Belle Aurore – Rox Amadeus.

Belle Aurore.

Je me réveille dans les dortoirs. Je m'étire et passe rapidement ma main dans mes cheveux. Je me lève et sors du dortoir en traînant des pieds. J'étais sorti toute la nuit pour vagabonder dans les rues de la ville. Je n'avais pas su quoi faire du coup j'avais rien fait à part me balader, seul. J'étais rentré tard, c'est pas pour autant que j'avais traîné au réveil.

Je me dirige vers la sorti du dortoir et met une légère claque derrière la tête à un de mes camarades endormis qui lâche une insulte. Cela me fait sourire car à l'époque où j'étais chez les Fraternels on aurait été punis pour un tel acte de « violence » Je rigole et sort en sautillant du dortoir. J'arrive à la cafétéria tout heureux de ce début de journée qui risquait d'être comme les autres.

Je m'avance vers la machine à café avant de me résigner à prendre un simple Coca. Je vais donc vers le distributeur et ouvre la bouteille avec mes dents avant de m'asseoir à une des nombreuses table de la cafét. Je fais craquer mes doigts avant d'amener la bouteille à mes lèvres et d'en boire une gorgée. Je me tourne en entendant la porte battante claquer et je souris en reconnaissant la personne s'approchant :

« - Rox ! hélais-je. »

D'un geste de la main je l'invite à venir.

Spoiler:

Belle Aurore

Je jure. Et on dit merci, à la gentille fille qui vient de me bousiller mon sommeil. J’éjecte la couette dans un mouvement théâtral avant de pose mes deux pieds hors de mon lit. Je lève mes fesses de mon lit et me dirige vers mon armoire. J’attrape un pantalon en cuir noir avec la veste assortie. J’enfile mes bottines avant de refermer l’armoire. Je prends le chouchou à mon poignet pour me faire une queue de cheval. Je sors en me disant qu’un grand café m’aiderait à commencer cette journée.
La première fois que je suis venue dans le réfectoire, je me suis sentie toute petite avec tout ces gens qui discutaient et mangeaient. Je m’étais installé à une table et j’avais tapé la discute à des gens que je connaissais déjà.
Mais maintenant, quand je pousse cette immense porte, c’est la routine. Tu prends un plateau et tu te sers. Justement, j’ouvre la porte en la laissant claquer, j’entends une voix me héler et me mets sur la pointe des pieds, je me dirige vers cette personne.

- Rox !

Je m’assois à coté.

- Mon cher Samuel, comment peux-tu boire du Coca le matin ?

HRP:

Belle Aurore.

Elle tourne la tête et ses cheveux flottent un instant dans le vent. Elle se hisse sur la pointe des pieds puis elle s'approche ma table et s'assoit sur la chaise à côté de la mienne tout sourire. Elle arque un sourcil de stupeur devant la bouteille que je tiens dans la main. Je la fais tourner en souriant avant de soupçonner ce qu'elle allait dire :

« - Mon cher Samuel, comment peux-tu boire du Coca le matin ? »

Je n'aimais pas quand elle utilisait ce ton assez professionnel entre nous deux, je préférais la voire déjantée et décalée mais elle semblait pas tout à fait réveillée. Je m'affale un peu plus sur ma chaise puis je pose la bouteille sur la table avant de me redresser et d'expliquer de manière la plus naturelle possible :

« - Je bois de tout à toutes les heures. Ma fois, il n'y a aucune règle qui nous l'interdit alors pourquoi nous priver ? »

Un rictus se dessine sur mon visage alors que je commence à mâchouiller le bouchon en verre de la célèbre bouteille. Je repense alors au temps où j'étais fraternel, ce genre de boisson étaient interdites et nous n'avions le droit que de boire de l'eau. Je soupire et demande à la nouvelle venue :

« - Quoi de neuf sinon ? »

Je me redresse et déplie mes genoux pour étendre mes jambes sous la table. Je me demande comment j'ai pu supporter la vie chez les fraternels durant seize longues années car après tout, chez les Audacieux il y a quasiment aucunes règles.

Belle Aurore

La chaise légèrement froide me donne un léger frisson. Il s’affale sur sa chaise avant de se redresser et de me montrer son produit favoris. Je m’attends à un petit exposé de Môsieur Samuel.

