Midnight ~ Samuel Claflin

Midnight

J'avais la boule au ventre. J'avais peur, tout simplement peur. L'anxiété montait en moi et je sentais mes jambes flanchaient. Pourtant, j'étais encore devant ma glace cherchant désespérement ce que je pouvais mettre. Je n'étais pas coquette, maudissant le maquillage et condamnant les robes et les jupes. J'avais passé ma vie en jeans ou en pantalon en cuir. J'avais finalement opté pour ma tenue de tout les jours, c'est à dire un débardeur noir surmonté de ma veste et d'un jeans. J'avais juste prit des tennis pour une fois. J'avais peigné mes cheveux emmélés que j'avais laissé laché. J'avais aussi enlevé les nombreux élastiques disposaient sur mon bras et on pouvait voir le minuscule tatouage et le seul que je m'étais fais faire sur le poignet. J'étais ensuite sorti de l'appartement en prenant ma veste, laissant les gros pulls dans l'armoire.

Le paysage défilait. Toujours aussi rapide quand tu as envie de retardé le moment ronchonnais-je, tandis que mon stresse augmentait rapidement. Et si ça ne se passait pas comme je l'avais imaginé ? Et si ça ne marchait pas entre nous ? Et si on détruisait notre amitié ? Des milliers de question de ce genre ce bousculait dans ma tête. Ça me donnait envie de vomir. Le train ralentit légèrement ce qui me laissa le temps de sauter. On devait se retrouver la-bas. Mais, si il n'y est pas ? Qu'est ce que je disais ? Ça recommence. C'est avec une dose de stresse au-dessus de la moyenne que je me dirigeais vers le point de rendez-vous, me grattant frénétiquement le bras.

The Midnight.

Je me lève dans mon petit appartement paumé dans la ville de Chicago. Je m'étire en faisant craquer mes épaules. Aujourd'hui, avec Rox, nous nous sommes donné rendez-vous au café. J'espère qu'elle ne va pas me poser de lapin. Je soupire et ouvre mon armoire. Je cherche des yeux ma chemise noire, je ne la trouve pas. Je me dirige vers le tas de linge propre et trouve la chemise. Je l'attrape, je l'enfile rapidement. Je cherche ensuite mon jean et l'enfile de la même manière.

Je lève les yeux vers mon horloge. Merde ! Je vais louper le train. J'ouvre la porte et la ferme rapidement à clé avant de me laisser glisser sur la rambarde et d'arriver sur le palier du bas. Je cours vers les rails. Le train arrive déjà, je vais le louper. Je me grouille, courre le plus vite possible. Je saute et m'accroche de justesse à la barre avant de m'effondrer à l'intérieur à bout de souffle.

Lorsque j'arrive sur le palier du café je soupire. Je suis en retard. Je passe discrètement devant les portes coulissantes. Je la repère déjà. Elle est debout et se gratte le bras. J'arrive derrière elle, fait tomber mes bras sur ses épaules et lui cache les yeux avec mes mains :

« Encore ce vieux tic. Désolé du retard j'ai failli louper le train ! »

Je souris et enlève mes mains avant de la faire se retourner et de l'embrasser.

Midnight

Raaaa. Mais qu'est ce qu'il faisait ? Il veut me voir faire une crise de panique ? Ma pauv' Rox, calme toi. Je reste sur le palier. J'entends la porte s'ouvrir, ne me retournant pas, légèrement tétanisé. Je sens un poid sur mes épaules et je soupire de soulagement, laissant mon bras rougit tranquille. Il place ses paumes sur mes yeux, je souris devinant le sien. Je passe mes mains dans son dos.

« Encore ce vieux tic. Désolé du retard j'ai failli louper le train ! »

Je tourne sur mes pieds avant de toucher ses lèvres des miennes. Je ferme les yeux, un peu surprise. Finalement, la fin se finit bien. Je me décolle de lui en le faisant se redresser. Ma foi, c'est pas de ma faute si je suis plus petite. De 17 centimètres, ce qui me vaut les moqueries de môsieur parce que lui fait 1m80.

~ Si tu regardais l'heure, tu ne serais pas en retard.

Ronchonnais-je. J'étudis sa tenue d'un œil expert. Son col de chemise est un peu de travers, surement à cause de son saut précoce du train. Je souris en époussetant sa chemise et en replaçant correctement son col. J'en profite pour le faire plier et l'embrasser. Je le repousse ensuite.

~ J'ai de la chance, Monsieur Claflin a mit sa chemise.

Dis-je en me moquant, tandis que moi, je n'ai fais aucun effort. Je me mords ma lèvre inférieur. Un serveur s'approche de nous, nous plaçant sur une table. Je m'assois sur la chaise en fer, me disant qu'un certain calme était installé dans le café. Ça me changeais du brouhaha incessant mais réconfortant de la cantine des Audacieux ou les gens se parlaient d'un bout à l'autre de la grande salle sans se soucier des autres.

The Midnight.

Ses mains glissent dans mon dos. Je lui souris simplement, comme nous en avons tant l'habitude. Nous nous sommes pas vu depuis la veille et j'ai l'impression que cela fait des lustres que je n'ai pas vu cette femme. Elle se retourne et je l'embrasse pour un simple bonjour. Elle souris et se décolle pour que je puisse me redresser. En effet madame est plus petit que moi ce qui me laisse de quoi bien la taquiner.

