Memories || Ethan Jones

Jour 1

Cette journée s'annonçait comme les autres : belle, mais incroyablement routinière. Il est vrai que ces derniers temps, ma vie n'était pas ce que l'on pouvait appeler trépidante. Je me plaisais chez les Fraternels, c'était incontestable. Mais les jours se suivent et se ressemblent. Après tout, je pense que c'est pareil partout. La vie suit son cours, et si l'on ne provoque pas les choses, elle reste monotone. Parfois, il suffit de saisir sa chance, et la roue tourne. Et contre toute attente, aujourd'hui est une de ces journées.

J'avais quitté le quartier des fraternels assez tôt ce matin. D'ordinaire, je ne sors que rarement. La compagnie de mes camarades me convient parfaitement, et risquer de croiser un audacieux trop hardi, ou pire, un érudit pouvant me reconnaître. Il ne manquerait plus qu'on me regarde de haut, parce que je n'ai pas tenu les traditions familiales et pire, bafoué notre nom avec mes petites expériences enfantines. Voilà comment mon père avait nommé ma première relation homosexuelle. Il pensait que ce n'était qu'un jeu, que je reviendrais à la raison et que j’arrêterais ces bêtises. Mais quand je lui avais dit que j'étais vraiment amoureux, tragédie. Le drame dans la vie de mon père. Nous n'aurons pas de petit pédé dans cette famille, soit tu nous fais honneur, soit tu t'en vas. Ouch. Entendre de telles paroles venant de son père, alors que l'on a seulement quinze ans, je vous assure qu'il y a de quoi en ressortir traumatisé. Alors quoi, je suis parti. J'en avais l'intention, de toute façon, je n'avais pas ma place chez les érudits, et cet épisode me le confirmait. Et lorsque j'ai rejoins les fraternels, nous avions cessé notre relation avec Ethan. Je ne sais pas vraiment ce qu'il ressentait pour moi à l'époque, après tout il était bien plus âgé que moi, peut être n'étais-je qu'une distraction. Peu importe, aujourd'hui il ne fait plus parti de ma vie. J'ai eu d'autres fréquentations depuis, masculines ou féminines, mais jamais rien de sérieux. Je n'ai jamais vraiment retrouvé ce feeling, je suppose.

Cette fois-ci, j'étais obligé de passer la porte de fer. Quand je ne passais pas mes journées à m'occuper de mes brebis, j'allais vendre leur lait et la laine en ville, et acheter deux trois bricoles. J'étais arrivé dans cette petite boutique que nous fournissons, et après avoir échangé la marchandise, je pouvais enfin rentrer, m'allonger dans les jardins, et profiter du beau temps. Je traversais alors les ruelles, grouillant de vie. Quand je croisais des audacieux ou des érudits, je filais droit devant sans poser un regard sur eux. Je tardais plus à observer les altruistes offrant des repas aux sans-factions quémandant. Cette bonté débordante m'avait toujours fascinée, mais cette vie trop simple n'était pas pour moi. Je m'étais arrêté un instant, observant un étalage d'objets tous pus vieux les uns que les autres. Une sorte de brocante, en plus petit. J'étais fasciné par une montre à gousset, très probablement hors de prix. Si fasciné que je percutai brutalement un jeune homme. J'allais m'excuser poliment, lorsqu'il me sembla reconnaître cette silhouette.

▬ Ethan, c'est toi ?

Ces mots m'avaient échappés, trop rapidement peut être. Pourtant, cette carrure contre qui j'avais tellement de fois collé mon corps ne m'était pas inconnue. Et quand je vis son visage, je ne pouvais pas me tromper. Son visage était plus mur, plus viril et plus dur, mais ses yeux étaient reconnaissables entre tous. Plus bleus et profond encore que les miens, ils m'avaient toujours laissés muet d'admiration. Oui, c'était de l'admiration, pure et dure. J'étais un gamin qui ne demandait qu'à découvrir, et lui avait tout ce que je désirais. Et aujourd'hui encore, il rayonnait. En plus intense, plus éblouissant encore. Il n'avait pas perdu son charme, et s'il n'en tenait qu'à moi, j'aurais plongé mes mains dans ses cheveux et plaqué fiévreusement mes lèvres contre les siennes. Mais je n'étais plus cet ado impulsif poussé par ses désirs, alors je restai là face à lui, ébranlé devant ce charisme naturel.

