Un cercle infini ~ Samuel Claflin .Terminé.

Un Cercle infini

On avait sauté dans le premier train qui passé. Toujours main dans la main, tout sourire. Et dire que si il ne s'était pas balancé ou il ne m'avait pas appelé, tout ce serait passé différement. J'aime à croire que chaque acte peut changer une vie, surtout aussitôt le matin. Le paysage défile devant mes yeux, j'attends avec impatience l'arriver pour lui faire découvrir cette endroit que je trouve magique. Une impression de grandeur émane de cet structure de métale. Une légère brise soufflait en haut et j'aimais bien lâcher mes cheveux. Au bon moment, je saute du train en me réceptionnant assez mal. Je me relève en essuyant mes vêtement poussiéreux. Je le guide dans ce lieu abandonné. Avant, j'en suis sur, cette fête foraine devait grouiller de monde et d'animation. Les stands devaient tourner à plein régime et on pouvait sentir une odeur de barbe à papa dans l'air. Arrivé au pied de l'ancienne attraction, je m'exclame.

- Qu'en penses tu ?

Je me place devant ses yeux en souriant et en détaillant son visage. J'avais tellement de bon souvenirs que je ne pouvais imaginer une autre expression que de la joie sur son visage, surtou que ma dernière venu ici avait été plus que chaotique et avait fait plutôt pas mal de dégâts.

Cercle Infini.

Nous nous étions hissés dans le premier train passé après un dernier baiser sur le toit du quartier général. Le train avait fait trembler les rails et ses chenilles rythmaient toujours l'atmosphère de leur battement régulier. Nous avons fait le trajet collés l'un contre l'autre. Je regardais le paysage sous un nouvel œil désormais. Il défile par la porte du train à une vitesse assez importante, je ne fais pas attention mais je percute que nous sommes arrivés lorsque je la vois sauter du train. Elle atterrit dans la poussière, je rigole et saute à mon tour, lui tendant la main pour l'aider à se relever. Elle tape ses vêtements pour enlever la saleté avant de demander, à bout de souffle :

« - Qu'en penses tu ? »

A l'entendre, on croirait que je viens de découvrir ce lieu que je connais sans doute mieux qu'elle. Je lui souris et plante à nouveau mes yeux dans les siens, je me rappelle alors de ce qu'évoque ce lieu à ses yeux. Je lui pose un baiser sur le front avant de lui prendre la main et de commencer à marcher doucement vers la grande roue en lui disant :

« - Ce que j'en pense ? Ce lieu est parfait du moment que je suis avec toi. »

Je lui chatouille le bout du nez avec ma main libre avant de continuer de marcher en reprenant un peu de sérieux en me rappelant l'ascension qui nous attend tout les deux. Je la rapproche de moi tandis qu'on marche en un seul pas en direction de notre futur conquête, la Grande Roue.

Un cercle infini

Il me colle un baiser un le front avant de prendre ma main dans la sienne. Ce contact me semble si doux, alors qu’il paraît pourtant si simple. On commence à se diriger vers la base de la roue. Je sais que je radote, mais ce jeu de lumière avec toutes les ampoules fixé devait être éblouissant. Mais, n’étant pas natif de cette époque, je ne saurais jamais.

« - Ce que j'en pense ? Ce lieu est parfait du moment que je suis avec toi. »

Nan, mais sérieusement, que veux tu que je dise après ça ? C’est tellement beau que me dis que j’ai juste envie de glousser bêtement. Mais, comme j’essaye de ne pas être ce genre de fille niaise et que je vais essayer de ne pas répondre par une de ces conneries quand je suis gênée, je vais essayer de répondre par quelque chose d’intelligent. Pour une fois. Je me mets face à lui en le regardant dans les yeux.

« - Heureusement que tu es avec moi alors. »

Répliquai-je, assez contente de la phrase que j’avais sortie. Je me tourne vers la structure avant de commencer l’ascension en m’agrippant aux différentes barres qui s’offraient à ma vue. Me pieds restaient stables et je lançai de temps à autre un : Toujours vivant pour plaisanter, bien qu'il fallait rester concentré.

Cercle Infini.

Elle me regardait toujours. Ses yeux encore plantés dans les miens, si nous n'étions pas en couple, nous aurions pu croire qu'elle essayait de lire quelque chose, de distinguer mon histoire et mon caractère désormais plus qu'affirmé. J'ai un long sourire sur le visage et ma tête est légèrement inclinée vers elle. Je la fixe, mes yeux – eux aussi – plantés dans les siens.

