer le pas pour la dépasser et arriver à la maison avant elle. Ce qui n'est pas bien difficile vu la vitesse à laquelle elle marche. Le Collie suit son maître en bondissant comme un cabris ce qui donne le tournis à la tatoueuse. Le berger s'arrête juste devant la porte et agite les clefs devant elle comme pour la narguer. Le cliquetis des bouts de métal est dur à supporter mais son mal de tête semble s'atténuer, de même que le sol tangue moins. Peut-être qu'elle s'y est habituée, peut-être est-ce parce qu'elle se débarrasse enfin de tout ce qui empoisonnait son organisme ?

▬ Peut être bien, mais il s'agit de ma maison. Sans la clé, vous n'irez pas bien loin.

Il tourne immédiatement la clé dans la serrure et rentre chez lui avant que la jeune femme ne soit même arrivée à cinq mètres de la porte. Sam le suit et quand elle rentre dans la charmante masure, le jeune fraternel l'invite à s’asseoir sur un fauteuil avant de s'éclipser dans la cuisine. L'Audacieuse se laisse tomber plus qu'elle ne s'assoit dans le confortable fauteuil et l'entend remuer différents objets, pots et autres. Son esprit légèrement égaré en conclut qu'il prépare quelque chose. Mais quoi ? Au bout d'un moment une douce odeur de verveine commence à flotter dans l'air, elle ne tarde pas à se mélanger avec celle du café qu'il vient de mettre à passer. Sam profite de cet instant pour regarder autour d'elle. La bâtisse, même si elle ne semble pas gigantesque est très agréable. Ni trop lumineuse, ni trop obscure, la température y est fraîche et la jeune femme si sent tout de suite bien.
Alors que le garçon revient, elle bouge un peu pour s’asseoir en tailleur. Il pause un plateau sur la table basse entre le canapé où il vient de s'asseoir et le fauteuil où elle se trouve et y prend une tasse remplit de café, à en juger par l'odeur qu'elle dégage. Il lui indique la tasse restante, remplit d'un liquide marron clair, d'un geste de la main.

▬ Buvez ceci, c'est une tisane.

Le fraternel s'enfonce dans les replis du canapé et la regarde avec un air inquisiteur. Après un léger coup d’œil méfiant, la jeune femme se saisit de la tasse restante et commence à boire. Le liquide encore chaud, lui brûle la gorge et la langue avant de descendre dans son gosier et de la réchauffer entièrement. Elle a un frisson, et finit sa tasse d'un coup avant de la reposer, un peu violemment.
Sam passe ses bras autour de ses jambes et les serre contre elle, laissant la chaleur de la boisson se répandre peu à peu dans son corps. C'est à se moment-là qu'elle se rend compte à quel point elle avait froid. La tisane en plus de chasser le froid de son corps, libère son esprit des étranges vapeurs qui l'enserraient. La jeune femme pense donc plus clairement et sa tête lui tourne moins. Après avoir changé de position, elle se passe les mains sur la figure, et se rend compte que sa nausée est partit elle aussi, cette tisane est vraiment un remède miracle.

- Merci pour la tisane, ça fait du bien. dit-elle, d'une voix plus claire que précédemment.

Sam en profite pour détailler l'homme qui se tient devant elle. Il lui semble plus vieux que se qu'elle avait cru au premier abord. La faute à ses cheveux cheveux en bataille et ses yeux bleus. Il a un petit côté innocent qui fait penser à un garçon grandi trop vite qui a ensuite essayé de s'étoffer pour se faire passer pour un homme. Mais la chose qui la frappe le plus, c'est le grand nombre de tatouages qu'il porte. Pour vous faire une idée, il en a plus que certains Audacieux, Sam y comprit. C'est aussi à ce moment-là qu'elle se rend compte qu'elle ne sait pas comme il s'appelle, comment elle est arrivée chez les fraternels, d'après sa tenue, et se qui s'est passé hier soir. Avec un sursaut, elle se met à fouiller frénétiquement dans sa poche en espérant qu'il soit toujours à sa place. Elle en sort finalement un bel anneau noir, qu'elle remet presque immédiatement dans sa poche. Pour détourner l'attention de son hôte de l'anneau, elle lui tend la main en se présentant :

- Je m'appelle Sam. Sam Kiningan et toi ?

