Journal de Sam.

Fiche de Gestion
- It's me.

Récapitulatif Divers.

Samuel Claflin

FICHE DE RP (C) MISS YELLOW sur LIBRE GRAPH'

1 hour.
- Beginning.

I want to birth.

Samuel Claflin

L'automne touchait à sa fin. Les feuilles rousses des quelques arbres perdus en ville couvraient le sol des ruelles. Le soleil se faisait de plus en plus timide et faisait quelques apparitions furtives quand à la pluie, elle était bien plus fréquente. Jean Claflin, un audacieux renommé âgé d'une bonne trentaine d'années marchait entre les ruelles ne savant que faire. Voilà quelques mois qu'il a apprit que son épouse, Marie Claflin – 36 ans – était enceinte. Techniquement, je devais naître dans pas très longtemps. Ma mère avait donc été arrêtée et ne travaillait plus depuis quelques semaines.

Marie était allongée dans un lit de fortune à l'infirmerie. Ses cheveux brun tombait sur l'oreiller. Jean était là aussi, il était pas très grand et très baraqué, il avait des cheveux roux sombres et très courts pour ne pas être gênés par ceux-ci lorsqu'il sautait du train. Il avait toujours été aux côtés de ma mère, ils sont tous les deux nés audacieux et sont restés dans leur faction d'origine avant de devenir mari et femme.

« - On m'a toujours dit, pendant ma jeunesse que transmettre la vie était la plus belle chose qui puisse arriver expliqua ma mère, et c'est vrai poursuivit-elle. »

Mon père avait passé la main dans ses longs cheveux. Le soleil commençait à se coucher lorsque les premières contraction apparurent. Ma mère avait demandé à son époux de rester pour l'accouchement, elle tenait à ce qu'il soit là pour l'aider et la soutenir dans cette nouvelle étape. L’accouchement s'acheva au milieu de la nuit lorsque je naquis pour de bon. On m'enveloppa dans un drap bordeaux tressé. On me mit sur la poitrine de ma mère où je devais sans doute dormir. Mon père posa un baiser sur mon front puis celui de ma mère.

« - Samuel. Samuel Claflin »

Mon père hoche la tête. Il était satisfait de ce nom, ils s'étaient mis d'accord après de long débat avant ma naissance. L'infirmière me pris et me plaça dans ce landau de fortune pour laisser le temps à ma mère de se reposer. J'avais pleuré, crié et hurlé. Ma mère m'avait finalement donné le sein pour que je me taise et que je puisse la laisser ensuite dormir. Elle ne pourra plus le nier, donner la vie n'est pas qu'une partie de plaisir mais le réconfort est là lorsque l'on voit le corps animé de l'être à qui nous avons offert la vie.

« - Félicitation, murmura mon père de sa voix rauque. »

Il a mit un certain temps à répondre ne savant peut être pas comment formuler - pour une fois - ses félicitations pourtant c'est venu ainsi. Il est très rare que mon père dise des choses qu'il n'a pas préparé par avance. Très rare. Souvent, il oublie qu'il les a dit et il radote. Il s'assoit entre le landau et le lit de ma mère en lui tenant la main et en la lui caressant avec son pouce.

Ma mère s'assoupit rapidement et je cessai de crier. Sauf qu'à partir de ce jour, plus jamais son thorax se soulèvera.

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Three Days.
- A new luck.

life. smile. cry. died.

Samuel Claflin

L'infirmier était à côté de ma mère. Il tira un drap blanc sur le corps inanimé de la défunte. J'étais alors âgé que de quelques jours et je ne pouvais donc pas comprendre ce qu'il se passait. Mon père se doutait de ce qu'allait lui annoncer l'infirmier. Il n'était pas fou ni même idiot. Il devait se rendre à l'évidence, sa tendre épouse venait de mourir après lui avoir offert le fils qu'ils désiraient tant.

« Je suis désolée Jean, elle ne se réveillera pas. Sincèrement »

Mon père fondit en larmes à ce moment là. Son camarade vint lui donner une petite tape sur l'épaule. Il savait quoi faire. A l'instant même où son copain avait heurté son épaule il avait su. Ce collègue de travail s'appelait Marc, il avait à peu près le même âge que Jean. Ce dernier semblait alors mal à l'aise. Il sécha ses larmes, son choix venait d'être fait. Il en était certain. Il ne le regretterait pas.

« - Marc ? Tu es bien Gardien de la Clôture ? »

Son collègue acquiesça. C'est à partir du mensonge qu'était en train d'élaborer mon père que ma vie allait se construire. Vous avez sans doute deviner la suite vous qui lisez ce récit pourtant cela paraît improbable. Mon père s'assied alors à même le sol en sanglotant toujours quelque peu. Il savait que ce qu'il allait dire allait être mal pris et très mal vu mais il était décidé et sur de lui :

« - Pourrais-tu amener Samuel avec toi la prochaine fois que tu y vas ? Amène le, dis que ses parents sont morts et qu'il a besoin d'une famille adoptive. Trouve mon frère qui vit chez les fraternels, explique leurs ceci il comprendra. Il aura obligatoirement pitié de ce pitoyable garnement. 
- Tu me demandes de te faire passer pour mort ... ? » »

Sa voix se faisait haineuse. Il me prenait comme responsable de la mort de Marie, cette réflexion était bien stupide. Je n'y étais pour rien, je n'avais fait que venir sur Terre après la rencontre de leurs corps. Ils auraient dû y réfléchir à ce que leur danse endiablé aurait pu donner. Il me prenait désormais pour un monstre. Je lui étais inutile. Il voulait se débarrasser de moi. Oui. C'est ça. Il ne voulait plus de moi alors que je n'avais rien demandé, à personne.