« - Heureusement que tu es avec moi alors. »

Elle s'éloigne de moi car nous sommes arrivés au pied de la grande roue. Je soupire en la voyant grimper avec aisance. C'est sur qu'avec un plus petit gabarit, se faufiler entre les barres c'est plus facile. Je commence à mon tour à grimper, la suivant tant bien que mal pour pouvoir la rattraper en cas de chute involontaire. Je me tourne un instant et observe la ville. Le soleil était déjà descendu et la lune commençait à le remplacer. Nous sommes donc restés toute la journée ensemble ? A se parler et à chahuter ? Le temps est passé tellement vite ...

« - Roxanne. J'ai toujours été fan de cette vue ... Elle m'impressionne toujours autant pas toi ? »

Ses cheveux flottent encore une fois dans le vent – au moins moi, je n'ai pas de problème pensais-je en souriant.

Un Cercle infini

Une fois arrivée en haut, je calai mes jambes entre une barre et observer l'horizon devant moi. Il commence déjà à faire sombre, la lune commençait à apparaître. Ce n'était qu'un croissant mais c'était assez pour éclairer le ciel. Je soupire de satisfaction avant de passer un main dans mes cheveux en espérant que l'élastique n'était pas partie. J'en profite pour resserrer ma queue de cheval, en regardant qui semblait Sam occupé par le ciel. Ces cheveux flottait légèrement dans le vent.

« - Roxanne. J'ai toujours été fan de cette vue ... Elle m'impressionne toujours autant pas toi ? »

Je le regarde, quelque peu nostalgique. Mon père m'avait emmener des miliers de fois ici en toutes saisons et en tout moment de la journée. Mais, j'avais toujours adoré cette impression de grandeur que dégageait la roue. J'avais l'impression de pouvoir tout contrôler d'ou je me trouvais.

~ Si, je ne m'en lasserais jamais.

Dis-je, fière d'avoir l'idée de venir ici. Le temps s'écoule vite quand on a une passion dans la vie, et ma passion, c'est Samuel. Je m'appuie contre une des barres pour regarder en bas. Nous sommes tellements haut que les humains ressemblent à des fourmis, ce petit détaille m'as toujours amusé surtout que petite, j'adorais écraser les fourmis et nouiller les fourmillière.

~ Viens, on redescend.

Dis-je, en le regardant. La nuit tombait doucement et les nombreux lampadaires n'éclairaient pas forcément.

Cercle Infini.

Elle resserre sa queue de cheval sans doute pour éviter que ses cheveux s’emmêlent par je ne sais quel procédé magique qu'incarne le vent. Je lève un instant les yeux au ciel avant de me rendre compte que nous sommes au sommet. Elle se met à califourchon sur une des barres les plus hautes en regardant devant elle. Je monte à sa hauteur et pose qu'une seule de mes fesses sur la barre.

« - Si, je ne m'en lasserais jamais. »

Mes yeux se posent sur elle. Je comprends ce que ce lieu représente à ses yeux. Elle est tournée vers moi désormais et ses yeux sont dirigés vers mes cheveux, je louche stupidement pour essayer de voir ce que je peux avoir sur ceux ci. Je dois avoir une tête bizarre à cet instant. Son regard se disperse, elle est dans ses pensées. Je souris puis elle demande de sa voix habituelle :

« - Viens, on redescend. »

A ces mots elle désescalade la grande roue métallique. Je la suis, je passe même devant pour arriver en bas avant elle. Je m'étire arrivé à quelques barres de la fin, je me suspends à la force des bras avant de faire le balancier et de me lâcher de l'équivalent de deux mètres. J'atterris dans un nuage de poussière avant de me retourner et de lui demander – alors qu'elle est à même hauteur que moi il y a quelques instants :

« - Allez, saute je te rattrape. »

Dis-je avec un brin de malice dans la voix avant d'ouvrir grand les bras pour l'inviter à sauter. J'arque un sourcil et j'attends comme ça, comme un con car oui, on peut le dire, on dirait un con.

Un Cercle infini

Je descend de barre en barre, tout en essayant de ne pas glisser et de ne pas tomber. Mes mains agrippent tour à tour les barre. Je jete un coup d'œil vers Samuel qui me contourne pour arriver en bas plus vite. Je m'arrête à 2 mètres du sol envoyant môsieur faire le pitre. Il se balance avant de tomber pour atterrir dans la poussière. Je souris, on aurait pu le comparer à chien qui après s'être rouler dans la poussière recommence le même manège.

~ Allez saute, je te rattrape.

Il ouvre grand ses bras comme si il devait faire un calin à la roue. Je soupire. À mon avis, ça doit être la plus mauvaise idée qu'il n'a jamais eu et je me dois dire, et la Terre entière m'en es témoin, qu'il en a eu, des mauvaises idées et à mon avis, ça ne sera pas la dernière. Mais pourtant, même avec mon regard acéré il reste comme ça, à attendre. Je re-pousse un long soupire avant de me lancer. J'atterris indeme, dans ses bras. Je souris.