« - Je bois de tout à toutes les heures. Ma fois, il n'y a aucune règle qui nous l'interdit alors pourquoi nous priver ? »

Ce petit sourire qui me fait moi aussi sourire. Sérieusement, comment ne pas être ami avec lui, si t’es son ennemi, il faut que tu m’expliques. Il commence à mâchouiller le bouchon de a bouteille. Je trouve ça absolument répugnant.

« - Mais parce que c’est bourré de sucre ce truc. »

Je secoue la tête en riant. Quand j’étais petite, mon frère en planquait sous son lit, souvent, on retrouvé plein de bouteille sur sa table de chevet.

« - Quoi de neuf sinon ? »
Comment dire ? J’ai mal dormit à cause de l’autre la qui sait pas dormir la bouche ouverte, j’ai besoin de ma dose de café et en plus ! J’ai mal de crâne épouvantable à cause du bordel qu’on a foutu hier soir avec des amis. Mais sinon, tout va bien !

« - J’ai presque pas dormit et je vais prendre un café, et toi ? »

Je me lève et file à la précieuse machine, je reviens avec un gobelet fumant et le porte à ma bouche. Bon, il est dégueulasse mais je devrai survivre.

Belle Aurore.

Elle rouspète souvent. Elle est jamais contente et semble toujours heureuse alors que parfois elle n'aurait pas de quoi l'être. J'ai toujours adoré Rox, elle est souriante et très aimable bien que des fois chiante et lourde. Mais je préfère l'avoir de mon côté plutôt qu'en face tel un mur de marbre :

« - Mais parce que c’est bourré de sucre ce truc. »

J'esquisse un léger sourire qui lui en arrache également un, ses dents sont belles, blanches tel le nacre et scintillante comme la lune. Après que je lui demande ce qu'elle a fait, elle soupire et marche tout en me disant :

« - J’ai presque pas dormit et je vais prendre un café, et toi ? »

Et bien. Je n'ai pas fait grand chose la veille, excepté ma longue escapade nocturne. J'attends qu'elle revienne avec son café au goût de pisse de chien et qu'elle se rassoit, je rigole et lui dit d'un voix plus décontracté qu'avant tout sourire :

« - Et toi ? Comment tu fais pour boire cette merde à n'importe qu'elle heure de la journée ? »

Je passe ma main dans mes cheveux pour remettre ma frange qui retombe sur mon front sans cesse. Je regarde le plafond l'espace d'un instant avant de me rappeler qu'on ne peut voir le ciel depuis la cafétéria. Je regarde alors ma bouteille presque terminée avant d'avaler la dernière gorgée qu'il reste. Je soupire, repose la bouteille et poursuis :

« - Hier, j'ai simplement vagabondé – comme je le fais toujours – dans les rues de la ville. »

Je bascule ma chaise vers l'arrière et reste en équilibre sur les pieds arrières, j'ai toujours adoré me balancer sur les chaises mais connaissant cette demoiselle je me méfie, de peur qu'elle pousse la chaise vers l'arrière pour que je tombe totalement.

« Alors ? Tu veux aller balader toi aussi ou préfères tu parler ici au calme ? »

Belle Aurore

En fait, c’est ça qui me rassure, qu’il soit toujours joyeux alors que moi je broie du noir, ou l’inverse. Je pourrais toujours compter sur lui et lui sur moi. Il rigole et se détend. Ce garçon est bizarre, il peut passer du rire aux larmes comme être dépressif et la seconde d’après sortir une vanne de merde.
« - Et toi ? Comment tu fais pour boire cette merde à n'importe qu'elle heure de la journée ? »

Franchement, je sais. Je dois boire ce truc par nécessité, et j’aime bien avoir ce gout de merde dans la bouche, ça me fait penser à mon père.

« -Je fais comme toi avec ton sucre en bouteille. »

Répondis-je du tact au tact avant de sourire. Je bois la fin de ce truc horrible avant de jeter le gobelet dans un magnifique panier. Il se recoiffe avant de regarder en l’air. Je suis son regard, il finit aussi sa boisson et pose sa bouteille dans un bruit cristallin.

« - Hier, j'ai simplement vagabondé – comme je le fais toujours – dans les rues de la ville. »

Il se balance. Il a pourtant apprit à ses dépends qu’il ne fallait pas faire ça devant moi, surtout avec lui. Je contemple ses yeux gris qui pétillent de malice. Il doit guetter le mouvement de la main pour le faire tomber.