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Feat Sam Kiningan & Jules Stylinson

Je la regarde agir, sans faire moi même un geste. je garde la tasse entre mes mains, et l'observe sans me cacher. Elle semble d'abord hésiter à boire la tisane, ce qui semble légitime. Elle ne me connait pas, et je pourrais bien y glisser quelque chose de nocif. Bien que je n'aurais aucun intérêt à le faire, mais elle ne me connait pas pour en juger. Et l'on est jamais trop assez sur ses gardes. Je bois doucement sans la quitter des yeux, alors qu'elle se décide enfin à goûter ma préparation. Je sais qu'il n'y a pas mieux qu'une tisane et qu'un morceau de pain au sérum pour se remettre d'une bonne soirée alcoolisée. Un remède de grand-mère comme je l'appelle. Encore une de mes expression dépassées.

Elle semble enfin tout boire d'une traite, et c'est tant mieux. La tisane n'aura que plus d'effet, et mon interlocutrice sera plus apte à parler. Car converser avec une personne complètement saoule, c'est comme échanger avec un handicapé mental. C'est assez éreintant, et presque à sens unique. Je termine mon propre café, tout en continuant de la regarder du coin de l’œil. Elle semble ressentir l'effet assez rapidement, et n'a plus l'air aussi perdue qu'il y a quelques minutes. Elle finit par relever la tête vers moi, et je peux voir dans son regard qu'elle va mieux.

▬ Merci pour la tisane, ça fait du bien.

J'hoche la tête et souris gentiment. Elle est plus polie que tout à l'heure, c'est un bon début. Surtout pour une audacieuse. Je sais que j'ai un certain nombre de préjugés sur cette faction, mais j'ai leurs idéaux en horreur. Il incarnent la violence et l'impulsivité. Je ne sais jamais comment me comporter face à eux, alors j'en reste généralement éloigné. Aujourd'hui, je vais devoir faire une exception. Pourvu qu'elle continue sur sa lancée, et que je ne me retrouve pas à être menacé. De toute façon, Tango me défendra. Il n'a pas de faction attitré, il n'est qu'un chien. Alors pacifisme ou non, peu importe, il agit en conséquence. Rassuré de le sentir allongé à mes pieds, je ne me défile pas quand elle me regarde des pieds à la tête. Je n'aime pas trop être jugé de cette façon, mais je soutiens son regard. Quoi qu'elle pense, je ne me démonterais pas.

▬ Je m'appelle Sam. Sam Kiningan et toi ?

Je me détend. Elle n'a rien d'agressif dans sa façon d'être. Et donner son nom est une façon de démarrer la conversation pour le moins banale, sans une once de provocation dans l'air. Je décroise mes jambes, et me penche en avant tout en la regardant dans les yeux. Alors avec un sourire agréable, je lui répond.

▬ Jules Stylinson.

Je me lève de mon canapé, et remet les tasses sur le plateau, pour le soulever. Je retourne dans la cuisine, suivi de près par mon Border Collie. Je dépose le tout dans l'évier, et attrape un bon morceau de pain au sérum. Ayant l'habitude de manger ceci sans rien, je doute que ce soit son cas. Alors je prend un peu de fromage de brebis, confectionné par mes soins. Et je retourne dans le salon, pour reprendre ma place. Je positionne la nourriture face à elle. Manger lui fera également le plus grand bien, maintenant qu'elle semble remise sur pied. Je m'enfonce dans le canapé, et recroise mes jambes. Tout à l'heure, je l'ai vu sortir un objet de sa poche. Ce serait mentir que dire que je ne suis pas intrigué, surtout qu'elle semblait inquiète d'avoir prit le risque de le perdre. Mais il est trop tôt pour demander de quoi il s'agit, alors je commence par autre chose.

▬ Si je peux me permettre, comment as-tu fait pour te retrouver en plein milieu de mes pâturages ? C'est peu courant d'y rencontrer une audacieuse. Seule, qui plus est.

Je lui fais un nouveau sourire, pour essayer de la mettre à l'aise. Elle doit avoir fait une sacrée soirée pour s'être ainsi égarée. Ou bien était-ce volontaire ? Je suis soudainement intrigué par cette Sam, qui semble être plus mystérieuse qu'au premier abord. On m'a toujours dit de ne pas juger les gens dès le premier regard, j'oublis souvent de l'appliquer, et pourtant il n'y a pas d'expression plus véridique.