~ Samuel Claflin, t'es un grand malade.

J'éclate de rire. Si seulement ça pouvait être aussi simple que ça. Je pose pied à terre en restant devant lui, à l'observer. C'est dingue comme je pourrais continuer à le détailler pendant des heures. Ses yeux gris bleuté avec cette barbe qu'il essaye de garder tant bien que mal. Je souris.

Cercle Infini.

Elle me regardait d'abord surprise. Je lui souris simplement tel un idiot. Elle hésite un instant, se disant sans doute qu'il s'agit d'une mauvaise idée – mais après tout je suis doué que pour trouver les mauvaises. Elle soupire et se tient debout sur la barre et s'élance avec le peu d'élan qu'elle a. Ses cheveux suivent son mouvement et son jetés en arrières.

« - Samuel Claflin, t'es un grand malade. »

Elle atterrit dans mes bras en soufflant ses paroles, je fais un tour sur moi même pour m'éviter de tomber où qu'elle se blesse. Elle se tient tout sourire dans mes bras. Nos journées se résument à ça ses derniers temps : faire les cons, chahuter – même si ça revient dans la même case – et se sourire sans cesse à tous moments. Elle éclate de rire et m'observe du haut de son mètre soixante. Je baisse à sa hauteur et imite pitoyablement sa voix :

« - … T'es un grand malade ! »

Je lui donne une pichenette amicale sur l'oreille avant de la rattraper tel un sac à patate et je commence à trottiner entre les stands. Une fois arrivé devant l'ancien stand de tir, je la pose au sol, dégaine mon pistolet de poche et entreprend de tirer sur les cibles non animées. Je la regarde et soupire en reprenant mon sérieux :

« - Dommage que ça soit hors service.»

Je souris et tourne mon regard vers elle.

UN CERCLE INFINI

Il se baisse à ma hauteur et m’imite avec une voix pitoyable. Je rigole. Il n’y a que moi pour rigoler à ça. C’est vraiment pathétique mais je ne peux pas faire autrement vue que je suis amoureuse de lui. Et oui, je peux faire ma romantique quand je veux !

« - … T'es un grand malade ! »

Je le pousse avec mon coude. Il me piche le nez avant de m’embarquer, comme ce matin, en façon sac sur son épaule. Il trottine ce qui me fait rebondir sur son épaule. Je suis tout simplement morte de rire. On a cette gaminerie en commun qui porte à croire qu’on était obligé de se rencontrer. Quand il eut enfin l’amabilité de me reposer par terre, ce fut devant l’ancien stand de tir. On pouvait encore regarder les cibles rouges. Je m’assois au bout de cette espèce comptoir en le regardant sortir son arme. Il pose son arme sur le comptoir avant de me regarder. Je balance mes jambes en les cognant parfois contre la structure en bois. Il soupire lourdement.

« - Dommage que ça soit hors service.»

Ho, non, je connais ce regard. Et il ne signifie rien de bon, il signifie qu’il va essayer de faire fonctionner la vieille attraction. Je regarde ses yeux pétillant de malice. Je déclare, de ce ton professoral qui l’aime temps.

« - Ho, oui, c’est tellement dommage, et c’est tellement dommage que tu ne saches pas la faire fonctionner. »

Je crois qu’il va essayer de prouver le contraire. Mais j’espère que ça restera une croyance.

Cercle Infini.

Mes yeux remplis sont rapidement déchiffrés par Roxanne qui comprend que je compte essayer de réparer cette machine. Elle sourit toujours, elle s'est assise sur la structure en bois et fait parfois frapper ses talons contre le stand de tir le faisant trembler. Elle fait d'une voix cassante légèrement hautaine :

« - Ho, oui, c’est tellement dommage, et c’est tellement dommage que tu ne saches pas la faire fonctionner. »

Je lève les yeux au ciel avant de sauter par dessus le stand pour atterrir à l'intérieur et de me mettre en position pour le réparer – allongé à même le sol en zyeutant les câbles électriques. Aucun d'eux n'est sectionnés. Le problème ne vient pas du stand alors, je me relève et me rend compte qu'il y a une centrale à quelques minutes à pied d'ici. Je remarque alors l'absence de Roxanne. Je pousse un soupir d'exaspération. Je sais pas où elle est. A tous les coups elle se cache pour me faire peur comme je l'ai fait le matin même.