« Alors ? Tu veux aller balader toi aussi ou préfères tu parler ici au calme ? »

Me demanda-t-il, toujours sur deux pieds. J’avance ma chaise vers lui. Je lève mon pied pour le faire tomber. Mais, ma tentative reste vaine.

« - On va se balader, mes oreilles ont besoin de silence. »

Je me lève, passant derrière sa chaise et le faisant tomber. J’éclate de rire avant de lancer, à mit parcourt.

« - Tu viens ? »

Belle Aurore.

Comme prévu, elle rapproche sa chaise et tente de me faire tomber. Elle se loupe et je lui souris en tirant légèrement la langue pour lui montrer qu'elle était trop prévisible. Elle arrache une petite grimace avant de se lever et demander :

« - On va se balader, mes oreilles ont besoin de silence. »

Alors que je m'apprêtais à poser les quatre pieds de ma chaise au sol, elle donne un coup de pied dedans. La chaise bascule en arrière, mon cœur rate un battement et je tombe par terre, les pieds en l'air. Je soupire avant d'hausser les épaules et de la regarder éclater de rire comme une gamine. C'est pour ça que je l'apprécie, elle est resté enfantine dans sa tête, tout comme moi. Je rigole avec elle :

« - Tu viens ? »

Je ne peux pas refuser vu que de base, c'est moi qui lui ai proposé. Je me relève et tape mes jambes pour enlever la poussière qui a éclairci mes vêtements noirs. Je range la chaise et la rejoins en trottinant. Je passe plus rapidement lorsque j'arrive à son niveau et lui donne une claque derrière la tête.

J'accélère et passe la porte battante comme un fou, esquivant de peu un audacieux qui venait de se réveiller, je lui jette un vulgaire désolé avant de continuer à courir. Je me tourne et coure à reculons pour narguer Rox qui peine à me rattraper. Je gravis l'escalier vivement puis une fois à son sommet je me cache dans un angle de mur de façon à ce que la jeune femme ne me vois pas.

Belle Aurore

Je me prends une cale botte. Normal, surtout venant de lui, Samuel est la simplicité ainsi que la fourberie incarné. Je le vois courir plus rapidement, se manquant de se prendre la porte, je souris avant de me lancer à sa poursuite. Il sait très bien que le matin, mon système moteur peine à se mettre en marche, je le hais.

J’esquive le bonhomme déjà énervé par mon adversaire avant de slalomer entre les autres personnes émergeant de leurs sommeils. Je reçois plusieurs menace mais bon, j’ai l’habitude, c’est la routine. J’entends des pas dans l’escalier, c’est bête, celui-ci est métallique, je gravis les marche en essayant de l’avoir dans mon champs visuel.

Arrivé en haut des escaliers, il n’y a personne et un silence inhabituel. Ce petit malin a du se cacher pour ne pas que je le vois. Je pars vérifier le premier angle, mais rien. Je me dirige alors vers le second. A tous les coups, il se cache derrière. Je m’approche doucement. Je vois son pied et saute dessus.

Belle Aurore.

J'attends, planqué dans mon angle. J'entends ces pas lorsqu'elle gravit les escaliers. Un rictus se dessine sur mon visage, je sens qu'on va bien rire. Je ne cache pas être fier de la ruse que j'ai trouvée. Je tends l'oreille, plus aucun son. Je ne veux pas sortir de ma cachette me doutant que cela est volontaire.

Un poids tombe sur mon pied. J'éclate de rire en reconnaissant la botte de Roxanne. Elle a sauté pieds joins sur mon pied en gloussant comme une gamine. Je lui attrape les hanches, la soulève avec facilité et la fait tourner avec moi, ses cheveux bruns ondulés flottent au vent. Je souris avant de la reposer avant que nous ayons le tournis. Je lui fais un croche patte le temps qu'elle l'ait avant de l'aider à se relever et de me diriger vers la sortie.

« - Aller viens, cette fois-ci pas de coup de gamins ! »

J'ai du mal à y croire. Je la connais très bien, je sais qu'elle ne pourra pas s'empêcher de me faire une petite blague ou un coup foireux qui pourrait vite tourner à une nouvelle bataille de farce. Je soupire et lève les yeux au ciel avant de continuer d'avancer en attendant la demoiselle.