« Si tu regardais l'heure, tu ne serais pas en retard. »

Elle prenait son air ronchon, se laissant désirable. Si je ne réagis pas, normalement, elle risque de bouder. Elle attrape le col de ma chemise et tire légèrement dessus pour pouvoir plaquer ses lèvres contre les miennes avant de me repousser et de remettre le col bien en place. Ma course contre le train m'avait légèrement mis dedans. Attends, je fais pas ça tous les jours quand même !

« J'ai de la chance, Monsieur Claflin a mit sa chemise. »

Je soupire et lève les yeux au ciel. Je me tourne et fais un geste de la main pour appeler le serveur qui n'osait pas venir nous déranger. Je lui serre la main avant qu'il nous montre une table assez retirée des autres. Je me rends alors compte que le lieu est plutôt calme comparé à chez nous. Je tire la chaise en fer à madame pour qu'elle s'assoit puis je vais m'asseoir :

« Par contre, Madame Claflin n'est pas habituée aux rendez-vous galants. »

Je dis cela dans un ton parfaitement ironique histoire de me moquer un peu d'elle. Le serveur arrive pour nous demander ce que l'on veut boire. Je demande un coca et attends la commande de Roxanne.

Midnight

Samuel est différent des autres garçons que j'avais fréquenté. Plus galant, plus disponible. Les rendez-vous que j'avais eu avec d'autre c'était passé une semaine après. Deux jours sans le voir était déjà trop pour moi. J'oserais même dire plus beau. Bah quoi ? C'est veai non ? Et puis, qu'est ce que t'en sais ? C'est moi qui est vécu. Enfin bref, j'allais profiter de la soirée, en évitant de finir complétement torché ou dans une autre situation génante, bien que je sois la championne des situations génantes.

« Par contre, Madame Claflin n'est pas habituée aux rendez-vous galants. »

Je souris. Il commande un coca, pour changer me diriez vous. Je ne savais pas quoi prendre. J'avais pour une fois aucune envie d'un café ou de quelque chose de chaud, bien que leur café soit bien meilleur que celui que les Audacieux servent. J'allais éviter les boissons alcoolisés. La dernière fois que j'en avais prit, j'avais finit par saccager sa chambre. Je souris a ce souvenir, qui remontait à assez longtemps.

~ Un jus d'orange s'il vous plaît.

Le serveur s'éloigne un sourire aux lèvres. Je place mes coudes sur la table en posant mes mains et mes bras sur la table.

~ Alors comme ça, on est marié ?

Dis-je en souriant. Je réfléchissais aux aventures que j'avais eu avant lui et après la bataille d'eau. Rien de bien réjouissant ou sérieux. Ça avait été une fois sérieux je crois, mais j'avais laissé tomber l'affaire en constatent que la dite personne changeait.

~ Je n'ai pas eu la chance de rencontrer quelqu'un d'aussi galant.

The Midnight.

Je la regarde. Qu'est-ce qu'elle est belle. Sa tenue ne change pas des autres jours mais c'est ainsi que je l'aime et ainsi que je suis tombé amoureux. Je ne veux pas qu'elle change, qu'elle devienne comme toutes les autres avec ses shorts courts qu'ils n'en peuvent plus. Elle est différente des autres et c'est pour ça que je l'aime et rien d'autre. Je secoue ma tête, je venais à nouveau de m'égarer dans mes pensées. Je regarde le serveur un peu perdu avant d'entendre Roxanne dire :

« Un jus d'orange s'il vous plaît. »

Le serveur s'éloigne, tout sourire. Il doit nous prendre pour de gros gamins celui là. Ah et merde hein après tout on s'en fiche de ce que pense les autres de nous deux du moment que nous sommes heureux ensemble. Je soupire et sursaute lorsqu'elle se laisse tomber sur la table en chuchotant d'un air taquin :

« Alors comme ça, on est marié ? »

Elle est là, souriante devant moi laissant sa phrase ainsi. Larguée comme ça au milieu de rien, cela m'arrache à nouveau un sourire. Je la regarde et me penche à mon tour pour l'embrasser. Ma chaise recule et fait le bruit infâme du métal crissant sur le carrelage. Le peu de personnes présentent dans la salle se tournent vers moi, enfin nous. Ils doivent se dire que nous ne savions pas nous tenir. Voici la gaffe de la soirée.

« Je n'ai pas eu la chance de rencontrer quelqu'un d'aussi galant. »

Je passe ma main dans ses cheveux et enlève son élastique. Cela lui va tellement mieux quand ils sont lâchés. Je sais qu'elle n'aime pas. Je passe son élastique autour de mon poignet me faisant un mini-garrot. Je rigole en voyant sa mine surprise lorsque ses cheveux lui tombent dans le dos.

« Pas encore ! Ah ah ! Moi, je n'ai jamais eu la chance de rencontrer une aussi belle femme. »

Le serveur arrive avec le plateau, me forçant à me reculer. Je lui souris bêtement, il pose le verre de jus d'orange à Roxanne et le coca. Il pose ensuite deux pailles sur la table. Je le remercie d'un hochement de tête avant de m'appuyer avec le coude sur la table.

« Tu es ravissante, dis-je d'un air dragueur. »

Midnight

Il recule sa chaise en levant ses fesses et m'embrasse. Mon dieu, Samuel Claflin, tu es pire qu'une drogue. Le crissement de la chaise alerte quelques clients du café qui dirige leurs regard tueurs sur nous. Je souris, évitant de tirer la langue. Il s'avança encore un peu laissant échapper un autre crissement. Je retiens une grimace. Il prend mon élastique et l'enlève, le passant à son poignet. Je passe une mèche de cheveux derrière mon oreille dorénavant laché. J'étais pourtant partit avec l'idée de les laisser lacher mais nerveuse comme j'étais, je les avais rattaché.

