And the world Thinks they are to blame Why can't we see That when we bleed we bleed the same — samuel claffin

hysteria

C'est plus un réflexe qu'un tic, c'est plus insouciant que vital, ce n'est pas contrôlé. Rien n'est contrôlé. C'est juste une chose, un fait, que je ne peux m'empêcher de ressasser et de toucher, pour me souvenir. Quelque chose qui n'a pas été si bien fermée finalement, même avec tout les efforts du berger, même avec toute la douceur qu'un fraternel peut offrir. C'est quelque chose qui reste gravé dans votre esprit, marqué avec une telle violence au fer rouge que s'en dissocier est devenu impossible. C'est une part de vous elle est là, il suffit juste de baisser vos yeux sur votre peau aussi faible et pâle soit-elle ou brûlante et basanée. Quoi qu'il arrive votre regard tombera toujours dessus, hasardeusement ou instinctivement. Juste parce que quelque chose dans votre tête vous hurle avec une audace certaine que vous devez le faire, vous assurer que c'est toujours là. Alors vous passez tranquillement vos doigts dessus et vous ressentez presque à nouveau la même douleur implantée dans votre esprit, collé à vos nerfs. Vous pouvez ressentir la même sensation, exactement la même qui vous donnera envie de rendre votre repas. Cela me donne envie de rendre mon repas. Mais je n'ai pas mangé, alors je garderais mon estomac vide, je n'irais pas recracher ce qu'il me reste dedans. Je ne pensais pas que ça laisserait une telle marque. Je ne suis pas débile, je savais que ça resterais, là dedans, dans cette tête. Mais pas à ce point.

Je connais la douleur, du moins j'en ai eu un aperçu plus jeune. Quand j'ai choisi de quitter les audacieux, parce que ce n'était pas moi, ce n'était pas eux. Ce n'était pas ce que j'imaginais. Si une petite blessure, d'ailleurs, pouvait me faire autant de mal pouvait autant me perturber, alors comment aurais-je pu me protéger ? Protéger les autres ? Et même. Blesser quelqu'un ? Ce n'est pas dans mes veines, dans mon sang, dans ma tête, dans chacune de mes molécules. C'est lointain,c'est une un trait dans mon esprit, quelque chose d'éventé qui reste qui s'accroche parce que ça reste ma famille. Mais ce n'est pas moi. J'ai mes mots, je n'ai toujours eu qu'eux, sur le bout de ma langue à extrémité de mes lèvres et dans le fond de ma gorge. Ca c'est moi. Et je déteste ma situation, car là je n'ai pas de mot pour décrire ce qui se passe dans ma tête.

« J'aime les cimetières, c'est relaxant. »

Je me parle juste à moi même en effleurant la cicatrice sur ma cote gauche. C'est aussi rassurant. Savoir que c'est là et que ça le sera toujours quand ce sera mon tour d'aller dans la grande fosse. Je ne suis pas seul, je ne m'en rend compte que maintenant. Mais je suis juste las et je ne prend pas la peine de me montrer sous ma grande joie. Je le ferais si elle me parle.

QUEEN OF CROCODILE

Hysteria.

L'amour. Ce sentiment incertain qui nous envahi parfois. Qui nous traverse de tout notre corps et qui rend le désir de l'autre insupportable. L'air se fait étouffant et je me réveille en sursaut, tout suant. Je m'assois sur le bords de mon lit en tentant de reprendre mon souffle. Je décide donc d'aller prendre une brève douche.

Une fois celle ci terminée, je me dirige vers la cafétéria, j'empoigne une bouteille de coca et sors en traînant des pieds hors du quartier général des audacieux, ne supportant plus – l'espace d'un instant – d'être sous terre. L'air frais vient faire voler mes cheveux coiffés rapidement après ma douche, je soupire avant de me diriger vers les rails du train. Je me hisse à l'intérieur de celui ci lorsqu'il passe.

Je m'assois à même le sol et pose mes mains sur mes genoux avant d'enfouir ma tête au creux de mes mains. Qu'est-ce que je suis en train de faire? Tout se bouscule dans ma tête. Je ne sais plus où je suis ni ce que je dois faire. Le doute règne en maître en ce moment dans ma conscience. J descends du train, ignorant où je me trouve.