« - Tu es sur de le vouloir Jean ? Tu es encore sous le choc …
- Oui.
- Tu vas le regretter un jour Jean. Et ce jour là, il sera trop tard. »

Il soupire et prend le landau comme lui a demandé le père du nourrisson. Après tout, je n'aurais pas à lui en vouloir, il a juste exécuté l'ordre de mon père au dépit d'affirmer son avis. Je savais qu'il m'éloignait de ma famille, mais la mauvaise aura que dégageait mon père m'avait sans doute taire. Il pleurait désormais. Peut-être regrettait-il déjà ? Je ne pense pas.

Je me souviens du vrombissement du train lorsque nous étions à l'intérieur avec cet étrange ami vêtu de noir. Les chenilles claquaient, elles étaient mal huilées. Le soleil était à son zénith lorsque le train s'arrêta. Marc descendit de ce-dernier avant de passer la clôture en prétextant qu'il avait une chose importante à faire avec les fraternels. Il entra donc dans l'enceinte sacré où la paix devait régner. Il s'approcha d'un couple dont il connaissait à peine le nom, posa brutalement le landau sur le sol et dit d'un ton autoritaire :

« - Ce bébé est orphelin. Il a à peine trois jours. Nous avons besoin d'une famille pour l'éduquer, j'ai pensé à vous. Il s'appelle Samuel. Samuel Claflin. »

Cet homme, qu'on pourrait juger de traître, avait très bien choisis la famille à qui s'adresser. Il était allé – comme demandé par Jean – voir le frère du soi disant défunt afin de lui donner son fils adoptif, son propre neveu. Il tendit le landau. Et Théo – le frère de Jean – saisit le landau de ses grosses mains couverte de terre sans un mot. Sa femme, Morgane, se sentait elle aussi obligée d'accepter. Les deux nouveaux parents désiraient depuis longtemps un enfant. Le bourreau poursuivit ensuite :

« - Ne lui révélez jamais qui sont ses véritables parents. Cela le détruirait. Sur ceux. »

Il salua le couple qui le salua en retour. Après tout, il ne sera pas totalement innocent dans cette histoire. Il aura reporté les propos de Jean mais également appuyé son mensonge et fait en sorte qu'il ne sera jamais découvert. Un jour, la vérité sera dévoilée.

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Eleven Month.
- First Step.

Live your Life

Samuel Claflin

J'ai donc grandis dans cette famille que je pense être mienne par ailleurs. Je venais de me réveiller dans le landau en osier dans lequel je dormais tous les soirs depuis mon arrivée dans ma famille soit, quelques mois. Une silhouette féminine se penche sur le landau. Je bats des mains et des jambes dans le vide pour faire comprendre que je veux descendre de ce lit. Elle se penche dessus, m'attrape au dessus des hanches et me soulève sans difficulté avant de me poser par terre. Un instant. Elle me tient la main et je suis assis par terre. Morgane se tourne et me hisse dans ses bras avant de me coller contre sa poitrine.

Elle sort de la chambre et se dirige vers le salon aux carreaux beiges. Elle me repose au sol et je me traîne à quatre pattes en la suivant. Elle me regarde tout en souriant. Comme d'habitude, elle descend la chaise haute d'au dessus du frigidaire et la pose à côté de la table. Jean arrive, les cheveux en vrac et embrasse sa femme avant de me porter et de me mettre dans la chaise haute. Je souris et frappe des pieds contre le bois de la chaise pour faire comprendre que j'ai faim. Je pleurniche un peu. Ils vont comprendre, je pense, enfin, j'espère.

Ma mère se retourne avec une petite cuillère et avec un pot de compote. Lorsqu'elle l'apporte prêt de ma bouche, je l’entrouvre pour qu'elle puisse y mettre la confiture. Je mange ainsi mon petit pot. Ensuite on me décroche et me met au sol. Je traîne à quatre pattes jusqu'au salon pour rendre visite à mon père allongé sur le canapé. Je pousse un cri suraigu pour attirer son attention. Il se retourne et je rampe toujours plus vite. Sauf que je trouve ce moyen de déplacement lent. Quand je regarde mes parents ils se tiennent sur leurs deux jambes arrières. Je pense être capable de le faire désormais. Je mets mes paumes de main contre le sol et tend les bras pour que je puisse me hisser sur mes deux jambes.

Je fais un pas, deux pas. Une jambe devant, puis l'autre. Un pas. Puis deux. Je pousse un cri suraigu avant de faire plusieurs pas en courant et de tomber la tête la première. Je me mets à pleurer à tue-tête. Ma mère me prend dans les bras et me félicite. Elle me porte à bout de bras et tourne sur elle-même tandis que mon père s'esclaffe :

« Samuel ! C'est super !»

Je pousse un glapissement aigu pour que ma mère me pose. Avant de me remettre à avancer vers mon père à quatre pattes. Lorsque j'arrive il m'attrape comme l'a fait ma mère précédemment et me fait tournoyer, me félicitant à son tour. Je balance un petit cri à nouveau avant d'enlacer mon père. Il resserre également son étreinte. Ma mère nous regarde, émue, la larme à l’œil.

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