« Pas encore ! Ah ah ! Moi, je n'ai jamais eu la chance de rencontrer une aussi belle femme. »

Je souris, charmé. Je m'écarte légèrement en voyant le serveur arriver. Celui-ci pose les boissons devant nous, en posant des pailles à coté. J'enlève un bout de la protection en papier et souffle dedans, l'envoyant sur le beau visage du gamin qui me fait face.

~ C'est une promesse ?

Dis-je, tout sourire en commençant à siroter mon jus d'orange. Celui ci était un peu acide, mais ça ne me dérangeais pas plus que ça, étant habitué à ceux du réfectoire.

« Tu es ravissante, dis-je d'un air dragueur. »

Je lève les yeux au ciel et soupir. La dernier fois que j'avais répliqué du même ton, je l'avais regretté. Bon, je mettais aussi un peu rincer l'œil mais j'allais éviter de reproduire ma mésaventure bénéfique du parc d'attraction. Mais bon, s'il commençait à enlever sa chemise en public, ou allons nous ?

~ Hum, qu'est ce que tu veux ?

J'étais méfiante, ne pouvant pas répliquer sur un ton joueur. J'avais déjà eu la connaissance de nos bêtises assez osé, j'allais pas pousser. Je baisse les yeux vers la table, regardant sa bouteille en sucre. Je fronce les sourcils.

~ Je te préviens, tu ne m'embrasses pas après avoir bu ton truc sucré.

Dis-je en esquissant une petite moue. Bah quoi ? C'est pas de ma faute si après on avait un petit goût sucré.

The Midnight.

Elle soupire après mon ton de lourd dragueur. Elle tire un air dépité. Je souris bêtement puis je la regarde, mes yeux croisent les siens. Elle fixe le col de ma chemise, je louche vers le bas en faisant le pitre comme d'habitude. Elle enlève l'emballage en papier de la paille et souffle dedans pour me le mettre dans la tête. Je rigole. Elle prit un air plus ou moins innocent, elle arque un sourcil et demande sur ce ton :

« Hum, qu'est ce que tu veux ? »

Elle était méfiante. Je prends la paille, enlève à mon tour l'emballage et lui souffle aussi dans la tête. Elle fronce les sourcils. Elle se méfie toujours. Pourtant il n'y avait pas de piège dans ce que je venais de dire. Je souris et lui fais un clin d’œil. Elle regarde ma bouteille de coca en biais et elle me dit :

« Je te préviens, tu ne m'embrasses pas après avoir bu ton truc sucré. »

Je lève un sourcil. J'empoigne la bouteille et en bois une gorgée. Je la regarde de travers, je me penche à nouveau, levant mes fesses de la chaise et la faisant à nouveau crisser. Je place ma main derrière sa nuque et l'embrasse à nouveau pour contredire ce qu'elle venait juste de me demander. Je la lâche et me rassois l'air de rien.

« Ce que je veux ... ? »

Je reprends ma bouteille et en bois une nouvelle gorgée. Je soupire et me laisse glisser sur ma chaise. Je bois encore une gorgée, et une autre, et une autre. La journée risque de passer vite si on la passe encore que tous les deux. Je la regarde d'un air innocent et lui demande d'un ton totalement naturel :

« D'ailleurs, il serait pas temps que l'on emménage ensemble ? »

Je prends le bouchon de la bouteille en verre et le fais tourner entre mes doigts. Qu'est-ce qu'elle va me répondre ? J'espère qu'elle ne va pas me foutre un sale vent.

« Tu es ravissante, dis-je d'un air dragueur. »

Midnight

Sa main se dirige vers sa bouteille. Il la porte à sa bouche et boit une gorgée. Je soupire et il repose sa bouteille. Il refait le même manège, m'arrachant une grimace. Je garde les lèvres serré, le voyant venir de loin. Je le repousse, ne voulant pas être touché indirectement par sa boisson. Sa main se place sur ma nuque, mais je resiste, ou pas finalement. Je lâche en grognement et il se replace l'air de rien. Je lui tire la langue en croisant les bras sur ma poitrine.

« Ce que je veux ... ? »

Me dit-il d'un ton assez réfléchit. Je secoue la tête de droite à gauche en souriant. Je pose ma jambes gauche sur la droite, me faisant m'enfoncer encore plus dans ma chaise. Il me regarde avec des yeux innocents. Généralement, ça ne présage rien de bon.

« D'ailleurs, il serait pas temps que l'on emménage ensemble ? »

Me dit-il, le plus naturellement possible avec ce petit sourire en coin. J'arque un sourcil, surprise. Voici l'art et la manière de destabiliser une personne en quelques secondes. Les engrenages de mon cerveau commencent à se remuer.

~ Hum, pourquoi pas ?

Je lui souris. Ça arrive pas souvent mais il a parfois de bonne idée. J'attrape mon verre en place la paille dans ma bouche qui fait parvenir le liquide orange jusqu'à ma gorge. Mais j'y pense, si on emmenage ensemble, y'aura Razmoket. C'est le petit nom que j'ai personnellement attribué au perroquet, je l'ai tellement appelé comme ça que je ne me souviens plus de son véritable nom.

« Tu es ravissante, dis-je d'un air dragueur. »

Je souris.

~ Mais on prendrait un appart ensemble ou l'un emmenage chez l'autre ?

Demandais-je, en posant le verre. C'était une question qui donnait sérieusement à réfléchir. Bon, on avait eu la "chance" d'être amis avant d'être en couple. Ça facilitait certaine chose.