Je regarde autour de moi et reconnaît avec facilité ce lieu lugubre. Je rentre dans le cimetière, la brume est présente aujourd'hui. Il n'y a aucun bruit. Je me dirige vers une tombe, vers la tombe, vers sa tombe. J'avais passé l'éponge sur notre relation, j'avais réussi à retrouver le sourire grâce à Roxanne mais voilà, dès que je reviens en ce lieu je me sens impuissant.

« - J'aime les cimetières, c'est relaxant. »

Je me tourne vers la direction d'où venait le son. Je sens une immense rage m'envahir. Je me contient et m'éloigne de cette tombe. Je m'approche du lieu où venait cette étrange voix qui m'était inconnu avant de m'emporter à l'égard de cette personne dont je distinguais à peine la silhouette :

« - Pour qui te prends-tu ?! Ce lieu est un lieu où la mort règne et toi tu trouves cela relaxant ?! »

Je sens que je m'énerve. Je risque de m'emporter. Qui est cet abruti pas fini qui trouve un cimetière comme un lieu limite amusant comme il le dit ? Ma voix se fait plus agressive quand je renchéris :

« - Tu es qui hein ? Un abruti ? »

Ce n'est pas dans mon habitude de m'emporter ainsi, mais il l'avait bien chercher. J'ignore comme l'on peut glorifier un lieu aussi lugubre.

hysteria

Si on m'avait dit un jour que je serais plutôt ravi de rencontrer quelqu'un qui ne serait pas dans la capacité de me reconnaître, j'aurais certainement ris au nez de cette personne. Tout simplement parce que je suis connu et je ne le dis pas pour me vanter, vu ce que m'apporte cette popularité. De toutes les réactions dont j'ai l'habitude, celle qui m'indigne le plus c'est cette haine que l'on peut avoir pour quelqu'un qui a choisi la voie de la justice plutôt que celle des armes. Après tout, je ne suis pas parti si loin. Je me demande parfois comment aurait été ma vie si j'avais rattrapé Hersel où s'il n'avait jamais glissé sur cette putain de roue. J'aurais peut-être été un audacieux, mauvais, mais j'aurais au moins répondu au rêve silencieux de de ma mère et de mon père, j'aurais été celui que l'on voulait. Pas l'enfant qui décide de voler par ses propres ailes, pas l'enfant qui n'a pas su rentrer dans le moule. Ou alors le choix serait mieux passé, car elle aurait deux grands enfants pour s'occuper de son ego. Mais au final, il n'y a eu qu'Alexandr. Je ne sais même pas ce qu'il est devenu. Je ne veux même pas la savoir, nous étions des frères. De sang. De coeur. Je n'ai jamais supporté que lui me jette.
Même si c'était surement le plus légitime.
Alors que j'ai entendu cette voix, j'ai lentement espéré que ce soit la sienne. Mais, forcé de je suis forcé de constater que ce n'est pas le cas.

« - Pour qui te prends-tu ?! Ce lieu est un lieu où la mort règne et toi tu trouves cela relaxant ?! »

Je n'ai pas envie de pleurer, il y a quelques jours sans doute j'aurai baissé la tête, j'aurai laissé la douleur tout emporter. Mais j'ai tellement souffert, tellement pleuré, qu'il me semble que je me suis vidé de mes larmes. Je me sens si vide. Si vide que finalement je ne fais que tourner ma tête. Lentement, avec le calme le plus profond. Je ne suis pas en colère comme lui, je ne vois pas ce qui le dérange même. La mort n'est pas ce qu'il y a de plus calme ? Quand le silence vient envahir ce qu'il reste de nos corps fatigués ? Quand le coeur s'arrête de battre. Quand il n'y a plus un bruit, plus rien. Juste. La mort. Alors oui c'est relaxant, c'est relaxant de savoir que tout va se finir, que l'errance, la guerre, la douleur et même l'amour va s'arrêter. Qu'il n'y aura plus rien, rien. Le rien ne m'a jamais effrayé. Le rien m'a toujours attiré, le rien c'est énorme je dirais même. Quand il n'y a rien, il ne reste que des hommes. Des hommes qui pourraient se rendre compte qu'être séparé ne sert à rien, que leur terre n'est pas pourrie, que tout pourrait se relever. Que l'on pourrait se relever. Quand il n'y aura plus rien, saurons-nous nous lever ? Saurons-nous enfin accepter qui nous sommes ? Encore un qui ne le fera pas. Encore un qui se croit immortel peut-être, qui estime ce que nous faisons est bien.
Encore quelqu'un qui pense comme la société désire qu'il pense.