« - Roxanne ? »

Je me mets sur la pointe des pieds pour voir par dessus les bâtiments suivants. Je sors d'un pas lourd du stand en espérant qu'elle me tombe pas de suite dessus. Je m'arrête et regarde un instant en l'air. Je crois discerner une mèche de cheveux je me retourne et demande :

« - T'es là ? »

Je suis pas sur que ça soit elle mais je suppose que c'est elle vu que nous sommes que tous les deux ici. Du moins, je l'espère.

Un Cercle Infini

Je suis toujours assise alors qu’il fait un bond par-dessus le comptoir et commence à essayer de comprendre le mécanisme de la machine. Il s’allonge et profitant du fait qu’il ne me regarde pas, je saute du comptoir sans faire de bruit. Il y a un rebord qui permet de s’appuyer tout en gardant le pied proche du stand. Je m’accroupis en dessous en ne faisant aucun bruit.

« - Roxanne ? »

J’entends mon nom mais ne réponds pas, réprimant un gloussement. Je longe le stand pour me mettre derrière celui-ci. Je me positionne ensuite sur un des cotés pour l’observer. Je m’empêche d’éclater de rire, je ne sais même pas pourquoi je devrais rigoler d’ailleurs. Mais, ce geste nerveux revient. Je m’empêche à tout prix à de gratter car le frottement révélerait ma présence. Il sort en tapant des pieds. On aurait dit un ogre cherchant son repas. Je rebats une mèche de cheveux derrière mon oreille. Un pigeon vint se percher sur le toit, il regarde en l’air.

« - T'es là ? »

Il me montre son dos. J’hésite entre la cale botte ou le cheval. Que dois-je faire ? Le cheval me ferait atterrir sur son dos et la perspective ne m’enchanté guère. La cale botte laisserait place à une course poursuite entre les différent stands et ça terminerait notre journée comme elle l’avait commencé. La boucle bouclée, comme un cercle infini. Je me dirige sur la pointe des pieds en lui mettant une légère tapette derrière la tête. Je commençais à courir.

Cercle Infini.

Plus aucun bruit si ce n'est le battement d'aile du pigeon que j'observais sur le toit qui s'envole. Je soupire en cherchant du regard où est-ce qu'elle pourrait être. Je me doute qu'elle est dans mon dos mais si je retourne je sais qu'elle sera déçue. Je l'entends se déplacer sur la pointe des pieds – tentant d'être discrète – en un gloussement sourd. Je rentre légèrement la tête entre les épaules lorsqu'elle me fiche une toute petite claque. Elle se met à courir en slalomant entre les stands.

« - La discrétion c'est pas ton fort ... soupirais-je avant de me mettre à courir après elle. »

Je m'élance donc à sa suite, la perdant rapidement de vue. Très bien. Je fais demi-tour et marche – volontairement – d'un pas lourd loin d'où elle pourrait potentiellement se trouver. J'imite une mine dépitée et traîne des pieds la tête basse en sens inverse d'où elle se dirigeait. Je dirige mes yeux vers la droite pour voir si elle me suit. Je soupire une nouvelle fois et dis :

« - Très bien, vu que tu m'ignores je rentre. »

Je renifle un coup feignant avoir la larme à l’œil. Si elle s'approche je l'attrape et lui fais faire la toupie. J'espère juste qu'elle va croire à mon petit jeu certes puéril mais qui pourrait s'avérer très amusant. Très très amusant.

Un Cercle infini

Je m'arrête entre deux stands en entendant mon compagnon parler.

~ La discrétion c'est pas ton fort ... soupira-t-il.

Je l'entends démarrer sa course. Je me remets à courir, en essayant de ne pas perdre mon souffle trop rapidement. Je l'entends marcher, mais il ne court plus. Je me dirige vers les bruits des pas. Il aurait du être comédien. Vu la mine qu'il fait, on aurait pu penser qu'il était en déprime. Mais, on ne me l'a fait pas a moi. Surtout lui. Il tente de me regarder mais je me retire in extremis de son champs de vision. Je l'entends soupirer, comme une longue complainte d'un mort. Oui, la vision est légèrement voir carrément macabre.

~ Très bien, vu que tu m'ignores, je rentre.

Il me fait culpabiliser. La culpabilisation est une technique qu'utilise toute les mères pour obliger généralement leurs enfants à jouer les larbins. J'avais gouté nombre de fois à cette technique de grand-mère. Pour rester avec elle, pour chercher je ne sais plus quoi dans sa chambre et autre corvé qu'on en voudrait pas avoir. Il renifle. Il simule. J'ai compris son petit manège et je sens que je vais le regretter si il m'attrape, surtout que de nous deux, c'est lui le plus rapide et le plus forube. Je souris en pensant à ce matin. Je m'avance légèrement pour qu'il me voit, m'appuyant sur le stand, les bras croisés sur ma poitrine.