The Midnight.

L'idée que l'on vive ensemble ne semble pas l'effrayer. Tant mieux, manquerait plus que ça ! Je lui souris comme je le fais d'habitude. Elle me tire la langue suite au bisou avec le coca. Je retiens un rire moqueur vu la tronche qu'elle tire en faisant sa grimace. Je pose mon coude sur la table et appuie ma tête dans la paume de ma main.

« Mais on prendrait un appart ensemble ou l'un emmenage chez l'autre ? »

Il est vrai qu'elle a son appartement. Le sien est plus petit que le mien il me semble et puis, j'y habite depuis plus longtemps qu'elle et il est mieux placé. Elle me regarde et je comprends tout de suite qu'elle pense à mon perroquet. Je rigole discrètement en repensant au nom qu'elle lui a donné. Razmoket il me semble. C'est bien stupide.

« Je préférerais qu'on s'installe chez moi ... »

Je laisse ma phrase ne suspend pour voir sa réaction. Cela ne semble pas la déranger. Tant mieux. J'arque un sourcil puis je soulève ma bouteille pour l'amener à ma bouche et boire les dernières gorgées qu'il me restait. Je m'étire et poursuis pour argumenter le choix :

« ... Le mien est plus grand, mieux placé ... »

Elle ne semble toujours pas convaincue. Je soupire et lève les yeux au ciel. Que dire de plus ? Elle avait adoré ma décoration d'intérieur. Qu'est-ce que j'avais d'autre en plus chez moi qu'elle aimait ? Je soupire. Qu'est-ce que mon appartement a en plus ? Mais oui ! C'est ça. J’éclaircis ma voix et dit du même ton dragueur que précédemment :

« ... Et j'ai même un lit double ! »

Un grand sourire se dessine sur ma tête. Je retiens un rire fort. Je me gratte les cheveux avant de me tourner vers elle et d'attendre sa réponse.

Midnight

Ha, mon petit appart chéri que je sens que je vais devoir quitter. Je l'adorais, avec mon petit lit tout moelleux et le tapis tout doux que j'avais mit par terre et qui n'était plus si blanc depuis le temps. Mais en même temps, j'avais pas eu trop le choix, voulant partir le plutôt possible de chez Sam à cause de la bataille d'eau. Et de Razmoket. Je m'étais quand même habitué à mon petit lit qui disposé devant la télé, permettait d'être tranquille. J'avais même un pyjama spécial.

« Je préférerais qu'on s'installe chez moi ... »

Tu m'étonnes que tu préférerais ! Je me contente de sourire, impatiente des autres arguments qu'il allait me servir. Comment dire, j'étais le juge et lui l'avocat. C'est moi qui rendrais la décision finale, mais, si je proposais mon appartement, j'allais devoir passer à la barre.

« ... Le mien est plus grand, mieux placé ... »

Bah voyons ! Comme si le fait qu'il soit plus près de la ville soit un argument revable. Je continue de sourire. J'attrape le verre froid et le porte à mes lèvres pour boire la dernière gorgée qu'il me reste, je repose le verre en regardant Sam, il se racla la gorge, préparant son ultime argument qui lui donnerait raison.

« ... Et j'ai même un lit double ! »

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Plusieurs personnes se retournent vers moi. Je pose mes coudes sur la table en essayant d'arrêter de rire. Il passe une main dans ses cheveux avant de me regarder, charmeur. Je retiens un autre éclat de rire.

~ Hum, je m'installe quand ?

Dis-je, convaincue. N'empêche que dans un petit lit, on est plus serré. D'accord, d'accord, je me calme, l'argument n'est pas valable. Je souris, passant une main dans mes cheveux.

~ Tu peux me rendre mon élastique ?

Dis-je en tendant la main devant moi. J'avais envie d'avoir la nuque libre de tout cheveux.

The Midnight.

Elle sourit et me regarde en biais. J'éclate de rire et la regarde. Elle est belle. Très belle. Elle se montre tout de même distinguée. Je veux dire, elle reste féminine malgré nos délires parfois bourrins quand même. Je m'étire et m'avachi un peu sur la table lorsqu'elle poursuit d'un ton naturel :

« Hum, je m'installe quand ? »

Je la regarde. J'ignore quand est-ce qu'elle pourra s'installer. Je ne le sais pas, pour tout avouer je n'y ai pas encore réfléchis. Je regarde ses mains posée sur la table. Elles sont longues et fines, elle n'a pas de venis. Il me semble avoir remarqué qu'elle n'était pas une adepte du maquillage.

« Tu peux me rendre mon élastique ? »

Regardez comment elle change de sujet. Je lui souris avant de me tourner vers le buffet. Je fais un signe au serveur. Roxanne me dévisage, et oui je compte bien manger ici. Le soleil a déjà déclinée. J'ai l'impression que ma sieste c'était déroulée il y a bien longtemps pourtant ce n'est pas le cas. Elle a eu lieu il y a une heure ou peut être deux.

« Tu viens quand tu veux … Plus vite tu seras chez moi, mieux je serais ! »

Je me tourne à nouveau vers le bar et fait un geste plus agité avec ma main pour montrer mon impatience. Oui je ne suis pas très patient. Il arrive et nous dépose les cartes des menus et je commence à regarder les plats puis je dis à Roxanne :

« Tu ne serais pas en train d'essayer de changer de sujet ? »

Dis-je d'un air innocent. Mes yeux passent au dessus de la carte et je regarde Rox. Alors ? N'ai-je pas raison ?