▬ Comme tu as... changé.

Je reste un instant là à le détailler. Je fais abstraction du passage des autres personnes. Je ne vois que lui. Ethan est toujours aussi magnifique. Il respire la beauté. Quand il pose ses yeux sur moi, je reçois comme une décharge électrique dans tout mon corps. La même qu'il me procurait quand il faisait grimper le désir en moi. Oui c'est cela, il est désirable. Incroyablement attirant. Son petit pull laisse entrevoir sa musculature, toute autant attrayante. Je réprime un petit frisson, tentant de reprendre mon sérieux. Je ne dois pas lui montrer qu'il me fait toujours de l'effet. Car lui, c'est plutôt de la gêne qu'il ressent. Tous ses gestes le prouvent. Il se dandine sur place, comme mal à l'aise. Une main dans la poche arrière de son pantalon, comme s'il ne savait pas quoi en faire. Je fus légèrement déçu de le sentir aussi tendu. Comme si notre relation s'était mal terminée, ou pire, n'avait jamais existé.

▬ Jules, je ne pensais pas te croiser ici ...

Je n'arrivais pas à déterminer s'il était content ou non de me revoir. J'avais espéré de chaleureuses retrouvailles, même si elle n'avaient été qu'amicales. Mais il semblait hésitant, comme s'il n'était pas sur que ce soit la meilleure chose à faire que de reprendre contact avec moi. Alors je n'avais aucune idée de la posture que je devais avoir envers lui. Devrais-je être aussi gêné ? Pourtant ce n'est pas le cas, mais peut être n'avions nous à l'époque pas les mêmes espérances. J'aurais voulu pouvoir continué de le voir, au moins au début. Le manque était terrible, mais je m'y suis fait. Et le revoir là, étincelant, m’envoie des milliers de papillons grouillants dans mon estomac. Cette sensation aussi désagréable qu’addictive. Je me remet doucement des émotions, tentant d'avoir une certaine contenance.

▬ Je rentre rarement en ville à vrai dire. Pour le boulot, surtout.

Mais je ne pouvais pas m'arrêter là. S'il était aussi mal à l'aise qu'il n'y paraissait, alors il chercherait à s'enfuir. Mais je n'en avait aucune envie. Quand j'avais quinze ans, je l'aurais probablement laissé filé. J'étais un pauvre gamin soumis, dépourvu de toute confiance en lui et se faisant marcher sur les pieds, surtout par Ethan. j'avais tellement d'admiration que je faisais tout ce qu'il disait, je buvais ses paroles. Mais j'avais prit du caractère, je m'étais affirmé. Alors prenant mon courage à deux mains, je me lançai. Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit.

▬ En tout cas, ça me fait plaisir de te revoir, sincèrement. Désires-tu... que je t'invite à boire un verre ? Au pub en face. Mais si tu refuses, je comprendrais.

Dans la vie, il fallait se montrer un tantinet entreprenant, sans quoi nous n'avons rien. Alors, munit de mon plus beau sourire, je lui désigna de la main un petit café non loin de nous. Au fond, j'espérais qu'il allait accepter. Je ne pouvais laisser passer cette chance de le revoir, elle était trop précieuse, unique.

