red like roses — rox amadeus — terminé

how far is

hate from love?

Combien de fois avait-il prit ce train ? Il balança sans tête en arrière, s'accrochant à la barre métallique qui transperçait de part en part le métro de Chicago. La dernière fois qu'il avait prit un train c'était pour quitter le quartier des Audacieux, ce jour là il se souviens d'avoir été longtemps applaudit, d'avoir senti la main de sa mère sur son épaule, le tapotant légèrement. Lui même avait cru qu'il le reprendrait de la même façon pour rentrer chez lui, son chez lui. Mais il n'était jamais remonté dans le train, il s'était assis dans la ruche, avait laissé le stress envahir ses membres et tétaniser ses muscles et quand enfin il s'était retrouvé devant les vasques. Il avait comprit qu'il devait faire le bon choix. Il ne sait pas s'il aurait fait un bon audacieux, il suppose que ça coulait dans ses veines et qu'il aurait toujours pu s'en sortir, mais ça n'aurait jamais été suffisant. "La faction avant les liens du sang". Les audacieux étaient bien plus qu'une faction, bien plus qu'une famille, il savait qu'il aurait du les choisir q'il avait voulu avoir une vie tranquille et normale. Mais il ne voulait pas de cette vie là, il voulait être à sa place. Il ne l'a encore pas trouvé. Ou alors elle est auprès des vauriens des rues.

Le paysage défilait sous ses pieds, il avait prit ses plus beaux vêtements pour passer inaperçu, on avait sans doute oublié son visage mais on ne peut pas oublier une attitude, une voix, toute un être. Il regarda ses pieds quand quelqu'un entra dans le wagon, il avait peur. Il savait que s'il recroisait des vieux "copains" il risquait de ne pas vraiment s'amuser, au fond de lui il ne savait même pas pourquoi il se rendait là bas. Ce n'était plus rien pour lui et il n'était plus rien. Il ressentait le besoin d'y retourner, il avait prit cette habitude. Ne jamais oublier ce jour, ce jour où tout à basculé, ce jour à l'enfer à commencé. Depuis il ne peut pas dire si le moindre de ses mouvements est un péchés, mais il aime retourner là bas, ressentir un peu l'adrénaline, se sentir recherché, haït. Il aimait presque ses regards de travers car il le trouvait pathétique. Ces gens n'avait pas du accepter son choix, le traitant comme un choix, mais pour Sören c'est avait un grand courage qu'il rejoint les Sincères. C'était ça le vrai courage, oser dire non, oser tourner la tête, oser prendre en main sa vie. Bon. Forcément. Tout ne s'était pas passé comme prévu. Mais il avait réussi à dire non.

Le crissement des roues contre les rails lui rappelait qu'il arrivait, il s'approcha du pas de la porte grand ouverte. Sauter lui avait manqué, il espérait simplement qu'il n'avait pas perdu la main, ce serait bête de se casser une jambe ici. Au mieux, il pourrait tomber, mais il ne voulait pas imaginer le sort que quelques vieux amis pourraient lui réserver s'il ne trouvait hors d'état de nuire devant leur porte. Il ne manquerait plus qu'un joli petit noeud rose et c'était leur cadeau de Noël. Il prit un peu de recul et s'élança. Comme à chaque fois, l'air s'infiltra dans ses poumons et il eut cette sensation qui ne dura pas plus de quelques secondes, de voler. Il se réceptionna assez bien. Jambes, toujours là, tête, présente, lunettes...lunettes. Il fouilla dans ses proches mais ne les trouva pas. S'il y avait bien quelque chose qui ne lui servait à rien et qu'il ferait mieux de revendre c'est bien ses lunettes. Mais parait-il qu'il en avait besoin, alors il les gardait. Essayant de se convaincre que " ça pourra toujours servir un jour". Leur seule utilité était de faire office de briquet quand il ne trouvait pas le sien et s'il devait faire un feu de camp en plein soleil, ce qui n'était pas une bonne idée et plutôt inutile.