Midnight

Il se tourne vers le comptoir et fait signe au petit activé derrière le comptoir. Je le regarde et comprend qu'on allait manger ici, ça ne me dérangeais pas, j'allais manger quelque chose qui changeait de la bouffe du réfectoire. Bon, ce n'était pas mauvais mais changer faisait du bien parfois.

« Tu viens quand tu veux … Plus vite tu seras chez moi, mieux je serais ! »

Impatient, il recommence. Je vois le serveur affolé, arriver vers nous en nous déposant la carte. Je souris en répondant un discret "Merci" pendant que Sam étudie attentivement sa carte.

~ Dans la semaine alors !

Dis-je, en lui souriant. Ce qui était pas mal, c'est que je n'avais pas beaucoup d'affaire. Je commence à regarder moi aussi la carte. Je n'avais pas très faim, m'ayant goinfré dans mon petit lit en regardant une série pour enfant. Du coup, paquets de bonbons et chips traînaient au tour de mon lit. J'avais au moins une chance, je ne prenais pas de poid. Depuis mes 15 ans, mon poid étant resté fixe jusqu'à ce jour et jusqu'à ce que je meure. Enfin j'espère, ça me serais plutôt bénéfique.

« Tu ne serais pas en train d'essayer de changer de sujet ? »

Le petit enfant innoncent qui ne fait jamais de bêtises est revenu. Je souris à cette image en imaginant Samuel, petit en salopette avec les espèces de ballons tricolore et la petite casquette. Je retiens un rire moqueur.

~ Mais absolument pas, je t'en prie, parlons du sujet qui te tracasses.

Dis-je légèrement sur les nerfs. Mais, pourquoi étais-je sur les nerfs ? Je ne savais pas, j'étais pourtant dans une situation agréable avec celui que j'aimais. J'essayais de me gratter discrétement le bras, mais je me retins.

~ S'teu plaît, passes moi mon élastique.

Ai-je dit d'un ton suppliant.

The Midnight.

Elle affirme qu'elle veut s'installer dans la semaine, au moins elle ne perd pas de temps ! Elle me sourit et me regarde d'un air un peu hautain. Je soupire, revoici Roxanne la parfaite dans toute sa splendeur. J'arrache un petit ricanement moqueur. Elle me regarde mais ne semble pas me voir. Je fronce les sourcils et agite ma main devant ses yeux pour la faire sortir de ses pensées, quelles qu'elles soient.

« Mais absolument pas, je t'en prie, parlons du sujet qui te tracasses. »

Son ton est nerveux. Je vois sa main se refermer un peu sur elle même et se diriger vers son bras. Je lève les yeux au ciel me rendant compte que c'était l'ultime retour de son fantastique tique ! Elle pris un air enfantin et murmura d'un ton suppliant, un peu comme un gamin qui vient de se faire enguirlander par ses parents :

« S'teu plaît, passes moi mon élastique. »

Sur ces mots, je l'enlève de mon poignet et le lui tends en souriant bêtement. Ah ha. J'arque mes bras vers l'arrière pour les faire craquer. Puis je les ramène devant moi, les croise et fait craquer mes épaules. Soit. Voilà qui est fait. Je me tourne vers elle et demande :

« Des sujets qui me tracasse ? On dirait que tu n'as pas vu ta tête lorsque l'on est tout les deux ! »

Un rire bête m'échappe. J'hausse les épaules et pointe du doigt la table d'à côté feignant qu'il s'agissait de son rire et non du mien. J'échange un clin d'oeil discret avec le client qui m'ignore royalement et reprend son diner. Je soupire et dit :

« Ils sont pas très marrant pas ici … Tu as choisi ce que tu veux manger ? »

C'est moi qui invite ce soir. Le serveur revient alors. Super nous allons pouvoir commander.

Midnight

Je me mords la lèvre inférieure en prenant l’élastique qu’il me tend. Je me rattache les cheveux avant d’avancer ma chaise contre la table. J’y pose mes coudes et prenant ma tête dans mes mains. Si mon tic c’est de me gratter le bras en situation nerveuse, le sien, c’est de faire craquer ses épaules en toutes situations. Je souris discrètement.

« Des sujets qui me tracasse ? On dirait que tu n'as pas vu ta tête lorsque l'on est tout les deux ! »

Ma tête ? Je peux savoir ce que vient faire ma tête dans cette histoire ? J’hausse les sourcils et il glousse. L’essentiel comme dirait ma mère, c’est de rester calme. Mais, je ne vois pas pourquoi tout ça devrait partir en dispute. On était partit pour passer un bon moment ensemble.

« - Et elle comment ma tête quand on est tout les deux ? »

Demandais-je, d’un ton comment dire. Provocateur, cynique voir ironique. Mais, surtout, rester calme. Il y avait aussi l’excuse des toilettes, mais généralement, ça se voyait quand j’avais envie d’aller aux toilettes, me dandinant presque sur ma chaise.

« Ils sont pas très marrant pas ici … Tu as choisi ce que tu veux manger ? »

Je retourne m’adosser sur ma chaise en tapant mes doigts sur la table. Je regarde gentiment le serveur. Je souris intérieurement en imaginant Sam en serveur.

« - Tu t’en sortirais pas mieux. »

Dis-je, à l’intention du garçon impatient.

« - Une salade de riz s’il vous plaît. »

Mes doigts martelaient toujours la table. Je n'avais pas très faim dt quelque chose de léger me changerais de mes repas habituelle. J’arrêtais de massacrer mes oreilles –parce que ça fait du bruit- pour prendre la carte et la posé devant moi. Je me racle légèrement la gorge pour reprendre d’un ton mielleux.