Belle Aurore

Je sens ses mains me prendre les hanches et me faire virevolter comme une gamine. J’ai la tête qui tourne et une envie de vomir, quand enfin il me repose. Il a la bonne idée de tendre son pied et je m’y précipite sans conscience du danger, je m’étale par terre, morte de rire. Je me tiens le ventre en rigolant avant qu’il me tende sa main pour m’aider à me relever. Je la saisi et me remets sur mes pieds. J’enlève la légère poussière sur mes vêtements avant de sourire à Sam. Il commence à partir.

« - Aller viens, cette fois-ci pas de coup de gamins ! »

Depuis le temps, il devrait savoir que je ne manque d’une opportunité pour me venger. Surtout qu’il ne regarde pas en arrière et que j’ai un long couloir pour courir. Mon plan est tout trouvé. Je recule légèrement en commençant à courir. Je saute sur le dos de Sam en poussant un cri de victoire.

« - En avant mon beau cheval ! »

Je tape doucement mes talons sur son ventre en rigolant, je faisais pareil avec Sören, avant. Une bouffée de nostalgie s'empara de moi et j'avais envie de parler, de raconter les dernières paroles que j'avais échangé avec le sans-faction.

Belle Aurore.

Arrivé au niveau de la porte j'entends des pas lourds et rythmés arriver vers moi. Je n'ai pas le temps de me retourner que j'entends un glapissement aigu accompagné d'un cri de victoire. Je lève la tête et vois Rox qui me tire la langue, assise plus ou moins confortablement sur mes épaules, elle tape sur mon ventre en gloussant :

« - En avant mon beau cheval ! »

Je fais le bruit d'un vulgaire cheval avant de me mettre à courir, me baissant pour pas qu'elle se prenne le haut de la porte. Une fois dehors, j'inspire un grand coup avant de sentir les mains douces de Roxanne sur mes yeux, je soupire en la faisant descendre doucement après avoir couru quelques pas.

Bizarrement, elle a un air sérieux, voir même grave. Mon sourire retombe, je lui donne une tape amicale sur l'épaule en tentant de la faire esquisser un léger sourire pourtant non. Elle est dans ses pensées. Je me tourne vers elle et nous marchons côtes à côtes et je lui demande tout simplement :

« Qui a-t-il Rox ? T'es sûre que ça va ? »

Je sais très bien que ça ne va pas. Mais je suppose que vous avez tous remarquer qu'un des réflexes primitifs de l'homme est de demande si cela va même si on est en pleurs ou autre. Je me contente de respecter mon instincts. J'ignore ce qu'elle mais elle me le dira si elle le juge important.

Belle Aurore

Je marche sans faire attention, mon visage doit exprimer une personnalité plutôt sérieuse. Je sens sa main dans mon dos et sa tentative de me faire sourire mais rien n’y fait, je reste de marbre, dans ces moments, je pense que même une vanne nulle ou une blague du même registre n’arrivera à rien. J’ai juste envie de m’allonger, de fermer les yeux et de rattraper mon sommeil qui est déjà partit bien loin.

« Qui a-t-il Rox ? T'es sûre que ça va ? »

J’allais répliquer par des paroles méchantes, mais, je me ravise en sachant qu’il n’y est pour rien et qu’il veut seulement me réconforter. Je m’assois sur le banc légèrement froid.

« - Non, ça va pas. »

J’inspire et respire en réfléchissant à de que je pouvais et devais dire. J’allais tout dire, j’allais évidemment me confier car j’avais évidemment confiance en lui. Je ne le connaissais pas aussi longtemps que l’autre mais il occupé plus qu’une place importante. Il s’assit à coté de moi. Je pose ma tête sur son épaule en soupirant.

« - Il y a assez longtemps, un audacieux est mort, tombant de la grande roue. »

Je ne pus m’empêcher de prendre un ton dramatique en racontant.

« - Après, le frère de l’audacieux mort est partit pour les Sincères. »

Je sentais ma voix se fêler.

« - Il faisait partit des Björn et c'était mon ami d'enfance. »

Je lui racontais ensuite ma complicité avecc le traître, la confrontation que j’avais eu avec Sören, le fossé creusé et l’entaille que je lui avais faite dans un élan de rage et comment j’étais partie, pleine de remord.

« - Voila, tu sais tout »

Belle Aurore.