Il arriva à la "fête foraine" après plusieurs minutes de marche. Il n'était pas revenu là depuis que son frère était tombé de la grande roue. Il sauta sur la structure rouilée et caressa instinctivement le métal. Il n'avait plus vraiment l'age ni la force de grimper à ce truc et il le regrettait amèrement. Il s'essaya par terre et attendit. Parce que ça faisait du bien, il respira bruyamment, ses yeux le brûlait. Il comprit qu'il pleurait quand le goût salé des larmes atteignit un coin de sa bouche. Il ne les essuya pas, se contenta juste de garder son regard perdu dans le vide. Oui. C'était agréable, de pouvoir se poser quelque part et laisser la tête tourner, laisser le monde gronder autour, ne rien faire. Juste se laisser emporter par l'ouragan. Ne se doutant pas qu'un plus grand arrivait à sa gauche. Il savait qu'il y avait quelqu'un, mais n'avait pas la force de se lever. Avec un de chance il ne serait pas reconnu, par curiosité il tourna la tête. Il se figea. Il aurait tout donné pour rencontrer quelqu'un d'autre que la personne qu'il avait en face de lui. Elle avait grandit.

« Ro..roxanne ? »

Il se releva en titubant, il ne savait même pas où il trouvait cette force, mais il réussit à courir vers elle. Il s'arrêta à quelque mètres d'elle, souriant faiblement. Elle avait toujours ces beaux cheveux bruns coiffés en queue de cheval, un peu ébouriffée, ces yeux brillants d'intelligence. Elle n'avait pas perdu son goût pour les vêtements provocants. Elle était belle. Voilà tout. Il était heureux de la revoir, mais anxieux, cela faisait tellement longtemps ! Dire qu'il n'avait même pas pu lui dire au revoir... Que lui avait-on dit ? Rox. Rox Amadeus, il ne pouvait pas l'oublier, personne ne pouvait oublier ce bout de femme joyeux et impulsif.

« Oh mon dieu... Rox, ça fait si longtemps ! Des jours, des mois, des années mêmes...Tu as tellement grandi... »

Les yeux toujours rougis par les larmes et plus cernés que jamais, il tendit la main pour caresser ses cheveux.

« Rox. Tu te souviens de moi ? Sören ? »

Il avait toujours cet espoir, cet infime espoir, qu'elle n'ai pas entendu de mauvaises choses et que tout puisse, au moins avec elle, redevenir comme avant.

love


it will get you


nowhere

Il savait qu'il allait être déçu, il savait qu'elle n'allait pas le prendre dans ses bras quand il fut un temps. Il se remémora ses moments passés à jouer avec elle, quand ce n'était qu'un enfant, quand elle avait encore toute la fougue et l’innocence de sa tendre jeunesse. Il se souvint de toutes le fois où il avait tremblé en la voyant s'agripper à la grande roue mais aussi comment il avait admiré sa grâce. Elle avait toujours eut l'audace dans ses veines, pour elle le doute avait du être infime, inexistant. Elle ne pouvait pas douter, cela se voyait dans son attitude que le doute avait laissé place à l'assurance. Oh, oui. Elle était devenue une belle jeune femme, le genre de femme que ses frères et lui auraient pu charrier un soir après avoir bu un peu trop, le genre de femme qu'il aurait pu enlacer tandis que ses yeux seraient perdu dans un ciel étoilé d'Août un peu trop chaud. Le genre de femme qu'il aurait pu admirer. Il se demanda si lui aussi avait été admiré, si la petit fille que Roxanne avait été avait admiré Sören, s'il avait été un exemple. Il ne préférait pas y penser plus que ça, il se sentait honteux, honteux d'avoir pu, qui sait, briser les rêves d'une jeune. En partant il y avait plusieurs choses qu'il avait brisé. Il le savait. Il avait brisé trop de codes pour qu'une autre faction veuillent de lui. Il préférait croire que c'était son dieu qui l'avait puni. Il était sur d'avoir des capacités, il ne pensait pas être le plus fort ou quoi que ce soit, simplement déterminé qu'il avait un rôle à jouer. Et si ce rôle était d'être souffre douleur il acceptait la croix sur le coeur.