« - Et toi mon amour ? »

The Midnight.

Elle se retourne et s'adosse à sa chaise pour jeter un coup d'oeil au serveur s'approchant de notre table. Nos voisins parlent toujours comme ci nous étions pas là. Les habits sont teintés de bleus, encore les érudits. Ils se pensent vraiment supérieurs à tous les autres ceux là ! Je soupire et regarde Roxanne qui me souffle discrètement alors que le serveur approche :

« Tu t’en sortirais pas mieux. Une salade de riz s’il vous plaît. »

Ses doigts claquent sur la table et résonne dans la bâtisse. Ce bruit est plutôt stressant. Je pose ma main sur la sienne pour qu'elle arrête avant de me replonger rapidement dans la carte pour voir ce que je pourrai prendre. Je connais quasiment aucun des plats qu'il y a ici. Je me tourne vers le serveur et lui demande :

« Euh … Vous z'avez des croques monsieur ? »

Le serveur fait oui d'un signe de tête. Très bien alors ça me va. Je valide donc notre commande, voilà un nouveau repas bien diététique pour moi ! D'ailleurs Roxanne a prit une salade de riz … Cela me surprend de sa part, elle est plutôt gourmande d'habitude. Je souris en me disant qu'elle veut sans doute juste faire bonne impression. Je lâche sa main, elle a cessé de faire un vacarme pas possible.

« Tu n'aimes pas passer inaperçue toi hein ? »

Dis-je d'un ton moqueur. Après tout c'est vrai elle est là et n'arrête pas de gesticuler sur sa chaise, de faire du bruit avec ses couverts, sa paille, ses mains. Je lève les yeux au ciel en rigolant. Je me tourne vers elle et lui demande :

« Il est beau le plafond pas vrai ? »

Je rigole et nos rires forment alors un harmonie parfaite. Apparemment, la discrétion n'est pas notre point fort … Ah ha.

Midnight

Il pose sa main sur la mienne. Je lui souris, comprenant que c'est juste pour que j'arrête de faire du bruit. J'entremêle mes doigts aux siens avant de poser mon autre main sur ma table.

« Euh … Vous z'avez des croques monsieur ? »

Le serveur, toujours aussi souriant lui répond d'un discret signe de tête. Il note et part vers ce que je pense être les cuisines. Il me lâche la main et je retrouve le fond de ma chaise. Je re-croise mes jambes et croise les bras sur ma poitrine.

« Tu n'aimes pas passer inaperçue toi hein ? »

Il peut parler. Nan mais franchement, t'as déjà vu un Audacieux passer inaperçu dans café ? Et que les Audacieux en question soit nous. Je secoue la tête de gauche à droite en soupirant. Je prends la bouteille d'eau amenné un peu plutôt par le serveur et me serre un verre.

« Il est beau le plafond pas vrai ? »

Je ris, moqueuse. Mon dieu, le repas risque d'être assez tendu si notre discution se limite au plafond. J'apporte le verre à ma bouche et bois une gorgée puis je le repose.

~ Aussi beau que le plafond de ton appartement.

Dis-je moqueuse. J'avais envie de le taquiner, que nos jeux enfantins reprennent. Le silence était pour mes oreilles plus fort que le bruit et j'avais juste envie de me détendre. Peut-être lancer une bataille d'eau, on se ferait jeter hors du restaurant. Je souris à cette idée qui ne resteras qu'une idée car une soirée tranquille ne me feras pas de mal.

~ Tu as passé une bonne journée mon amour ?

Dis-je, d'un ton qui se voulait mielleux.

The Midnight.

Quand on se fait des blagues souvent l'autre les appuis histoire de bien passer pour des fous aux yeux des autres. Je rigole avant de m'étirer et de soupirer. Zut, il y avait un film que je voulais voir à la télévision aujourd'hui. Tant pis j'irai le regarder plus tard. Je vois dans ses yeux qu'elle veut faire une connerie, comme d'habitude. Mais elle soupire tout simplement et réponds d'un air las :

« Aussi beau que le plafond de ton appartement. »

Je rigole avant de soupirer d'un air impatient. J'ai faim, mon ventre gargouille. Je m'étire et craque mes épaules. Je me tourne vers elle et la fixe. Je sais qu'elle déteste ça hors j'adore le faire. L'embêter est une seconde passion à mon avis. Je lui souris tandis qu'elle me demande d'un air mielleux et en employant un surnom que je ne supporte pas :

« Tu as passé une bonne journée mon amour ? »

Je lève les yeux au ciel enfin, au plafond. Je rigole tout seul avant de me tourner vers le bar en espérant voir arriver rapidement nos deux plats. Bon sang ! Ils sont bien lents ! Je soupire et me tourne à nouveau et grogne presque :

« Bien mais j'ai hyper faim ! »

Un rictus se dessine sur mon visage. Je ne sais plus quoi dire et quoi faire. J'ai simplement faim et mon ventre gargouille à cause d'une imminente famine. Je la fixe, droit dans les yeux, attendant la nourriture.

Midnight

Le temps nous parait s'écouler plus ou moins vite selon nos occupations ou nos envies. La, c'était comme si je devais ranger tout le matériel d'entraînement des novices, ça s'écoulerait trèès lentement. Mais bon, ce qui est drôle, c'est de voir l'impatience de Samuel à l'œuvre. Ça me fait tellement rire, je suis sur qu'un enfant serait plus patient que lui. Je souris, m'évitant de rire, pendant qu'il se retourne pour lancer un regard haineux à l'espèce de bar.