~ Mais, si j'étais discrète ça ne serais pas drôle.

Dis-je, en rigolant.

Cercle Infini.

Comme prévu – plus ou moins – je l'entends marcher en faisant le tour du bâtiment. Lorsque j'arrive au niveau du stand de tir je la vois adosser au bar les bras croisé et une jambe relevée, pliée et collée contre le stand. Je soupire vers le haut en faisant voleter ma petite mèche de cheveux retombante. Je m'appuie à côté d'elle tandis qu'elle dit en souriant :

« - Mais, si j'étais discrète ça ne serais pas drôle. »

Un zéro. Sur le coup elle a pas tord. Si nos jeux se faisaient toujours dans la discrétion lorsque nous sommes dans l'enceinte du Quartier Général, dès que nous sommes en extérieur c'est une autre histoire, bien plus agréable. Je me laisse glisser jusqu'à ce que mes fesses touchent la marche du stand et que mon dos s'appuie totalement contre la surface froide.

« - Parle moi un peu de toi, dis-je d'un ton plus sérieux. »

Je voudrais connaître son histoire. J'en connais quelques détails en vrac mais je voudrais qu'elle m'explique pourquoi elle avait choisi de rester chez les audacieux et surtout comment se faisait-il qu'elle avait des ennuis avec ce Sören. Je veux toujours en savoir plus sur les autres tout en laissant planer le mystère sur mon histoire personnelle dont j'ai plus que honte. Personne ne la connaît mais peut être que cela va changer dans quelques minutes.

Un Cercle infini

Pendant que je déclamais ma phrase, il vînt se placer à mon coté droit. C'était rassurant d'avoir un présence à coté de moi, une présence aussi agréable. Il glisse pour finir assit. Je reste debout, gardant une vue d'ensemble de la fête foraine. Mon frère s'amusait à tapper sur les petites cibles rouges de ce stand.

~ Parle moi un peu de toi.

Me dit-il, le plus sérieusement possible. C'est une des seules fois que je le vois sérieux, il me semblait qu'il fronçait légèrement les sourcils. Presque personne ne connaissez l'intégralité de mon histoire, sauf, ce qui me servait de frère et Sören en connaissait une bonne partie. J'inspirais puis soufflais.

~ Je suis née d'une famille d'Audacieux, avec un frère.

Je souris en parlant de mon frère, c'était moi mais en homme. On avait hérité du caractère de notre père et le physique avantageux de notre mère. Je continuais avec les relations des Björn et des Amadeus, comment Sören c'était imposé comme nounou. Je lui expliquai-je aussi le départ de la nounou, la mort tragique de mon père, mes mois de solitudes. J'avais finit avec cette évidence pour rester chez les miens, et la réussite de tous mes examens ce qui avait permis de faire la fille que j'étais.

~ Et toi jeune fou ?

Je lui avais livré toute mon âme, alors pourquoi pas lui ? Surtout que je ne connaissez presque rien de lui alors qu'il savait à présent tout de moi.

HRP:

Cercle Infini.

Je l'entends soupirer doucement. Je sais qu'elle n'aime pas ressasser le passé mais après tout la nostalgie à parfois un bon côté – cela est rare, je ne vous le cache pas, il m'arrive souvent de me laisser aller dans mes dernières pensées. Mes derniers retranchements, en pensant à diverses choses autant positive que négative. Je sors alors de mes pensées et écoute la longue histoire qu'elle s'apprête à me raconter.

« - Je suis née d'une famille d'Audacieux, avec un frère. »

Elle sourit. Je sais qu'elle appréciait son frère, ils étaient très ressemblant. Ils s'entendaient très bien. Je ne peux pas comprendre étant donné que je suis fils unique. Elle m'explique la manière dont Sören s'était imposé. La mort de son père. Que des événements tristes. Je soupire avant d'esquisser un sourire pour tenter de lui remonter le moral.

« - Et toi jeune fou ? »

Je hoche la tête en pensant à une structure pour mon récit qui risque d'être un petit peu plus long que ce à quoi elle s'attend. Elle ne sait vraiment aucun point de mon histoire. Je me mords la lèvre du bas en réfléchissant, je fronce légèrement les sourcils et me gratte la tête avant de laisser retomber lourdement mes jambes au sol :

« - Je t'avoue que je sais pas par où commencer. Donc, depuis que je suis petit, jusqu'avant mes 15 ans, je pensais que mes parents étaient deux fraternels. La veille de la cérémonie du choix – après le test dont le résultat était audacieux – ma mère m'a expliqué mon histoire. Ma vraie. »

Ma voix se brise légèrement. Je baisse la tête et laisse tomber mes bras avant de lâcher un très long soupir de supplice. Je m'en veux. Je me dis que c'est peut être de ma faute si toutes ces personnes sont mortes.