Elle s'assoit sur le bord du muret du toit des audacieux. Je m'installe à côté d'elle et elle pose sa tête contre mon épaule. Elle est nostalgique, cela se sent à des kilomètres à la ronde. Je tourne mes yeux vers elle, je n'aime pas la voir comme ça, malheureuse, pensive.

« - Non, ça va pas. »

Elle inspire et expire plus nerveusement. Je ne sais pas à quoi elle pense – cela ne saurait tarder – mais cela la rend triste et l'épuise. Au plus profonds de moi, j'espère que personne ne lui a fait du mal. J'espère simplement qu'il s'agisse d'un petit conflit avec quelqu'un. Je prie pour elle. Elle colle totalement sa tête et poursuis d'un ton plus dramatique :

« - Il y a assez longtemps, un audacieux est mort, tombant de la grande roue. - Après, le frère de l’audacieux mort est partit pour les Sincères. Il faisait partit des Björn et c'était mon ami d'enfance. »

Elle m'avait déjà rapidement parlé des Björn. De cet ami dont j'ignorai tout. Je savais qu'elle avait eu des problèmes plutôt des soucis voir des accrochages avec eux mais je ne savais pas que cela lui avait laissé d'aussi grandes cicatrices. Je passe ma main derrière elle et la pose sur son épaule.

Elle continue de raconter son histoire en m'expliquant sa récente rencontre avec Sören son ancien ami. Elle l'avait apparemment fini à coup de poings, je dirais bien qu'il l'avait cherché mais je sais qu'elle risque de s'irriter si jamais je le dis ainsi.

« - Voila, tu sais tout »

Je suis assez surpris et reste un peu sur le cul par cette nouvelle. Je reste assis à côté d'elle ne savant pas trop quoi dire face à cette nouvelle. Simplement je me contente de lui murmurer à l'oreille :

« - C'est fini maintenant, ne penses plus à lui … »

Je tourne la tête vers elle, sa tête est toujours contre mon épaule. Je n'avais jamais vu Roxanne comme autre chose qu'une bonne amie, mais la réalité me frappe. Elle pourrait être plus, peut être qu'elle même le veux. Je regarde ses cheveux balayés par la légère brise. Je regarde un instant mes pieds, réfléchissant rapidement. Plus rapidement que quiconque. J'ai été incapable de finir ma phrase car je connaissais inconsciemment la suite.

Derrière nous, le soleil commence à apparaître au delà du mur.

Belle Aurore

Il m’écoute, c’est ça qui me fait le plus grand bien. Je ne parlais pas à un mur, ni à une de ces filles narcissiques qui t’écoute à moitié avant de reprendre le récit de leur propre vie. Le soleil qui apparaissait et les rayons qui entraient, j’avais l’impression qu’une page de ma vie se tournait. Mais, c’était une mauvaise page qui tournait pour commencer une bonne page. Comme dans les contes, sauf que y’aurait surement pas le Ils eurent plein d’enfants et furent heureux le reste de leurs vie. Bien sur, je comptais être heureuse, mais pour les enfants, ça va attendre… Sa main posée sur mon épaule me donnait une impression de chaleur et de bien-être.

« - C'est fini maintenant, ne penses plus à lui … »

Son souffle dans mon oreille me fit frissonner, non, il avait raison. Une brise passa ce qui me rafraichie. J’allais penser à autre chose que l’autre raté. Parce que finalement, j’étais entouré de gens bien et surtout d’un ami. Peut-être plu qu’un ami. Il avait raison, j’allais plus penser à Sören mais à lui. Je posais ma main dans son dos.

« - Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.»

Dis-je, d'un ton déjà un peu plus joyeux.

Belle Aurore.

Être contre elle me rend tellement heureux. Je m'en veux de ne pas avoir percuté avant que nous aurions pu être en couple, cela ne m'avait jamais effleuré l'esprit. Sa main glisse au dessus de mes reins, je me retiens de l'enlacer alors, me disant qu'il fallait que je prenne mon temps.

« - Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.»

Je n'ai déjà d'yeux que pour elle. Je la regarde, elle est plus petite que moi, elle semble plus fragile vu de l'extérieur mais lorsqu'on la connaît et qu'on sait ce qu'elle a enduré, rapidement elle grimpe des échelons. Je ne sais pas comment le lui avouer. Elle a comprit que je l'aimais c'est sûr. Elle n'est pas bête, ni même idiote. Le soleil donne un éclat nouveau dans ses yeux.