« Bien mais j'ai hyper faim ! »

Je soupire et lève les yeux au ciel. Il ne peut s'empêcher de se plaindre ou de commenter le moment présent. J'aimais bien ce trait de caractère, ça me faisait toujours au temps rire qu'il soit aussi expressif. Au moins, je pouvais savoir s'il mentait ou pas, en sachant que je niveau sincérité, c'est pas mon fort. Je n'étais pas très doué pour garder un visage impassible, c'était un besoin pour moi de sourire. Il me fixe de son regard gris. Je soutiens son regard sans ciller, étant habitué à ces jeux. Je passe une main dans mes cheveux attachés. Le serveur revint enfin, tenant un plateau et posant les assiettes devant nous. Je fais tournoyer le couteau entre mes doigts.

- Bon appétit.

Je prends ma fourchette dans ma main droite et commence à manger, en essayant de ne pas me tacher, même si je sais déjà comment va finir mon joli débardeur noir. Je pose ma serviette sur mes cuisses en la dépliant, évitant de tacher aussi mon pantalon.

The Midnight.

On dirait deux gamins. Nous sommes là, impatient. Nous attendons avec hâte notre « repas » Je soupire plutôt impatient. Le serveur arrive enfin avec son plateau. Il pose les assiettes devant nous, nous le remercions. Roxanne fait tourner son couteau dans sa main gauche. J'arque un sourcil, moi aussi je sais le faire. Je saisis mon couteau et en fait de même. Le faisant tomber par terre. Je rigole puis elle dit en prenant quasiment la première bouchée :

« Bon appétit. »

Elle soupire et déplie soigneusement sa serviette pour la mettre sur son pantalon pour ne pas se tâcher. Je souris amusé par la situation. Je dévore mon croque monsieur en lui rendant son bon appétit. Je mange comme un glouton. Une fois fini je mets ma chaise en équilibre sur les deux pieds arrières en faisant un peu le con.

« C'était bon ? »

Je lui souris bêtement en restant en équilibre sur les pieds arrières de ma chaise. Je ne sais pas ce qu'on va faire ensuite. Je me tourne vers le bar. Je remplis mon verre d'eau et en bois une gorgée avant de le garder en main et de demander à Roxanne :

« Tu veux faire quoi ensuite ? »

Je m'amuse à faire tournoyer l'au dans mon verre pour passer le temps. J'aime bien le restaurant mais je trouve ça longuet. Ils mettent seize ans à apporter le plat, de même pour le dessert et le café si on en veut un. Je soupire, toujours en équilibre sur ma chaise avec le verre d'eau en main.

Midnight

Je le vois se jeter dessus comme un chien qui se jette sur un morceau de viande tout en n'ayant pas manger de puis une semaine. Je ricane avant de finir de manger. Il se sert un verre d'eau avant de remplir le mien dorénavant remplit. Il fait alors la même erreurs qu'il y a quelque temps. Samuel se balance pour mettre sa chaise sur deux pieds, je pouffe.

« C'était bon ? »

J'hoche la tête tout en m'essuyant la bouche. Je repose ma serviette à coté de mon assiette. Il se tourne avant de prendre son verre remplit dans sa main, le faisant tournoyer. J'ai la nette impression que ça va mal finir... Ou que je vais en profiter.

« Tu veux faire quoi ensuite ? »

Et l'eau tourne, tourne et tourne encore. J'avance ma chaise vers la table, en posant les coudes pour m'assurer une certaine stabilité. Je cale un des mes pieds derrière un des pieds de ma chaise en tendant l'autre pied devant moi. Mon pied libre se glissa sous la chaise, faisant tomber Samuel, le verre d'eau dans la main, je me lève en pouffant? Lui tendait la main pour qu'il se relève. Reprenant un peu de sérieux, je lui demande.

~ Ça va ? Rien de casser ?

Le serveur affolé se dirige vers nous. Je fronce les sourcils en espèrant que j'obtienne cet air sérieux qui me serait utile. Je m'appuie sur la chaise, le dos droit.

~ La qualité des chaises est pas génial.

Dis-je, me retenant de rire à grande peine. De l'eau était réunit en une petit mare au tour des pieds de la chaise.

~ Le nettoyage non plus.

Rajoutais-je, en remettant une couche. Cette soirée allait etre mémorable. Enfin, je pense.

The Midnight.

J'entends sa chaise crisser sur le carrelage mais je ne relève pas. Elle se penche en avant, je ne relève pas non plus. Elle pose ses coudes sur la table et me regarde droit dans les yeux. Que veut-elle ? Elle donne un premier coup dans ma chaise, je fronce un sourcil. Puis un deuxième plus fort et je pars vers l'arrière. Je n'ai pas le temps de poser mon verre que je me le renverse dessus. Je tombe par terre dans un bruit de fracas impressionnant. Je soupire et reste allongé par terre. Elle éclate de rire s'approche me tend la main et dit entre deux rires :

« Ça va ? Rien de casser ? »

Elle me regarde d'un air innocent et reste morte de rire. Je soupire et attrape sa main pour me relever. Je manque de glisser dans la flaque d'eau crée par le verre. Je me dirige vers le comptoir et demande rapidement l'addition. Je paye puis je retourne à la table pour relever la chaise maintenant trempée.