« - Tu es qui hein ? Un abruti ? »

Je ne pensais pas qu'il pourrait me vexer. Ce n'est pas vraiment que je me sens touché, mais je le trouve lui, abruti. C'est interdit de penser ? Il n'avait qu'a pas écouter tient. C'est interdit d'imaginer, de rêver ? Sans doute, après tout il brise les rêves des autres. Audacieux. A coup sur. Pas Natif. Il me connaîtrait. Je n'ai jamais entendu parler d'un natif qui ne connaisse pas les grand légende du traître. Ou alors il n'est pas de ma génération, mais vu l'âge qu'il fait il devrait la connaître. Il n'est pas mal, le genre de beaux mecs qui auraient pu me plaire s'il était pas aussi con et aveugle qu'une pierre.

« Pourquoi je serais un abruti ? Parce que j'ai dis un truc qui te plaît ? Descend de ton image, tu n'es pas Dieu. Qui je suis, ça m'étonne que tu me connaisses. Dans le coin on est du genre à me connaitre. »

Sarcastique. Je suis juste atrocement sarcastique. Mais pas agressif. Simplement, outrée par ce qu'on me dit.

« Je trouve ça calme une tombe, un cimetière, ici c'est calme. Ici personne ne vient te juger, personne ne te regarde de haut, tu es comme tout le monde. Un grain de poussière, tu n'es rien. Parce que tu n'as jamais été grand chose. Alors oui je trouve ça relaxant. Tu as peur de la mort ou quoi ? »

Je rigole, c'est mal placé mais je ne peux pas être sérieux trop longtemps. Et parce qu'il me fait plus rire qu'il ne m’exaspère au fond. Il pense comme il veut, il doit juste respecter les autres. Sinon, il n'est pas bien méchant.

« Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à penser ça, et quand bien même, je suis libre de penser ce qui me plaît. Je n'ai pas de faction qui dicte ma conduite. Enfin. Tout ce que je veux te dire, c'est qu'il y a pas de mal à dire que la mort est paisible. »

Et je me contente de me relever et caresser la tombe où l'on peut lire « Hershel Björn »

QUEEN OF CROCODILE

Hysteria.

Je suis remonté contre lui. Je ne le connais pas, j'ignore son nom, qui il est, son histoire, ses potentielles réactions face à mon agressivité mais je m'en contre fous. Je craque mon épaule avant de me tourner vers cet étrange camarade avant de l'entendre se justifier, pitoyablement :

« - Pourquoi je serais un abruti ? Parce que j'ai dis un truc qui te plaît ? Descend de ton image, tu n'es pas Dieu. Qui je suis, ça m'étonne que tu me connaisses. Dans le coin on est du genre à me connaitre. »

Cette façon de s'exprimer me rappelle quelque chose, quelqu'un ou même une description. J'ignore pourquoi mais cette voix m'est familière d'une manière où d'une autre. Je me concentre sur la silhouette de cet homme en cherchant un détail qui pourrait réveiller mon esprit. Je serre les poings. Cet homme me rappelle vraiment quelqu'un. Je soupire.

« Je trouve ça calme une tombe, un cimetière, ici c'est calme. Ici personne ne vient te juger, personne ne te regarde de haut, tu es comme tout le monde. Un grain de poussière, tu n'es rien. Parce que tu n'as jamais été grand chose. Alors oui je trouve ça relaxant. Tu as peur de la mort ou quoi ? »

Je trouve son ton hautain alors qu'il n'a pas lieu d'être. Je souffle une légère insulte à l'égard de ce comportement irrespectueux. Il rigole. Mais qui est-il pour pouvoir parler ainsi de la mort ? N'a-t-il pas perdu de ses proches ? Je le trouve pathétique. Je me dis qu'il doit être fou et je devrais l'abandonner dans ce lieu obscur seul dans sa folie.

« Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à penser ça, et quand bien même, je suis libre de penser ce qui me plaît. Je n'ai pas de faction qui dicte ma conduite. Enfin. Tout ce que je veux te dire, c'est qu'il y a pas de mal à dire que la mort est paisible. »

La manière dont il caresse la tombe me fait penser qu'il s'agit d'un de ses proches. Le prénom est légèrement effacé à cause du temps sans doute. Dans la tombe se creuse une sorte de sillon là où il a déposé sa caresse comme ci, à force de venir, il ancrait sa main dans la tombe de son proche. Le nom de famille reste visible, « Björn ». Je sais que Roxanne avait une connaissance de ce nom mais il me semble beaucoup plus vieux qu'elle donc je doute qu'il s'agisse de son ami … Enfin, ancien ami.

« - Sache que tu n'as rien à savoir de moi sur mon passé ou autre. C'est ma vie, pas la tienne. Néanmoins, ton nom de famille inscrit sur cette tombe m'est familier, connaîtrais-tu une certaine Rox ? »

J'arque un sourcil et desserre les poings temporairement, attendant la réponse de cette incrédule et odieuse personne.

'cause i want
you now

J'ai beau être une personne indulgente et d'une très grande gentillesse, j'en suis certain, je manque certainement de diplomatie. Après tout, c'est dans la nature d'un sincère. Je dis les choses, la vérité et je sais rarement la manier pour la rendre plus douce à entendre, personne n'a prit de gants avec moi alors je ne peux pas en mettre pour les autres. Je ne sais pas. Tout simplement. Alors voyez vous, je ne pensais pas vexer autant la personne que j'avais en face de moi et ce n'était absolument pas ce que je voulais. A aucun moment je ne voulais lui faire du mal, blesser son ego ou autre. Mais pour en avoir lu, je pouvais reconnaître ce visage qui mêlait colère et outrage. C'était mal parti avec ce type. Je ne veux pas spécialement faire la guerre à tous les audacieux - ce qui ne semble pas vraiment être réciproque c'est même l'inverse - ni à qui que ce soit. Mais j'ai l'impression que je ne vais pas aimer cet homme. Il y a quelque chose que je n'aime pas dans son attitude, cette façon dont il se braque. Dont il me regarde de haut. De si haut.

« - Sache que tu n'as rien à savoir de moi sur mon passé ou autre. C'est ma vie, pas la tienne. Néanmoins, ton nom de famille inscrit sur cette tombe m'est familier, connaîtrais-tu une certaine Rox ? »

Je ne m'y attendais pas. Que je lui dise quelque chose ne m'étonna pas vraiment, j'avais tellement l'habitude de ce genre de réaction. Mais qu'il connaisse Rox... Instinctivement ma main caressa à nouveau ma blessure. Je ne lui en voulait, pas vraiment je crois. En fait, je ne ressentais aucune envers elle, mais envers ceux qui l'avait transformé. Qui avait abîmé cette belle oeuvre d'art.

« Je ne voulais rien savoir ni même me montrer agressif, je me défend du mieux que je le peux, je n'ai jamais eu que mes mots.... Mais. Tu connais Roxanne ? »

Si elle lui a vraiment parlé de moi, alors il saura qui je suis. Je suis l'un des seuls à connaître et encore utiliser son prénom. L'idée qu'une de ses connaissances me trouve ne me plaisait guère, vu ce qu'elle voulait me faire la dernière fois, je n'ose pas imaginer ce qu'un de ces amis pourrait avoir en tête. Mais je reste silencieux, intrigué. Quelque chose me dit que je devrais écourter cette rencontre et partir, mais je suis curieux. Curieux de voir ce qui va se passer, maintenant.

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QUEEN OF CROCODILE

Hysteria.

Je regarde cette personne. Björn. Cela me revient. C'était l'autre jour sur le toit du Quartier Général des Audacieux. Avant que nous sortions officiellement ensemble. Je me mords la lèvre inférieure sentant la haine me monter. C'est donc lui. Sören. Ce salopard qui l'a fait souffrir. C'était donc lui.

« - Je ne voulais rien savoir ni même me montrer agressif, je me défend du mieux que je le peux, je n'ai jamais eu que mes mots.... Mais. Tu connais Roxanne ? »

Si elle m'a parlé de toi ? Bien sur. Je la connais mieux que toi désormais. Je sens le sang s'écouler dans ma bouche, je relâche la pression sur ma lèvre inférieure me rendant compte que je m'étais fait saigner. Quel connard.