« - Puis celle que je pensais être ma mère m'a simplement expliqué qu'elle était ma tante et que mon père était mon oncle. Mes parents étaient deux audacieux qui étaient soi disant morts – cela expliquait aussi mon résultat du test et mon caractère assez impulsif ainsi qu'à ma corpulence plus imposante que celle des autres – donc ça à quelque peu chambouler mon adolescence disons ... »

Je relève la tête et la tourne vers elle. J'hausse les sourcils avant de sourire simplement, bêtement, stupidement.

Rp

Un Cercle infini

Il se met en mode sérieux. Je savais à quel point raconter son histoire pouvait être difficile. Il semblait se relâcher tout en restant contracté. Comme sur ses gardes. Je me mets à sa hauteur en m'appuyant légèrement contre lui. Je ne voulais pas me montrer trop envahissante en me collant à lui, mais, j'en avais envie. J'essayais quand même de garder mes distances.

« - Je t'avoue que je sais pas par où commencer. Donc, depuis que je suis petit, jusqu'avant mes 15 ans, je pensais que mes parents étaient deux fraternels. La veille de la cérémonie du choix – après le test dont le résultat était audacieux – ma mère m'a expliqué mon histoire. Ma vraie. »

Il paraît si fragile. Comme torturé par le passé. Quand nous jouons, enfin, plutôt chahutions ou détruisions, j'avais en face de moi un homme avec un esprit d'enfant. Quand il me raconter ces moments importants qui font partie de lui, c'était un enfant avec un esprit d'homme. Sa voix se brise et je m'appuie contre lui.

« - Puis celle que je pensais être ma mère m'a simplement expliqué qu'elle était ma tante et que mon père était mon oncle. Mes parents étaient deux audacieux qui étaient soi disant morts – cela expliquait aussi mon résultat du test et mon caractère assez impulsif ainsi qu'à ma corpulence plus imposante que celle des autres – donc ça à quelque peu chambouler mon adolescence disons ... »

Les origines m'importait peu, mais, cela me surprenait qu'il fût natif des Audacieux. Bien qu'il en est la carure, aux premiers abords, on aurait pu croire qu'il était plutôt natif des Fraternels, comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. Quand il eut finit, je regardais cet homme d'une autre façon, mais, ce visage qu'il me montre quand il sourit aussi stupidement et celui-ci d'un homme fort et sensible à la fois. J'essaye de changer de sujet en voyant qu'il avait beaucoup de mal à en parler.

~ On devrait rentrer.

Dis-je en me blotissant contre lui, un inspirant l'odeur de ses vêtements pour graver ce sentiment de protection dans ma mémoire.

Cercle Infini.

Pendant mon récit, elle s'était appuyée contre mon épaule. Je pourrais la trouver collante à toujours être contre moi mais cela me faisait tellement plaisir. Elle colle sa tête dans le creux de mon cou et me dit d'une voix las pour essayer de changer de sujet :

« - On devrait rentrer. »

Pourquoi voulait-elle rentrer ? Nous étions bien là tout les deux. Je n'avais pas envie de retourner dans l'agitation du Quartier Général bien que la faim me tenaillait quelque peu le ventre. Je soupire et pose ma tête sur la sienne avant de passer mon bras par dessus son épaule :

« - Pourquoi veux-tu rentrer maintenant ? »

Demandais-je simplement. Après si elle tenait vraiment à rentrer nous rentrerons car après tout il faudra bien rentrer un jour. Un nouveau sourire se dessine sur mon visage, je suis tellement heureux quand je suis avec elle. Elle me fait oublier tous mes mauvais moments pour me faire penser à de bons. Je tourne mes yeux vers elle avant de lui souffler simplement :

« - Je t'aime. »

Ma voix a reprit de l'envergure et est devenue plus mielleuse. Avant ma mue, j'avais une voix assez aiguë maintenant elle est plus grave – pas excessivement grave non plus – mais pas perchée à des octaves au dessus de la moyenne. Après tout, on s'en fous.

UN CERCLE INFINI

Il passa son bras sur mon épaule en soupirant.

« - Pourquoi veux-tu rentrer maintenant ? »

Je ne veux pas rentrer, c’était juste pour changer de sujet. Si il savait qu’à la simple perspective de rester la à regarder les étoiles me faisait bondir de joie, il ne dirait pas ça. M’enfin, c’est tout à fait légitime à lui de poser cette question. Je prends une voix professorale et le regarde avec un regard un peu hautain.