Cette rencontre avait été pour le moins inattendue. Mais aussi porteuse de souvenirs. J'avais été heureux près d'Ethan, terriblement heureux. En l'invitant boire un verre, je n'avais pas pour espoir de retrouver ce bonheur passé. Même si l'idée d'avoir de nouveau l'occasion de me retrouver dans ses bras n'était pas désagréable, je savais que ce n'était pas la chose à faire. Nous avions tous les deux fait du chemin, nos vies ne pouvaient plus se lier. Nos lignes temporelles s'étaient séparées, elles ne pouvaient plus s'emmêler. La chute serait trop brutale. Les dégâts ont été bien assez lourds. Alors, si elles se frôlent seulement, ce ne sera qu'agréable. Ami, rien de plus.

▬ Avec plaisir Jules.

Sa réponse me serra tout de même le coeur. J'essayais vainement de ne pas avoir de réactions quand il s'adressait à moi, mais c'était impossible. Sa voix avait trop d'effet sur mon corps, sur sa capacité à réfléchir. Qu'il accepte de passer du temps avec moi me faisait un immense plaisir, je ne pouvais pas me le cacher. Mais il n'avait probablement pas les mêmes envies, au regard de sa gêne toujours présente. Il avait ce même toc présent il y a déjà trois ans, se passer la main dans les cheveux lorsqu'il n'est pas à l'aise. J'avais toujours trouvé ça craquant, et aujourd'hui encore ce geste avait un petit côté adorable. Mais je fus surpris de ne pas fondre devant lui comme j'aurais autrefois put le faire. Cela me prouve que mes sentiments ont tout de même changés, je suis rassuré.

▬ Je ... Hm, suis désolé si je peux paraître vachement froid ou quoi mais ca me fait vraiment plaisir de te revoir, c'est simplement qu'en ce moment c'est un peu difficile pour moi.

Alors c'était ça. D'un coup, toute la pression retomba. Je devais arrêter de me faire des films, ma présence ne l'embêtait surement pas. Je lui lançai alors un sourire radieux. On me disait souvent que ma bonne humeur était contagieuse, j'espérais lui faire oublier ses petits soucis. Je posai une main sur l'épaule d'Ethan, sans penser être trop tactile. Ma vie chez les Fraternels m'avait tout de même changé, et le contact physique avec autrui m'étais immédiatement paru plus simple, plus évident. Sans faire attention à ce qu'il ne le prenne pas mal, je tendis de nouveau le bras vers le café, l'invitant à passer devant moi.

▬ Viens, installons nous.

Nous nous déplaçâmes vers une petite table ronde à l'extérieur, munie de deux chaises et d'une petite affichette contenant les diverses boissons disponibles. Nous nous asseyons l'un en face de l'autre. Rapidement, un serveur vient pour prendre nos commandes. D'ordinaire, je n'aurais pas put m'empêcher de lui lancer un sourire charmeur, complimenter sa coiffure ou lui demander d'où venait ses magnifiques chaussures. Ces trucs bien nazes et bien gays vous voyez. Mais aujourd'hui, malgré le jeune homme attirant qui se présente à nous, je me contente de demander un Coca Cola Zéro. Retrouver Ethan m'accapare trop l'esprit pour que je prenne le temps de mater une paire de fesse masculine, ou un décolleté féminin aguicheur. Une fois le serveur parti, je pose ma tête entre mes mains, les coudes sur la table. J'observe l'Erudit face à moi, lui adressant un joyeux sourire, dessinant de petites fossettes sur mes joues.

▬ Souhaite-tu en parler ? Tu sais, je suis quelqu'un de l'extérieur maintenant, je ne peux pas te juger.

Rien de plus vrai. Peut être était-il en couple, et je m'étais débarrassé de mes sentiments, je ne pouvais plus être jaloux. Et après tout ce que l'on avait vécu ensemble, c'était bien la moindre des choses que de vouloir le soutenir. J'avais appris chez les Fraternels à donner, se serrer les coudes. La solidarité dans les pires moments étaient de rigueur, même lorsqu'il s'agissait d'un ex-petit ami. Ou ex-amant, je n'ai toujours pas mit de mot dessus après tout ce temps.