« - Et depuis quand te permets-tu de l'appeler Roxanne ? C'est Rox. »

Il y a que moi qui peut, qui a le droit de l'appeler ainsi. Il va comprendre quelque chose plus vite qu'il ne s'y attend celui là. Je soupire, baisse un instant les yeux avant de reculer d'un pas et d'examiner la silhouette à quelques pas de moi. Il correspond parfaitement à la description.

Dans un moment d'énervement, je l'attrape par le col et le soulève, ses jambes s'agitent un peu dans le vide. Je largue une insulte son égard. Il fait moins le fier de là haut, il doit se sentir bien impuissant. Peut être qu'il utilisera autre chose que des mots maintenant :

« - Ne t'approches plus jamais d'elle Sören. Tu lui as fait déjà trop de mal. »

Je le laisse tomber vulgairement au sol. Je ne comptais pas lui faire de mal, juste le secouer un peu. J'avais perdu l'air déconneur que j'ai quasiment toujours ainsi que mon habituel sourire. Je soupire devant cet homme – si je peux l'appeler ainsi – qui a détruit la vie d'une jeune femme en la laissant derrière lui comme une vulgaire merde.

There's a part of

me you'll never know

D'où j'étais, je pouvais voir ses lèvres trembler, de rage sans doute. Il exerçait une telle pression sur celle-ci que ça ne m'aurait pas étonné s'il avait ressenti le goût amer du sang. Mes muscles commençaient à se tendre et mon regard à se perdre, je ne pouvais plus le fixer droit dans les yeux. Il était effrayant, ses poings étaient prêt à me frapper. Je ne voulais pas revivre la même chose qu'avec Roxanne, il avait l'air bien plus violent, lui. Je ne sais pas si j'aurais la force de me traîneur jusqu'aux fraternels. Et même, je n'irais pas deux fois là bas. Je ne pouvais toujours les utiliser, je ne suis qu'un sans-faction, il doivent sauver la vie de gens plus importants avant de s'occuper de la mienne.

« - Et depuis quand te permets-tu de l'appeler Roxanne ? C'est Rox. »

Il fonça sur moi. C'était clairement le mot, un petit pas en arrière, un regard et sa main s'accrochait à mon col. J'était misérablement suspendu dans les airs et à la manière d'un poisson hors de l'eau mes jambes brassait de l'eau. La peur dévora mes entrailles avec une rapidité que je ne lui connaissais pas et la panique me fit perdre le contrôle. Je n'avais pas l'habitude de "perde le contrôle". Mais dans ce genre de décision je doit ressembler à une fillette. Je sens déjà les larmes venir. J'en ai marre d'être faible, mais je suis si perdu et seul que je suis obligé de m'y abandonner. Et puis il y a cette peur dans mes veines.

« - Ne t'approches plus jamais d'elle Sören. Tu lui as fait déjà trop de mal. »

Je suis plutôt content de retrouver le sol, même si cela veut dire que je ne vais plus sentir mes fesses pendant plusieurs minutes. Ce qui est déjà moins agréable. Le sol reste agréable et me permet d'éviter de fondre en larme. J'ai toujours les yeux embrumés mais c'est presque naturel. C'est un sourire rageur que je lui lance, incompréhensif. Mais pourquoi me veut-il autant de mal ?

« Je lui ai toujours donné ce nom, c'est tout ce qu'il me reste, tu ne peux pas me le prendre. Si tu t'imagines que je vais t’obéir.. »

Ma respiration est saccadée mais l'adrénaline a canalisé toute la peur qui me fragilisait. Ce n'est pas bon signe, mais au moins je vais pouvoir lui tenir tête assez longtemps. Il va sans doute se lasser. Comme quand on est petit et qu'on s'amuse à maltraiter un petit garçon dans le cours, on finit pas se lasser.

« Je ne veux pas revenir dans sa vie... je te rassure. C'est pas hasard que je l'ai rencontrée. Je reviens juste ici quand je le peux... Je ne veux pas vous faire plus de mal.. qui que tu sois pour elle. »

Si c'est son petit ami, je ne peux que saluer la force avec laquelle il la défend. Mais la savoir avec quelqu'un d'aussi violent ne me plait pas pour autant. Elle reste mon amie d'enfance.

QUEEN OF CROCODILE

Hysteria.