« Mais bien sur ! Qui ne se souvient pas du petit Sören qui a abandonné sa mère déjà bouleversé par la perte de son fils. Et finalement, il est partit pourquoi le fils Audacieux ? Pour devenir un sans-faction ! »

Il ne flancha pas. C'était douloureux mais il se contenta de respirer bruyamment et de ravaler les larmes qui ne demandaient qu'a s'écouler, encore plus nombreuses. Quelques unes ne purent pas rester au calme dans la barrière de ses paupières et s’écrasèrent le long de ses joues. Il n'en chassa aucune, il se contenta de subir ses sentiments, d'accepter ce que son corps décidait. Il était sincère, sincère, il ne cessait de se le répéter dans sa tête, c'était la seule chose qui pouvait encore le tenir accroché à la réalité. Bien qu'il ait envie de sombrer. C'était douloureux, vraiment finalement. Cette amie, cette si précieuse amie qui le méprisait. Il le voyait dans son regard, dans sa voix, il aurait pour une fois voulu ne jamais connaître le langage du corps, ne pas en connaître assez pour déceler la vérité dans le coeur des autres. Mais il était resté assez longtemps auprès de ses confrères Sincères pour se souvenir et connaître sur le bout des doigts l'essence de ces techniques. Il laissa retomber sa main le long de son corps et hocha tranquillement la tête . Bien. Tout le monde lui avait tourné le monde, n'écoutant que des racontars, il ne subissait que le retour de la balle. Voilà le prix de la liberté de conscience.

« Sans doute Dieu a t-il punit ma désobéissance en me jetant dans la rue. J'ai eu ma punition Roxanne. Pourquoi encore tant de rancoeur ? »

Il déglutit. Il était rarement aussi froid, mais il n'était pas fraternel après tout. Il ne pouvait pas toujours croire en la paix et l'amour, il devait parfois accepter les sentiments négatifs, les accepter, les comprendre et les laisser agir. Car il ne voulait pas mentir, il ne pouvait pas, même pas à lui même. Il ne voulait pas d'autres mensonges, il ne voulait plus. Celui de son frère, celui qui s'était à fait à soit même, ce fait qu'il n'avait jamais réussi à juger, lui avait coûté trop cher.

« Je suis content de te revoir même si je crois que ce n'est pas ton cas... tant pis. Je m'en fiche en fait, je suis juste heureux, j'espère que tout va bien de ton coté. »

Il garda son sourire.
Mais peut être aurait-il mieux fait de courir.
Car peut-être que le monde ne lui voulait pas que du bien.

I'm caught in a


hurricane


i'm leaving here


dear or alive

Son sourire, même trop peu sincère le rassura. Il pouvait enfin respirer. Respirer à nouveau; c'était si agréable. Alors il laissa l'air pénétrer ses poumons, il laissa ses poumons se remplir jusqu'à saturer, l'oxygène lui montait à la peine mais il aimait ça. Il se droguait avec l'air, il sentait son coeur accélérer et il appréciait chaque battement qui se fracassait contre son thorax. Il appréciait de se sentir en vie, il appréciait qu'enfin il puisse y avoir une once de pardon chez quelqu'un ou moins une illusion. Quelque chose à quoi se raccrocher. Mais il y avait cette voix, moqueuse, grave. Cette voix qui mentait, qui se mentait à elle même, il savait aussi qu'il était là pour mettre carte sur table.

« Pourquoi tant de rancœur ? Peut-être parce que je croyais en toi ! »

Il le savait. Il l'avait toujours su, mais il n'avait pas assez d'ego pour se l'avouer, ou alors il avait toujours sacrifié cet ego pour ne pas être envahissant, pour toujours être lui même. Il se mordit la lèvre inférieure, elle avait raison après tout. Si Ethan l'avait laissé il lui en aurait sans doute voulu, ce qui était normal d'ailleurs. Il avait été une sorte de d'exemple, un sorte de confident, quelqu'un en qui elle avait confiance, en qui elle croyait. Et il avait brisé ce rêve, il s'en voulait désormais. Mortellement. Elle était en train de le juger et il acceptait. Il ne pouvait rien nier, simplement subir son jugement dernier.

« Depuis quand tu crois en Dieu ? »

Bonne question. Il ne savait lus lui même, il ne s'était pas réveillé un matin en croyant en l'existence divine. Non. Il avait cherché réconfort dans une figure avec plus d'autorité que les autres. Il y avait dans la religion une paix qu'il appréciait, il avait la sensation d'appartenir à une sorte de faction, vraiment. Une faction silencieuse. Il avait toujours eut besoin de croire, d'avoir un but, en quelqu'un, en quelque chose. Au fond, son incarnation divine était Ethan. C'était sans doute pour cela que sa foi avait grandi, il avait idéalisé le seigneur en son amant.