Ethan me sourit faiblement, lui donnant ce petit côté mignon que j'aimais tant autrefois. Quand il est ainsi, c'est qu'il se forge une carapace. Qu'il n'est pas sûr des mots qu'il devrait employer. Ils se comportait de la même façon avant. Son petit air gêné, léger sourire en coin et regard timide. Je lui envois un sourire encourageant, peu importe ce qu'il va me répondre. Peut être n'a-t-il simplement pas envie d'en parler, pourtant se confier est souvent bienfaiteur. Mais cela n'est pas l'avis de tout le monde, et parfois certaines choses sont plus difficile à dire que d'autres.

▬ Pas grand chose en faite, le boulot, c'est juste une sale période, j'ai du mal à dormir aussi.

Je vois. Qu'il me dise la vérité ou non, il n'a pas vraiment envie d'en parler, et je respecte. Sa vie ne doit pas être simple dernièrement pour qu'il se ferme ainsi, alors je ne vais pas chercher à creuser un peu plus. S'il en a envie, il viendra à moi. Au fond, c'était pour lui. Je me rassois confortablement au fond de ma chaise, les bras sur les accoudoirs. Je le vis croiser les mains face à lui, comme s'il était en pleine réflexion. Il allait me poser une question, alors je ne me permis pas d'interrompre le fil de ses pensées.

▬  Je peux te poser une question ? ... t'es pas obligé d'y répondre.

Je lève un sourcil, immédiatement intrigué. Que pouvait-il bien avoir en tête pour hésiter comme ça ? Je hoche la tête, l'incitant à reprendre. Il passa une main dans ses cheveux une nouvelle fois, et ne tarda pas à continuer.

▬ Tu es en couple ... ?

Ah. Je ne m'attendais pas vraiment à ça. Je n'avais aucune idée de la question qu'il allait me poser, mais je ne pensais aucunement à celle-ci. Je plisse alors les sourcils, cherchant à savoir pourquoi il veut savoir cela. Peut être se demande-t-il si j'ai eu l'occasion de refaire ma vie depuis notre séparation. Si c'est pour regonfler son égo, alors non je n'ai jamais retrouvé l'amour après lui. Jamais rien de sérieux, toujours de gentilles filles qu'il n'arrivait pas à supporter, ou des gars trop envahissants. Rien de ce qu'il aimait. Mais il n'allait pas dire que ce fus le néant sentimentalement parlant. Juste qu'actuellement, il était seul. Cette réponse suffirait.

▬ Non.

Je fus coupé par le serveur revenant avec nos boissons. Il posa les verres sur la table, et s'éclipsa aussitôt. Je me penchai en avant pour siroter mon Coca. Il était frai, c'était agréable en cette belle journée. Je relevai les yeux vers Ethan, le fixant sans émotion apparente. Je voulais savoir pourquoi il m'avait posé cette question. On ne demande jamais cela sans avoir d'arrières pensées. Alors, un coude sur la table et la tête dans une main, j'observe ses réactions tandis que je reprend.

▬ Je n'ai personne dans ma vie en ce moment, pas depuis un certain temps à vrai dire. Je ne cherche pas vraiment non plus, mais je ne suis fermé à personne. Pourquoi cette question ?

Je me demande si lui a refait sa vie. Il s'est passé seulement trois ans depuis notre séparation, mais il aurait put rencontrer quelqu'un. Et même fonder une famille, qui sait. Il en avait l'âge après tout. Mais ce n'était pas le genre d'Ethan. Je l'avais bien compris autrefois, à mes propres dépends. Il est plutôt quelqu'un de libre, sans port d'attache. C'est ce que j'aimais chez lui avant. Cette façon que nous avions de profiter de chaque jour, sans penser à demain. Ces souvenirs me font sourire. Nous avions été heureux ensemble, malgré toutes les embûches. Et avec tout ce que nous avions partagé, le revoir en tout amitié me gonfle le coeur de bonheur.

▬ Je voulais juste savoir si tu avais eue l'occasion de retrouver quelqu'un. Mais ... Pourquoi ne viendrais-tu pas manger chez moi un soir ? Ça fait longtemps après tout.