Il semble surpris de mon agressivité. Je me calme et décontracte mes muscles. Je suis pas agressif à ce point là normalement. Peut être que l'amour que je porte pour Roxanne risque de me rendre plus irritable et impulsif mais je m'en fiche à partir du moment où je lui ai dit que je l'aimais, je lui ai juré que plus personne ne lui ferais du mal.

« - Je lui ai toujours donné ce nom, c'est tout ce qu'il me reste, tu ne peux pas me le prendre. Si tu t'imagines que je vais t’obéir.. »

Je ne voulais pas me montrer aussi violent avec lui mais je ne compte pas m'excuser. Il ne l'a pas volé cette raclée. Je ne comptais pas le faire obéir car je m'en fiche après tout, il fait comme il veut. Je m'en contre fous. Je voulais juste lui faire comprendre qu'il n'avait plus à s'approcher d'elle, plus jamais.

« - Mon but n'est pas de te faire m'obéir mais plutôt de t'éloigner d'elle. »

Ses yeux brillent anormalement, comme s'il était sur le point de pleurer. Fallait y réfléchir avant de faire du mal à Roxanne. Je ne sais pas pourquoi je me montre soudainement aussi protecteur, tous ces sentiments me perdent moi même un petit peu mais je me dis que c'est normal.

« - Je ne veux pas revenir dans sa vie ... je te rassure. C'est par hasard que je l'ai rencontrée. Je reviens juste ici quand je le peux ... Je ne veux pas vous faire plus de mal ... qui que tu sois pour elle. »

Tant mieux, soufflais-je intérieurement. Je relève les yeux vers ce stupide individu avant de hausser vulgairement les épaules avant de lui expliquer avec une simplicité déconcertante :

« - Tant mieux. Reste loin, voir même très loin de nous cela nous fera le plus grand bien. »

!Hysteria !

Je m'étais levé en pensant à mon père. Il était mort quand j'avais 10 ans et avait été enterré dans un cimetière qui se trouvait sur le chemin du train. J'avais mis mes habituelles vêtements noirs et avait sauté dans le premier train. Je m'étais adossé contre le train et avais pensé à tout les bons souvenirs que j'avais avec mon cher père. Déjà, c'est lui qui avait choisit mon prénom. Roxanne Amadeus. Quand j'avais sauté, j'avais raccourci mon prénom pour Rox, j'avais toujours voulu m'appeler comme ça. Je descends du train en essayant de retomber sur mes pattes. J'entrais par ce grand portail lugubre, parfois, il y a des corbeaux dessus ce qui rend ce site encore plus déprimant. Je me dirigeais, tête baissé vers la tombe de mon papa. J'arpentais les allés en quête de Phillipe Amadeus. Mais, c'est un tout autre spectacle qui s'offrit à mon regard. Je distinguais nettement Sören et Samuel face à face. Je me dirige vers eux.

~ Que se passe-t-il ici ?

Hysteria.

« Que se passe-t-il ici ? »

Je me retourne. J'aurais reconnu cette voix entre mille. C'est bien elle, Roxanne est là, en chair et en os devant nous. Nous devons être beau tient tout le deux comme ça à se tirer la bourre. Je passe mon avant bras devant ma bouche et laisse une trace de sang sur celui ci. Je soupire et invite la nouvelle venue à s'approcher.

Elle arrive, je lui tends ma main. Elle la prend et s'approche non sans peur de cet homme qu'elle a si longtemps aimé. Je soupire et la regarde, elle semble toute intimidée pourtant elle connaît mieux cet homme que moi. Je la ramène contre moi et passe mon bras derrière sa nuque pour le faire tomber sur son épaule opposée à la mienne.

« - Comme tu peux le voir, j'ai fait la rencontre de ce Sören dont tu me parlais. Ne t'inquiète pas, il ne viendra plus jamais rien te faire. »

Je fais craquer mes doigts et passe ma main gauche devant ma bouche. Elle ne saigne plus, tant mieux je n'aurais pas besoin d'aller à l'infirmerie une fois rentré au quartier général. Je n'ai pas que ça à foutre perdre mon temps dans cette salle dégueulasse.

say goodbye

as we dance

with the devil

tonight

Je ne sais pas si vous pouvez voir, visualise, même imaginer ce que l'on peut ressentir quand on a la sensation d'avoir tout perdu. Quand la dernière chose qu'il vous reste vous est arraché, sous vos yeux et que vous êtes impuissant. Il ne vous reste qu'à la regarder partir pour ne jamais revenir. C'est exactement ce qui était en train d'arriver, sous mes yeux. Impuissant. C'est le mot. Elle est là, c'est plus son parfum que je distingue que sa voix, son visage si parfait. J'éprouve une gène à le fixer. Ses dernières paroles me reviennent, avant qu'elle ne me plante un couteau en pleine cote. Avant qu'elle ne perce plus mon coeur que ma peau diaphane.