Quand l'Audacieuse lui donne son nom, le jeune homme se détend. Visiblement, il s'attendait à autre chose. On voit bien qu'il ne connait pas la jeune fille. Après un autre sourire - il ne fait que sourire ce garçon là ou quoi ? - il lui donne aussi le sien en échange. Jules. C'est un joli prénom, un peu vieux peut-être mais joli. Sans savoir pourquoi, Sam trouve qu'il lui va bien. Le fraternel, Jules, récupère les deux tasses désormais vides, et les ramène dans la cuisine. Avant même que Sam ai le temps de faire un mouvement pour l'aider, il revient dans le salon. Le jeune homme tient quelque chose dans sa main et, lorsqu'il reprend place dans le canapé, pose cette chose devant Sam. Il s'agit d'un morceau de pain blanc. Délicatement doré et tartiné d'un fromage blanc, certainement fait à base du lait de ses brebis. La tatoueuse hésite un instant, mais vu que la tisane lui a fait du bien, et qu'il a l'air honnête, elle attrape le pain et l'engloutit rapidement. Ça fait du bien de manger un peu, après avoir rendu tripes et boyaux. La tartine à bon goût : le pain est équilibré et le fromage ni trop ni trop doux à néanmoins une saveur prononcée qui reste longtemps en bouche. La jeune femme laisse un soupir d'aise lui échapper. Même le gâteau au chocolat et les hamburgers des Audacieux, lui semblent avoir un goût moins agréable en bouche.

▬ Si je peux me permettre, comment as-tu fait pour te retrouver en plein milieu de mes pâturages ? C'est peu courant d'y rencontrer une audacieuse. Seule, qui plus est. L'interroge le fraternel avec un nouveau sourire engageant.

Sam tripote le bas de son t-shirt, gênée. Elle n'en a pas le moindre souvenir. Que s'était-il donc passé la veille au soir ? Une fête. Elle était allée à une fête au Hancock Center. Plus de la moitié de la faction audacieuse était présente et l'alcool coulait à flot. Elle se souvient d'avoir bu plusieurs verres, puis d'avoir fait un tour de tyrolienne avant de vouloir rentrer chez elle, puis plus rien. Le vide, le néant. Aucun souvenir jusqu'à ce matin dans le champs avec une gueule de bois épouvantable et l'impression de ne pas avoir dessoûlé.

- Et bien je ne sais pas vraiment... Je me souviens d'être allée à une fête et d'avoir un peu bu. Pas assez pour être soûle comme ça... Je me souviens aussi d'avoir voulu rentrer chez moi, mais je n'ai aucune idée du pourquoi ou du comment je suis arrivée ici. Comme ai-je pu passer la clôture ?

La tatoueuse lève vers le garçon un regard où l'on peut lire son incompréhension et son sentiment d’égarement. Que c'était-il donc passé ? Soudain mal à l'aise devant le regard curieux et inquisiteur de son hôte la jeune femme se dandine sur son siège, avant de se lever.

- Où sont les toilettes et la salle de bain ?

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Feat Sam Kiningan & Jules Stylinson

Je la vois de nouveau hésiter à manger. A croire que de nous deux, c'est moi qui ai des tendances sanguinaires. D'ordinaire, les Audacieux étaient bien plus réputés pour être belliqueux. Mais la peur de l'étranger, probablement. Mais je crois que l'appel de la faim l'emporte et elle croque à pleines dents dans la tartine, et elle à l'air d'apprécier. Je souris une nouvelle fois, contente qu'elle relâche sa pression. Je ne fais même plus attention à la fréquence de mes sourires, mes amis sont habitués à voir mes dents en permanence. Alors je me penche pour prendre une part à mon tour, quand elle reprend la parole, une fois sa bouchée terminée.

▬ Et bien je ne sais pas vraiment... Je me souviens d'être allée à une fête et d'avoir un peu bu. Pas assez pour être soûle comme ça... Je me souviens aussi d'avoir voulu rentrer chez moi, mais je n'ai aucune idée du pourquoi ou du comment je suis arrivée ici. Comme ai-je pu passer la clôture ?