Tellement longtemps. Il y a trois ans, j'adorais venir manger chez Ethan. Nous passions toujours d'agréables moments, qui finissaient souvent en partie de jambes en l'air. Et après la dispute avec mon père, j'avais passé encore plus de temps chez lui. Avant, je devais toujours trouver une excuse pour rentrer plus tard. Mais dès lors, nous avions passés de nombreux jours ensemble. Je n'avais jamais autant apprécié rentrer de l'école. Je me dirigeais toujours chez lui après les cours, et souvent il m’accueillait avec de bons petits plats. Parfois nous commandions des repas tout faits, mais quand c'était lui qui cuisinait, j'avais encore plus hâte. Ces bons moments m'ont d'autant plus convaincus que je devais partir, que j'étais plus heureux ailleurs, loin de mes parents. Mais malheureusement aussi loin d'Ethan. Et cela nous a valu de nombreuses disputes. Aujourd'hui, il était peut être temps de tourner la page.

▬ Je ne viens qu'à une condition. Tu cuisines.

Je lui décocha un sourire en coin. Rien d'aguicheur à première vue, seulement pour lui rappeler à quel point j'aimais sa cuisine. Je termine de boire mon verre, et relève les yeux vers lui.

▬ Tu vis toujours au même endroit ?

Si c'était le cas, je pourrais me déplacer directement jusqu'à chez lui. Cette idée me tordit l'estomac. Je ne sais pas s'il avait seulement l'intention de manger autour d'un bon repas, ou s'il voulait plus. Je n'étais pas en couple, aucun engagement auprès de quelqu'un. Je pourrais donc me permettre quelques folies. Mais était-ce la meilleure des choses à faire ? Après tout ce temps, n'était-ce pas plus sage de laisser le passé là où il était ?

Je regarde ses lèvres pulpeuses, presque avec envie. Voilà bien longtemps que je n'avais pas été embrassé. Plusieurs mois, je ne compte même plus. La dernière fois, c'était cette fille... Andy je crois. La blonde à forte poitrine. Je ne sais plus vraiment où je l'ai rencontré, c'était une de ces rares soirées où j'avais bu. Pas un bon souvenir, sa langue au fond de ma gorge me dégoûte encore. Et alors que je suis perdu dans la contemplation de sa bouche désirable, je le vois regarder sa montre.

▬ Oui, toujours la même ! Je vais devoir te laisser, j'ai plein de trucs à faire. Disons rendez-vous dans une semaine ?

Il finit son verre et se lève. Déjà, je n'ai même pas vu le temps passer. Je suis un peu déçu, mais l'idée de le revoir la semaine prochaine m'enchante. Je me lève à mon tour, dépose un billet sur la table, avec un petit pourboire pour le serveur - il était quand même mignon. Alors face à Ethan, je profite de le regarder encore un moment. Je lance un magnifique sourire, et lui tend la main pour lui dire au revoir.

▬ Je serais sur le seuil de ta porte. A plus tard, Ethan.

Je ne veux pas me retourner. Ce court moment a été revigorant. Le revoir était tellement inespéré, que je n'y croyais plus depuis longtemps. Je pensais l'avoir oublié, mais le revoir là me prouve le contraire. Il est toujours aussi sexy et désirable, que m'imaginer contre son corps me provoque un frisson. Et notre poignée de main n'y est pas pour rien. Alors je lui sourit une dernière fois et m'éloigne. Sur le chemin du retour, je repense à tout ceci. Si c'est un coup du destin, alors je dois tenter ma chance. La semaine prochaine, j'improviserais. Et tandis que je passe devant le stand où je l'ai percuté, je regarde de nouveau cette montre. Je l'achète sans plus réfléchir. Elle est symbole d'un tournant dans ma vie. Et ce n'était pas peu dire, je n'imaginais pas à quel point les prochains jours viendraient bouleverser mon quotidien.

F.I.N