« - C’était pour changer de sujet, tu verrais ta tête quand tu racontes ton histoire. »

Je souris. Il tourne son regard vers moi. J’avais envie de plonger dans ses yeux et de ne plus jamais en ressortir. C’est dingue tout ce qu’on peut faire avec un peu d’imagination.

« - Je t'aime. »

Me dit-il de sa voix de séducteur. Et dire que trois simples mots peuvent changer les yeux avec lesquels tu regardes le monde. Tout te paraît plus doux, plus joyeux, avec plus d’entrain. Pour réponse ultime à ses trois mots, je romps la distance entre nos deux visages et je l’embrasse. Un de ces baisers amnésiques. Je romps l’écart juste pour dire moi aussi trois mots. Ou quatre mots.

« - Pas plus que moi. »

Non, je ne recommence la spirale infernale du concours du plus fort. C’est pourtant ce jeu qui nous lie au temps, avec l’impression que rien ne peut être fait sans une bêtise ou blague naze à laquelle chacun répondra avec un jeu différent.

Cercle Infini.

Elle se rapproche encore de moi et m'embrasse. Ce geste pourrait paraître ne rien être mais c'est la première fois qu'elle fait le premier pas. Je ferme un instant les yeux pensant à notre relation avant ce matin. Avant que tout change. Elle n'était pas très différente de celle de maintenant, il y a juste en plus de l'amour.

« - Pas plus que moi. » »

Je lève les yeux avant de les baisser pour regarder les siens. Ils sont tellement simple, une teinte marron sans doute la plus commune pourtant leur éclat est unique. Ils brilleront ainsi que pour moi désormais. Je souris et passe ma main dans mes cheveux pour les remettre en place avant de lui souffler :

« - Tu en es sûre ? »

On dirait deux gamins. Comme d'habitude. On est tout le temps là à se dire « Je t'aime » et elle répond « Pas plus que moi » il y avait toujours un rapport de force entre nous deux. On tenait toujours à avoir le dernier mot, le seul, l'unique.

« - Ce jeu peut être très long ... »

Un grand sourire se dessine sur mes lèvres qui rejoints d'une de mes oreilles à l'autre. Mes yeux sont baissés en sa direction, je me laisse encore un peu glisser pour être à sa hauteur et pour la laisser se lover contre mon épaule. Je pousse un soupir de satisfaction.

UN CERCLE INFINI

J’adore me sentir importante, entre ses bras, comme si j’étais la seule à avoir eu accès à cet endroit privé qu’il n’ouvrait qu’au personne importante. Il regarde mes yeux en souriant. Je lui souris à mon tour en espérant que rien n’y personne n’aurait pu nous déranger dans ce moment magique. Car le plus souvent, il y a toujours quelqu’un pour te déranger dans les bons moments. Comme ta mère quand tu es au toilette, ou ton frère quand tu joues et il te pique ton jouet.

« - Tu en es sûre ? »

Je souris de toutes mes dents en acquiesçant. Il se recoiffe, comme il a l’habitude le faire. Mais, ç doit être une obsession, ce n’est pas possible de se toucher au temps les cheveux.

« - Ce jeu peut être très long ... »

Il glisse encore un peu vers moi pour faire en sorte que je me colle contre lui. J’accueille ce nid avec joie et m’y installe. Je pose ma tête contre lui, et j’entends son cœur battre. Je souris, il soupire. Il y a une semaine, si on m’avait dit que je serais dans ces bras et que je l’embrasserais et que j’avais envie de l’embrasser, j’aurais éclaté de rire, mais vraiment.

« - Pour une, fois, c’est un jeu que je tiens à remporter. »

Dis-je, toujours lové contre lui.

Cercle Infini.

Elle est toujours collée contre moi. Je reste avec elle, je pourrais vivre ma vie comme ça. Je pourrais mourir à ses côtés. Je tourne les yeux vers elle ses cheveux bruns flottent grâce à la légère brise et vienne à nouveau dans ma tête. Je rigole tandis qu'elle continue d'un air sérieux voir même hautain et peut être même légèrement hypocrite :

« - Pour une, fois, c’est un jeu que je tiens à remporter. »

Je pose ma tête sur son épaule puis je lui attrape les hanches, la soulève et la fait s'asseoir sur moi. Je l'embrase simplement comme nous arrêtons pas de le faire depuis ce matin. Mes bras l'enlacent et je la laisse mettre sa tête dans mon coup et je pose mes avant bras sur ses épaules tout en liant mes mains dans son dos.

« - Je n'en doute pas. Tu me feras toujours autant sourire ... T'es semblable à un astre à mes yeux – soufflais-je – tu es un des éléments qui me donne la force de pouvoir continuer à vivre. »

Je l'embrasse à nouveau. Nous nous insultons souvent de folle voir fou ou d'autres choses basiques qui pourraient être très mal interprétée. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. Je l'ignore, je en suis pas romantique comme cela d'habitude. Mais cela est tellement vrai. Elle est le soleil de ma vie. Je reste ainsi, mes mains liées dans son dos et elle face à moi, assise sur mes genoux.