Je hausse un sourcil. Je ne le lui dirait pas par respect pour elle, mais c'était assez ridicule. Les Audacieux étaient bien les premiers à rentrer éméchés, tu parles qu'on ne se sente pas vraiment protégés. Des alcooliques assurant la sécurité, pas franchement rassurant. Même si elle affirme ne pas avoir prit beaucoup de verres, on finit vite par perdre le compte. Mais je ne ferais aucune remarque. Surtout qu'elle a l'air vraiment perdue, et perturbée d'avoir atterrie ici. Je préfère donc la mettre à l'aise, l'important c'est qu'elle se repose et retrouve ses souvenirs. Je lui lance un regard compréhensif, avant qu'elle ne s'adresse à moi d'un air gêné.

▬ Où sont les toilettes et la salle de bain ?

Sa façon de demander ça est absolument adorable. Je fais un nouveau sourire en coin, avant de lui indiquer le couloir derrière nous d'un geste du bras.

▬ Les toilettes sont la première porte à droite. La salle de bain se trouve tout au bout du couloir, à côté de la fenêtre.

J'allais ajouter en face de ma chambre, mais elle ne pouvait pas savoir. Sauf si je n'avais pas refermé la porte, ce qui était fort possible. Je ne sais pas ce qu'elle avait l'intention de faire - pour le peu de choses intéressantes à faire dans ce genre de lieu - mais j'espère qu'elle n'y jettera pas un œil. Je suis un grand bordélique.

Give you hope

Lorsqu'elle pose sa question, le fraternel sourit de nouveau. Mais il ne sait faire que ça ou quoi ? A croire qu'il est payé pour chaque sourire qui étire ses lèvres. A sa réponse, la jeune femme lance un rapide "merci" avant de prendre la direction indiquée le plus vite possible; elle meurt d'envie de pisser un bon coup - peut-être à cause de la tisane ? - et a peur de ne plus pouvoir se retenir longtemps. Après un rapide passage aux toilettes, qu'elle trouve sans problèmes, Sam passe par la salle de bain pour se rincer les mains.

Or, au-dessus du lavabo, un grand miroir propre lui rend son reflet et ce qu'elle y voit est loin de lui plaire. On peut aisément croire qu'elle a passé plusieurs jours à dormir à la belle étoile sans eau pour se laver. Ses cheveux sales, sont collés en paquets et de grosses cernes noires sont visibles sous ses yeux. Son regard, est aussi un peu hagard et des tâches de boues et de vomis s'étalent sur son visage et son t-shirt tailladé en plusieurs endroits. Pas étonnant que le Fraternel, malgré le fait qu'il soit fraternel, soit si conciliant, gentil et ai laissé échappé quelques grimaces de dégoût à sa vue. Elle-même ne se reconnait pas et n'aurait jamais laissé une jeune femme ou un jeune homme dans son état entrer chez elle avant de lui offrir une tisane et du pain au fromage.

Avec une grimace, Sam se lave les mains et les humidifie avant de les passer plusieurs fois sur sa figure, jusqu'à ce que celle-ci soit enfin propre. Après cela, elle passe ses cheveux sous le robinet plusieurs fois. L'eau brûlante emporte un épais mélange de sueur, de boue et de vomis dans les canalisations. Elle tord plusieurs fois ses mèches désormais un peu plus propre avant de faire un nœud pour les tenir le temps qu'elles sèchent sans goutter partout.

L'audacieuse jette un nouveau coup d’œil dans le miroir et parait satisfaite de ce qu'elle y voit. Elle n'est peut être pas dans une forme éblouissante, d'une propreté parfaite ou même d'une beauté à couper le souffle, mais cela suffira pour le moment. Sam essaye aussi de rincer un peu son haut et son pantalon avec le savon et l'eau de son hôte, mais cela ne suffit pas à leur rendre forme humaine. Avec un hochement de tête dépité, elle se dit qu'elle n'aura plus qu'à les jeter en rentrant chez elle.

En ressortant de la salle de bain, elle voit une porté légèrement entrouverte de l'autre côté du couloir. Sachant bien qu'elle manque de respect envers Jules, elle ne peut s'empêcher de pousser la porte et tombe, sans surprise, sur la chambre du jeune homme. La première impression qu'elle a est que ce garçon, bien que gentil et généreux, n'a aucun talent en ce qui concerne le rangement : la pièce est dans un désordre impossible. Des vêtements reposent en tas, pelles-mêles, au pied d'un grand lit défait et une quantité incroyable de bibelots gisent en bazar près de son ordinateur, sur son bureau. Des simples stylos à bille aux photos, un étonnant éventail d'objets en tous genres se dévoile à ses yeux. Chose étonnante, ce fouillis donne mauvaise conscience à Sam qui ressort aussitôt de la chambre du berger.