« C'est compliqué, disons que j'a trouvé l'amour et un point d'accroche. J'en avais besoin après avoir un peu tout loupé. »

Il répondit à son rire pas un autre petit cri entre le rire et l’exclamation de la joie. Il s'emballait peut être un peu trop, mais il était à l'aise. Peut être trop. Il ne savait pas ce qui allait lui tomber dessus, alors il était comme un petit enfant, pressé de découvrir sa surprise.

« Oui, tout va bien, je me porte comme un charme comme tu peux le constater ! »

Il se gratta nerveusement la tête, une seconde fois. Il aimait faire ça, c'était une sorte de tic, quelque chose qu'il ne pouvait s'empêcher de faire, comme elle avec son bras. Elle l'avait toujours connue comme ça, ça le fit sourire. Mais c'était aussi un rire jaune, parce qu'il sentait que quelque chose avait disparu, avait été détruit par le temps, la distance, l'absence.

« Je vois ça... je suis.. tellement désolé. Mais je n'étais pas à ma place ici, je n'ai fais que suivre mon coeur. »
Il ne se rendait pas compte de la violence de ses paroles. Son coeur aurait du revenir à sa faction, à ses amis. Il ne se rendait pas compte que cette simple erreur de parole avait une portée bien plus violente. Il ne se rendait pas compte à quel point il pouvait blesser. Et ce sourire, toujours ce sourire, qui même s'il respirait la sincérité était devenu de trop. La violence de ses paroles était presque irrecevable.

No one's


gonna take


my soul away

Ignorant sa pique il se fit plus insistant avec ses cheveux. La nervosité montait en flèche, il le sentait. Il avait brisé son rêve en partant, il l'avait laissé seule, il avait fait mal. Et il ne s'attendait pas à ce qu'on l’applaudisse. Il aurait au moins aimé que cette retrouvaille ne se fasse pas dans tant d'animosité, car c'était bien le mot. Leurs paroles étaient tantôt douces tantôt violente, cachée, moins directes, plus subtile. Il y avait dans cet échange un manque de sincérité qui mettait Sören mal à l'aise, c'est peut-être pour cela qu'il avait parlé trop vite. Qu'il avait laissé trop rapidement les mots sortir de sa bouche. Pour tout au monde il aurait aimé à cet instant que quelqu'un l’enlace et prenne en otage ses lèvres jusqu'au coucher du soleil, il aurait aimé s'endormir dans les bras de son "dieu" et oublier le passé, tout oublier. Laissé le vice l'emporter comme l'ouragan qui guettait au dessus de sa petit tête de pêcheur. Il aurait aimé tout donné, sans doute, pour que les choses ne se passent pas comme elles allaient se passer. Il ne voyait rien venir, soit il était un peu trop touché, bouleversé pour, soit il ne voulait pas le voir venir. Il avait toujours su se mentir à lui même, parfois inconsciemment.

« Et tu crois que je ne suis pas désolé ? T’es au courant que t’es pas le centre du monde ? Qu’on ressent des émotions ? Tu crois que je ne suis pas désolée ? De t’avoir fait confiance ? Et bah si, je m’excuse d’avoir passé mon enfance avec toi. »

Ses yeux s’écarquillèrent. Pendant quelques secondes plus rien ne fonctionna, il fut incapable de respirer, il se contenta juste de la regarder, de la fixer avec un regard totalement perdu, choqué et en même temps désemparé. Il venait de se rendre compte à quel point ce qu'il avait dit avait pu être mal interprété. Le plus douloureux ce n'était pas de prendre un énième coup de poing, il avait l'habitude, c'était que ce soit elle qui le lui donne. Il tomba à la renverse comme une vulgaire brindille, prit de court pas ce renversement de situation. Sa vue se brouilla sous ses yeux, il manquait d'air, il devait respirer. Inspirer, expirer. L'oxygène était rare et chaque bouffé d'air était douloureuse. Il n'arrivait pas à articuler un mot, il subissait juste une vengeance injuste. Ou mal dirigée.