« ~ Que se passe-t-il ici ? »

Si seulement je pouvais le dire, elle ne me croirais pas. Et je ne suis pas du genre à me plaindre. Il lui expliquera de toute façon.

« « - Comme tu peux le voir, j'ai fait la rencontre de ce Sören dont tu me parlais. Ne t'inquiète pas, il ne viendra plus jamais rien te faire. » »

Nus étions quitte. Mais c'était avant, nous avions les mêmes cartes en mains. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu'elle rouvre encore la blessure ?

« Nous étions quitte, je croyais Roxanne... »

Et j'en ai marre. Marre de toujours devoir subir.

« J'ai souffert aussi. Vous m'accusez d'être égoïste, mais ne l'êtes vous pas un peu ...? »

Je n'ai pas de colère dans ma voix, je n'ai que de l'amertume et le sentiment que j'ai été trahit. C'est donc ça qu'ils ont ressenti. Soit.

QUEEN OF CROCODILE

Hysteria.

« Nous étions quitte, je croyais Roxanne... »

Il est pathétique. S'il pense que faire la victime va me faire me repentir de ce que je lui ai fait. Après tout ce n'est pas dramatique je l'ai juste soulevé et laisser tomber. Il pourrait s'estimer heureux que je ne l'ai pas ensuite couvert de coups de pieds.

« J'ai souffert aussi. Vous m'accusez d'être égoïste, mais ne l'êtes vous pas un peu … ? »

Comment cet homme – si l'on peut l'appeler ainsi – peut il se permettre de telles phrases. Nous ne sommes pas en tords là. Loin de là même. Je sens mon poings libre se serrer tandis que l'autre agrippe plus fort la main de Roxanne. Elle doit le sentir car elle me regarde un instant.

Je pense qu'il s'agit de la première fois qu'elle me voit sérieusement énervé. Je pense qu'elle va intervenir sinon je risque de refaire le portrait de cet pauvre personne rejetée de tous. La pauvre, elle serait toutes cabossée. Je soupire et remarque que je me suis fais à nouveau saigner la lèvre. Je ne dis rien. Je pense que ce n'est pas à moi de parler. Je préfère la laisser s'exprimer car après tout c'est avec elle qu'il a un problème pas moi.

Je serais juste spectateur et j'interviendrais si besoin. Jamais plus il ne lui fera de mal. Personne ne lui fera du mal, personne.

.Hysteria

Je souffle d'énervement. S'il croyait que j'étais venu pour lui, il se trompait. Devais-je lui rappeler qu'un des êtres les plus chers à mes yeux est enterré ici ? Ou alors n'avait-il pas comprit que je ne tournais pas dans sa galaxie ?

J'observe Samuel, il se mord la lèvre à s'en faire saigner et j'ai l'impression que de la fumée peut sortir à tout moment de son nez ou de ses oreilles. Sa main se crispe sur la mienne. Je la caresse avec mon pouce en espérant qu'il se relâche parce que sinon, ma main risque de finir en compote. J'espère qu'on va vite partir d'ici, car la présence de Sören me mets quelque peu mal à l'aise.

- Sören, je suis désolé d'avoir croiser ton chemin mais, j'avais besoin de venir ici pour me recueillir.

Expliquais-je, contrarié. Ok, on était quitte. Mais j'étais la pour raison familial et l'autre n'allait pas m'empêcher d'enlever la poussière de la tombe de mon père. Je lâchai la main de Sam avant de me diriger vers mon père, ma main passe sur les lettres entre lacés en me rememorant certains souvenirs.

- Donc, ne prends pas ça personellement.

Répliquais-je, agacé avant de reprendre la main de mon allié. Mais, mon tic nerveux revint et je me gratte frénétiquement le bras.

Up ? :c

» I need someone- Samuel Claflin - Terminé
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» Help me, I’ve fallen on the inside I tried to change the game. || Samuel Claflin.
» Peculiar World.