« La qualité des chaises est pas génial. Le nettoyage non plus. »

Je rigole et je me lève avant de m'étirer et de me diriger vers la sortie. Je lui fais un signe de la main pour qu'elle me suive. Je soupire et m'étire en faisant craquer mes épaules avant de passer la porte coulissante. Une fois dehors je la pousse sur le côté pour qu'elle tourne puis je continue à marcher l'air de rien. Je lui attrape les épaules et l'embrasse simplement avant de dire :

« Tu me le paieras. »

Je soupire et m'assois sur le muret d'un air épuisé. Je m'étire et attend patiemment ce qu'elle peut me dire.

Midnight

C'était trop facile, beaucoup trop facile. Je n'en peux plus, me tenant les côtes. Il va jusqu'au comptoir en grognant presque avant de régler l'addition. Je pleure de rire. Il remet ensuite la chaise en place pendant que je pleure de rire. Mon dieu, il fait que je me calmes, sinon, ça va être ma fête. Il se dirige ensuite vers la sortie en faisant -encore- craquer ses épaules. Je soupire avant de le suivre, toujours un sourire aux lèvres. On passe la porte avant de faire faire un petit détour. Je le rejoins en riant. Il pose ses mains sur mes épaules pour m'embrasser. Mon fou rire se calme et je lui souris, légèrement à vout de souffle.

« Tu me le paieras. »

Dit l'homme qui a sa chemise mouillée et qui vient de m'offrir un joli spectacle. Il s'asseoit ensuite sur le muret, me laisant debout face à lui. Je m'approche pour m'asseoir sur ses genoux. Je pose ma main sur son ventre mouillé.

~ Tu t'es trempé.

J'éclate de rire en écartant le tissus mouillé de sa peau. Je réitère ce que j'ai dis, cette soirée est mémorable. J'essaye de me calmer mais rien n'y fait, me rappellant sans cesse la chute fatale. Je pose ma tête sur son épaule.

~ On devrait faire ça plus souvent.

Ho que oui je le taquine, j'aime bien le provoquer, même si je connais mes limites et les siennes. Je souffle sur son épaule et je ferme ma veste, en entendant soit une vengeance, soit une petite parole sur le même ton.

The Midnight.

Elle rigole et je ne peux m'empêcher de rire avec elle. Elle est tellement belle quand elle rigole après tout, je l'aime bien. Encore heureux j'ai envie de dire. Elle s'assoit sur mes genoux. J'ai une idée qui pourrait être marrante. Je soupire, elle me regarde et continue de rigoler. Je m'étire et la serre contre moi pour la mouiller puis elle dit en rigolant :

« Tu t'es trempé. »

Non jure ? Je rigole tandis qu'elle attrape ma chemise et l'agite dans le but de la faire sécher à maximum. Je lève les yeux au ciel. Elle est bien naïve si elle pense tout sécher ainsi. Je rigole, souris et attend. Ne savant que faire. Elle pose sa tête sur mon épaule et lâche en une seule longue et interminable inspiration :

« On devrait faire ça plus souvent. »

Elle ferme sa veste et attend. Elle se prépare à une vengeance et je le sais. A force des années on commence à se connaître après tout. Je souris puis elle lâche un soupir. Je fronce les sourcils un peu surpris de sa réaction. Pourquoi ce soupir ? Je la regarde. Je l'ai ma vengeance. Je dis d'un air taquin et presque mort de rire :

« - Alors ? Mademoiselle a prit du poids ? »

Un long sourire se dessine sur mon visage et remonte jusqu'à mes oreilles. Satisfait, je la regarde d'un air innocent et je hausse les épaules, tout simplement.

Midnight

Samuel m'attire contre lui, me mouillant. Je pousse un grognement ressemblant plus au cri de Razmocket -le perroquet- qu'à un cri bestial. Je le repousse en tirant la langue. Il se tourne ensuite vers moi, se retenant de rire à grande peine. Je lache une grimace, partagé entre l'incompréhension et la curiosité. Quelle bêtise allait-il me sortir ?

« - Alors ? Mademoiselle a prit du poids ? »

C'est petit ça, très petit. Juste parce que j'avais pris une salade de riz et il devait croire que je faisais attention alors que pas du tout, je m'étais juste goinfré comme pas possible et ma faim était partit. Il reprend son faux air angélique avant d'hausser les épaules comme si rien n'était. Je le déteste d'amour. C'est tellement bizarre.

~ Qu'est ce qui te fait dire ça Monsieur le Glouton.

Bah quoi ? Il a fait dans la bassesse, je le suis. Attend, je vais pas faire me faire chier à trouver une vanne bien ficelé pour ça. Je souris en évitant de rire. Ma crise de rire était revenue avec en prime, un hoquet. Comme si j'avais besoin d'une prime pour ce genre de chose. Je déteste les hoquets, encore plus quand je suis avec des gens, ça m'empêche de leurs parler correctement. Le hoquet est du à une mauvaise contraction du diaphragme. Souvent, on fait peur aux gens qui ont le hoquet pour le faire partir. Sauf que moi, le hoquet me faisais encore plus marrer.

~ Et puis, - hoquet- depuis le temps qu'on se fréquente, tu devrais -hoquet- savoir que je ne prends pas de -hoquet- poids gros malin.

Apparemment, boire de l'eau est censé arrêter ce truc, ça me fait juste dégueuler.

» I need someone- Samuel Claflin - Terminé
» Un cercle infini ~ Samuel Claflin .Terminé.
» Help me, I’ve fallen on the inside I tried to change the game. || Samuel Claflin.
» And the world Thinks they are to blame Why can't we see That when we bleed we bleed the same — samuel claffin