« Je...je... non... non.. ce n'est pas ce je voulais dire, ce n'est pas que je voulais ce n'est... ce n'est pas... »

Il se sentait faible, il se remit à pleurer. Comme une mauviette. Il essaya de se relever mais n'arriva qu'à s’accroupir, il avait froid. Un lâche. Il avait peur, il était si seul, si fragile. Il n'aurait jamais pensé que cela puisse faire si mal, que cette vengeance puisse faire si mal.

« Pi...pitié...pas le visage »

Il avait compris qu'il allait souffrir.
Et elle avait du comprendre qu'il n'était pas capable de se défendre.
Il n'était pas si faible au fond, mais il ne pouvait pas lui faire du mal.
Pas elle.


[HRP : Voilà, à toi, évite de le blesser au visage c'est important. Partout, avec tout, couteau etc... mais pas de blessures mortelles ni au visage, wala. ]

Je savais que ce moment arriverait, je savais qu'un jour je devrais faire face à mes erreurs. Si seulement elles pouvaient en être. Je ne considérerait jamais mon départ comme une erreur et je ne comprendrait jamais les gens qui ont si mal prit les choses. Il faut croire que ce bon proverbe qui nous berçe de notre enfance jusqu'à ce que nous soyons en âge de porter le monde sur nos épaules n'est qu'une illusion, une règle qu'on nous répété presque assez pour nous forcer à l'enfreindre. Pour nous forcer à choisir notre sang. Mais je n'ai jamais été soumis, jamais la société, l'erreur ne m'a effrayé, jamais à un autre moment que lorsque je me suis retrouvé dans les cinq vasques décisive. Il faut toujours payer pour les choses que nous n'avons pas commis. C'est bien humain ça. Avoir besoin de se justifier, de se punir. Avoir besoin de toujours trouver une une raison à ses actes au lieu d'agir simplement avec la force du coeur. J'espère qu'un jour les choses changerons, j'espère qu'un jour on sera différent. Mais c'est comme ça en attendant. Je ne regrette rien. J'ai passé de si bons moments avec elle et j'ai tout gâche. Tout. Pourquoi a t-il fallu que je suis si con ? Je ne sais pas. Et en fait, ça n'a plus d'importance. Parce que tout est fini.

Elle continuait de me frapper. Les coups font mal, mais ce n'est pas vraiment une douleur puissante, c'est une rancoeur. Une rancoeur brûlante. Qui ne fait que consumer peu à peu ce que nous avons été. C'est triste, dommage, que cela se finisse ainsi, car je sais que nous avions cette avenir entre nos mains. Nous aurions pu être plus que des amis et je ne voulais pas, je 'ai jamais voulu que ce ça se termine ainsi. Le plus douloureux c'est de voir, droit dans les yeux, ce que j'ai ait de la chance que j'avais. Ce que j'ai fait de tout ce que j'avais, à quel point j'ai gaspillé, brisé toutes ces amitiés en imaginant que je pouvais avoir une vie meilleure ailleurs. Alors non, les coups ne font plus si mal, la douleur physique n'est pas comparable à celle qui dévaste ma poitrine. Par une force qui sort de je ne sais trop où j'arrive à tituber pour me remettre sur mes deux jambes. Mais le ciel tangue, ou le sol peut-être. Je ne pensais que perdre ses repaires pouvait être si simple, si violent même addictif. Si addictif de se sentir tomber, tomber, tomber...

« Je suis désolée, tellement. »

Et elle ne devrait pas. Car elle est si humaine dans ce geste. Elle doit laisser sa colère partir, elle doit se livrer à elle. Elle ne doit pas se mentir comme je me suis menti. Comme je mens. J'aurais fait un bon sincère si j'avais su voir en moi comme je vois les autres.

« Non. Tu n'as pas à l'être, c'est moi qui ait tout raté. Fait ce que tu as à faire. »

Mes mains trouvèrent seule leur place dans sa nuque, les pouces effleurent ses petites joues. De toute ma hauteur je pouvais la contempler. Elle était si belle et j'étais si misérable. Comment ais-je pu ? Je dois être puni. Elle doit me punir. Je lui dépose un doux baiser sur le front et l'enlace. J'ai déjà vu ce qu'elle avait dans une poche de sa veste, mais je ne fais rien pour l'éviter. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas quand chose, je n'ai pas reçu une grand éducation. Je suis mon coeur et le soleil, pas les mots et les diktats.
C'est sans doute ce qui me perdra.