« - Rox … Enfin, Roxanne … »

Mes yeux se tournent vers les siens, je passe ma main droite dans sa nuque et lui tourne la tête de façon à ce que nos lèvres se touchent. Je l'embrasse en la serrant ensuite contre moi, la chaleur de son corps me rassure, m’apaise. Désormais, plus personne ne lui fera aucun mal. Plus jamais.

« - … Je crois que je suis tombé amoureux de toi. »

Un grand sourire se dessine sur mon visage, un énorme sourire même. Je colle mon front contre le sien en un seul souffle et je poursuis, simplement :

« - Roxanne … Je t'aime. »

Belle Aurore

Quelques choses avait changé, peut-être imperceptible, mais je savais quoi. Ça avait aussi changé en moi. Je regarde le vide, un sourire restant accrocher à mes lèvres. Je levais les yeux de temps à autre vers lui pour observer son visage.

« - Rox … Enfin, Roxanne … »

Je levais la tête pour le regarder. Sa main vint doucement se placer sur ma nuque. Puis, ses lèvres vinrent s’ajouter à l’équation. Ce simple mouvement me transporte dans un tourbillon de douceur. Il y avait aussi cette impression d’être que tout les deux sur cette planète et que je pouvais tout oublier en l’embrassant. Quand il recula, il m’attira contre lui et je pose ma tête sur son torse. Je me sentais bien, juste bien.

« - … Je crois que je suis tombé amoureux de toi. »

Je suis sur que j’ai eu un sourire niais quand il a dit ça. Son front se colla contre le mien, mon sourire ne partait pas et je n’avais pas envie qu’il parte d’ailleurs, ni lui, ni le sourire qui partait d’une oreille et qui rejoignait l’autre.

« - Roxanne … Je t'aime. »

J’ai remis ma tête contre lui. J’avais peur de parler, de dire une bêtise. Parce que tu vois, j’ai cette faculté de lâcher une connerie au mauvais moment.

« - Samuel ? »

Je fronçai légèrement les sourcils pour prendre un air sérieux.

« - Je crois que je t’aime. »

Je ris puis souris.

Belle Aurore.

Elle mit sa tête contre mon épaule. Me faisant – je pense – volontairement attendre. Apparemment elle aimait se faire désirer. Je ne peux que arracher un sourire face à son regard émerveillé. On dirait une gamine mais bon, nous ne sommes pas si différents je pense. Elle réfléchissait, je souriais.

« - Samuel ? »

Elle fronce les sourcils pour se donner un air sérieux. On dirait plutôt une vieille grimace qu'on faisait tous lorsqu'on était petit. Je rigole et continue de la fixer. Elle lève un peu les yeux pour qu'ils croisent les miens et elle murmure, tout sourire :

« - Je crois que je t’aime. »

Elle rit. Pourtant, cette fois ci c'est différent. On pourrait croire à une valse endiablée, chacune de ses notes semblent divines, venues d'ailleurs. Je lui donne une pichenette sur le bout du nez et poursuis alors qu'elle est toujours contre moi :

« - Si tu commences déjà à me voler mes propres paroles ça va pas le faire ! »

Je rigole avec elle et pose ma tête sur la sienne, posée sur mon épaule. Je soupire et retourne la tête vers elle heureux de cette journée plus que toutes autres alors qu'elle vient de débuter. Ses cheveux me viennent en plein dans la tête et je rigole en tentant de les enlever avec mes mains en rigolant bêtement, comme toujours.

« - Je voudrais que cet instant soit éternel … dis-je. »

Et je l'embrasse à nouveau, mes yeux plongés dans les siens.

Belle Aurore

Il me donne une légère pichenette que j’interprète comme une marque d’affection. Vu nos marques d’affection habituelle, on va dire que cette relation va être chaotique. Bah, quand tu fais du cheval ou un croche ou encore faire tomber quelqu’un alors qu’il se balance c’est chaotique, surtout qu’on se venge après et souvent, les vengeances sont assez hard. J'avais déjà arraché le rideau de douche de quelqu'un pour me venger.

« - Si tu commences déjà à me voler mes propres paroles ça va pas le faire ! »

Je ris et sens sa tête se poser sur la mienne. Et dire que ça fait seulement une heure que je suis réveillé. Le soleil est au quart de sa course. Mon élastique pas assez serré glisse et mes cheveux forment un halo. Sam rit, je rattache correctement mes cheveux.