« - Tu es très belle Roxanne ... »

Ce sourire habituel revient. Je suis tellement bien ici avec elle.

UN CERCLE INFINI

Je sens sa tête sur mon épaule. Ça donne presque un air mélancolique à cette scène. Il me soulève comme si j’étais une plume ou encore une de ces poupées pour enfant. Je rigole, avant qu’il me fasse taire en m’embrassant. Je l’entour avec mes jambes pour le garder en ma possession. Il m’enlace et j’enfouis ma tête dans son cou. Je souris intérieument en faisant aussi une danse de la joie intérieur.

« - Je n'en doute pas. Tu me feras toujours autant sourire ... T'es semblable à un astre à mes yeux – soufflais-je – tu es un des éléments qui me donne la force de pouvoir continuer à vivre. »

Je me remets droite et regarde ses yeux, je souris et il franchi la barre dite de « protection ». C’est une barre que je ne devais absolument pas dépasser avant mes 15 ans. Evidemment, je n’ai jamais tenue compte de la fameuse barre.

« - Tu es très belle Roxanne ... »

Je souris en l’étudiant. Du plus lointain que je me souvienne, je l’avais toujours connue musclé. Je soupire de bonheur, consciente que ce moment ne sera pas éternel. Je fais une légère moue boudeuse en m’exclamant.

« - Hé, t’es pas mal non plus. »

Nan mais franchement, j’aurais dit un truc plus débile, ça aurait été pareil. C’est toujours dans ces moments que je regrette mon franc-parler trop franc. Mais, je ne pue m'empêcher de dire cette énorme connerie.

"- Je suis sur que tu es très sexy."

Dis-je en me mordillant la lèvre, un peu honteuse d'avoir dit ça. Nan mais sérieusement, comme j'ai pue dire ça à voix haute en plus.

Cercle Infini.

Elle me regardait et m'observait. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres, timide mais présent. Je doute que quelqu'un – autre que sa famille – l'ai complimenté ainsi sur sa morphologie. Je souris simplement à mon tour laissant mes avant-bras peser sur ses épaules.

« - Hé, t’es pas mal non plus. »

Je lui souris en haussant bêtement les épaules. J'arque un sourcil et tire la langue sur le côté pour imiter la grimace qu'elle a tant l'habitude de faire. Ajoutez à cela mes deux yeux qui se croisent stupidement dans le but de voir mon nez.

« - Je suis sur que tu es très sexy. »

Je fronce les sourcils pour me donner un air sérieux avant de lui mettre une pichenette sur le nez. Je craque mes épaules au passage et me rends compte qu'elle se mord la lèvre. Je soupire et remets une de ses mèches de cheveux tombantes derrière son oreille.

« - Je dirai que j'ai rien entendu ... »

Dis-je tout sourire. Je lève les yeux au ciel avant d'empoigner le bas de mon T-shirt et de l'ôter tout simplement tout en espérant que personne passe par hasard ici. Je suis torse nu devant elle, après tout elle m'avait déjà vu ainsi lorsque nous n'étions pas en couple.

Un Cercle infini

Il se donne un air sérieux complétement raté en fronçant ses sourcils, on aurait ce genre de clown avec tout exagéré. Je pose mes mains sur ses épaules qu'il fait craquer dans un gest théâtrale. Ma coiffure, qui a cause du vent ne ressemblait à rien du tout, laissait passer une mèche de cheveux, il me la replace derrière l'oreille. Je pose mes mains sur les cuisses en le regardant.

~ Je dirai que j'ai rien entendu ...

Il sourit en levant ses yeux au ciel. Non, attend, qu'est ce qu'il va faire la ? Il commence à empoigner le bas de son t-shirt avant de le retirer et de le poser derrière lui. Qu'est-ce qui m'avait prit de dire ça ? Quelle est la zone de mon cerveau programmé pour ce genre de situation pour lui dire de réagir ? Bon, c'est vrai que je l'avais déjà vu comme ça, mais c'était dans d'autre circonstance. Et il faisait carrément son cranneur ! Je soupire, partagé entre l'admiration et l'affligeation. Mais, c'est la deuxième option qui se démarque, puis, rejoignit par le première. Je me contredis moi même.

~ Je croyais que tu n'avais rien entendu ?

Dis-je, en haussant un sourcil. Je souris, légèrement gênée par cette étrange situation. Je tends mes bras pour qu'elles touchent ses épaules.

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