La jeune femme s'empresse de retourner dans le salon en espérant qu'elle n'a pas prit trop de temps. Elle retrouve le jeune à la place où elle l'a laissé, elle aussi regagne sa place et prend la parole à peine assise.

- Merci de m'avoir laissé utiliser ta salle de bain, j'en avais vraiment besoin. Puis après une brève hésitation, elle lance sans savoir pourquoi : Je suis entrée dans ta chambre... excuse-moi je ne voulais pas mais la porte était ouverte et je suis très curieuse.

Sam baisse le regard, gênée d'avoir ainsi violé sa vie privée, et s'attend à l'entendre s'énerver.

Give you hope

Feat Sam Kiningan & Jules Stylinson

Sans mot dire, je la regarde se lever en me remerciant prestement. Elle disparaît silencieusement dans le couloir, et je baisse les yeux sur ma propre tasse. Cette jeune femme est, sans conteste, surprenante. Je n'ai certainement pas un bon avis sur les audacieux, et elle n'en faisait pas exception à l'instant où je l'ai aperçue. Ils sont tous odieux, méprisants, irrespectueux et leurs valeurs ne sont en aucun cas appréciables. Et il faut dire que Sam n'était pas plus avenante que ses camarades à première vue. Alcoolisée et crasseuse. Peu de personnes saines d'esprit lui auraient ouvert leur porte. Mais apparemment, je ne fais pas parti de ces gens lucides.

Réprimant un sourire, je me lève pour me diriger vers la fenêtre. Je suis un Fraternel. Proposer mon aide à cette jeune femme était pour moi une évidence. Parfois, je me demande comment je fais pour réussir à être en paix avec les autres. Je veux dire, j'ai une aversion pour les Audacieux, mais je n'ai aucun problème pour en accueillir une chez moi. Je sais au moins que j'ai fais un bon choix de faction, et qu'il est dans ma nature d'être ainsi. Je dois revoir mes jugements, on ne peut pas mettre tout le monde dans une même catégorie. Une faction ne définit pas totalement une personne. Je baisse les yeux, déterminé à ne pas faire attention à cette différence de faction. Je vais soutenir Sam si elle en a besoin.

Je soupire, me désespérant moi même. Je retourne à ma place, juste avant que l'Audacieuse ne revienne. Je lui fait un sourire poli par automatisme. Elle regagne le fauteuil, et je la suis du regard, silencieux.

▬ Merci de m'avoir laissé utilisé ta salle de bain, j'en avais vraiment besoin.

Je hoche la tête. C'est tout naturel, surtout que dans son état, c'était primordial. Même si elle n'est pas encore au mieux de sa forme, elle a l'air déjà bien mieux que tout à l'heure. Débarbouillée et légèrement recoiffée. Elle est plutôt jolie, d'ailleurs. Alors qu'elle ne l'était pas vraiment dans l'état où je l'ai trouvée. C'est fou comme l'alcool peut changer une personne. Elle baisse la tête, comme gênée. Je suis curieux, mais je respecte son silence jusqu'à ce qu'elle le brise.

▬ Je suis entrée dans ta chambre... excuse-moi je ne voulais pas mais la porte était ouverte et je suis très, trop, curieuse.

Elle a le mérite d'être franche. C'est à croire qu'elle est plus Sincère qu'Audacieuse. Peut être en a-t-elle les origines. Cependant, je me demande ce qu'elle a pu y voir. Je n'ai techniquement rien à cacher, si ce n'est le bordel habituel. Moi et le rangement, ça fait souvent deux. Je tente de rester détaché, comme si ce n'était pas important. Je ne veux pas la mettre mal à l'aise.

▬ Ne t'en fais pas. Y as-tu découvert quelque chose ? Ou as-tu besoin d'une chose en particulier ?

Peut être chercher-t-elle un truc. De quoi se changer, ou tout autre chose. Sic'est à ma portée, je pourrais lui donner.

HRP:

» Sam Kiningan - Audacieuse
» Tu n'as pas intérêt à te louper. [PV → Sam Kiningan]