« - Hé, t’as pas déposé un brevet. »

Je ris en me lovant contre lui. C’est tellement simple, mais, c’est tellement bien.

« - Je voudrais que cet instant soit éternel … dis-je. »

Je soupire, heureuse de ce qui se passe et des prochains moments que je vais passer avec lui. Il attire mon regard et m’embrasse. J’oublie absolument tout. J’accroche mes bras à son cou en espérant que ce moment ne s'arrête jamais. C'est fou comme une heure peut changer une relation.

Belle Aurore.

Deux heures. Deux putains de petites heures que je suis réveillé, pourtant j'ai l'impression que voilà des années que je suis avec elle, sa tête contre mon épaule. Je n'en peux plus, mes journées vont être interminable si deux heures représentent toute ma vie, pensais-je avec ironie. Je m'étire et craque mon épaule endormie.

« - Hé, t’as pas déposé un brevet. »

J'arque un sourcil surpris. Je souris et reste contre elle. Elle ne bouge pas, elle respire simplement. Voilà quelques longues minutes que nous avons pas chahutés. Nous sommes comme deux tornades, après quelques temps d'inactivités, nous sommes rechargées et ne nous arrêtons jamais. J'attrape ses deux poignets, me lève et la soulève la flanquant en sac à patate sur mon épaule.

« Qu'est-ce qui te rend si sûre de toi ? »

Je rigole et commence à tourner, manquant de trébucher à cause de ses coups dans mon dos. Je regarde au delà du mur en me demandant alors comment pourrait être le monde à l'extérieur. J'étais fraternel mais j'ai comme effacé mon passé de ma mémoire oubliant par ailleurs ce qu'il pouvait y avoir de l'autre côté. Je secoue la tête.

Contente toi de profiter de cette instant avec elle, me dis-je. J'ai toujours été rêveur mais ces derniers temps cela semblait s'accentuer, je m'évadais avec plus de facilité disons. Je tends mes bras et la laisse en équilibre sur mon épaule tandis que nous rigolons toujours.

Belle Aurore

Il faut qu'il se passe quelque chose, c'est trop calme. Parce qu'on savait faire ça mieux que personne, s'embêter, parfois jusqu'à la colère. Mais, il est plus rapide que moi, beaucoup plus rapide. Il saisit mes poignées assez fortement pour me coller sur son épaule. J'avais un pouvoir pour être au temps attiré par son dos, il doit surement être confortable.

« Qu'est-ce qui te rend si sûre de toi ? »

Je me débat. Je rigole en essayant de glisser ou de tomber d'une quelqueconque façon.

~ T'as pas inventé notre langue !

Il tourne, et j'ai la tête en bas. Moi je dis que mon café va retourner à la terre. Puis, il me lâche. Je reste en équilibre en étendant mes bras et mes jambes. Je fais l'avion en imitant le bruit avec ma bouche. Je glisse pour retomber sur mes mains et lui donne une claque derrière la tête avant de m'éloigner de lui.

- Chacun son tour !

Dis-je en tirant la langue. Je fais quelques petits pas de coté, j'étais agile et essayer de l'éviter me servirait d'entraînement, surtout de si bon matin et avec une nuit si dissipé. Nan mais sérieux, quand ta un rhume, tu t'arranges pour rester un minimum discret.

Belle Aurore.

Elle se débat pitoyablement pour essayer de tomber. Je ne peux m'empêcher de lâcher un gloussement lorsqu'elle tente de me donner un coup de pied et manque de finir à la renverse. Je rigole toujours avec elle, quelques soit les instants de la journée :

« - T'as pas inventé notre langue ! »

Elle imite le bruit de l'avion avec sa bouche alors que je la fais simplement tourner. On dirait deux enfants à peine en âge de marcher. Nous gloussons ensemble, impuissant face à la dureté de notre monde mais pourtant nous trouvons toujours du temps pour nous amuser, pour passer le temps. On est censé être adulte mais nous ne savons pas garder notre sérieux plus de quelques poignées de minutes. Elle glisse dans mes mains et me fous une caboche derrière la tête avant de glousser

« - Chacun son tour ! »

Elle tire la langue en rigolant. Quelques postillons lui échappe puis je m'amuse à l'imiter en postillonnant un petit peu à mon tour. Je tire à mon tour la langue. Elle se décale de quelque pas en tentant d'esquiver mes tentatives pour l'approcher.

« Oh le soleil ... »

Elle tourne un instant la tête si bien que je me jette en avant et la soulève, ma main droite au dessous de ses genoux et ma main gauche lui maintenant la nuque, je colle un instant mes lèvres contre les siennes, tout sourire.

Belle Aurore

Il s'amuse à m'imiter. On est pitoyable mais on est comme ça, toujours souriant ou presque, avec un caractère de déconneur et des manières de bucherons.
On avait pourtant chacun un travail, mais, c'est dans ces moments comme ça que notre esprit enfantin prend le dessus et efface l'adulte sage et responsable.

~ Oh le soleil ...

Je me tourne et remarque que celui-ci est haut dans le soleil. Il commence à faire un petit peu chaud. Mais, il m'a dit ça pour me surprendre ce petit cachottier. La ruse est enfantine mais, tellement absorbé par lui et la situation, je n'ai pas imaginé ce scénario.
Il me saisit et m'embrasse. Je fond entre ces bras et mets ma main sur sa nuque. Sérieusement, comment veux-tu que je reste un instant concentrer si il me fait perdre pied. Je recule pour parler.

~ Faut que t'arrête de faire ça, préviens moi !

Je fais semblant de râler avant d'éclater de rire. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, mais, ça ne me dérange pas plus que ça. J'ai des collègues qui prendront bien ma relève de toute façon, je suis pas indispensable. Et puis, pourquoi se poser toutes ces questions alors que je peux amplement profiter du moment présent. C'est vrai, on se pose toujours les mauvaises questions aux mauvais moments. Mais la, la seul endroit ou j'avais envie d'être et de rester c'est dans ces bras.

Belle Aurore.

Elle s’agrippe à ma nuque, ses pieds ne touchent plus le sol. Ses mains semblent si douces désormais. Nous sommes là, tous les deux, elle se tenant tant bien que mal sur ma nuque qui commence à faire mal – je ne le cache pas. Elle lève les yeux vers moi et geint d'un ton presque crédible :

« Faut que t'arrête de faire ça, préviens moi ! »

Elle feint bouder avant de s'esclaffer. Je lève un instant les yeux au ciel. Nous devons paraître ridicule, nous devrions peut être aller travailler pourtant je suis tellement bien ici que je me dis que peut être mes collègues géreront mon absence pour une fois. Je la soulève un peu la faisant relâcher son étreinte autour de ma nuque. Je la serre contre moi et lui pose un baiser sur le front avant de lui remettre pied à terre.

« Que veux-tu faire maintenant ? »

Je baisse mes yeux vers elle et pose mes bras sur ses épaules en attendant sa réponse. Ses cheveux bruns flottent avec la légère brise. Je préfère quand elle les laisse détachés, cela lui va tellement mieux. Ce que j'aime bien c'est qu'elle n'est pas comme les autres. Elle assume ses cheveux frisés et ne tentent pas de les cacher à l'aide d'un objet dont seul les femmes ont le secret. Je souris et regarde cette femme qui se tient à quelque centimètre de moi.

Belle Aurore

Il regarde en l’air, avec l’impression d’être affligé, on redevait ce genre d’ados niais et naïf. Dit comme ça, ça paraît complètement nul, mais pour l’instant, les responsabilités partent en fumée. Il me posa un rapide baiser sur la front avant que mes pieds retouchent la terre ferme. Je me libère de ses bras pour retourner m’asseoir sur le rebord du toit. D’ici, on voyait ce que les Audacieux mangeait, une partie du toit étant vitré.

« Que veux-tu faire maintenant ? »

J’avais envie de faire un peu d’exercice. Alors, l’idée me vint naturellement. La grande roue. Ce lieu ou seul ceux qui n’ont pas le vertige peuvent admirer la vue. Je me lève pour revenir vers lui. Il passa ses bras sur mes épaules. Je souris en admirant ses yeux. Ils ont gris et ont des reflets bleus et pétillent d’espièglerie. J’adore cette façon qu’il a de me regarder.

« - Que dirais-tu d’aller faire un petit tour à la grande roue ? »

Dis-je, tout sourire. J’avais envie de lui faire partager cet endroit ou j’avais passé à peu près toutes mes après-midi en compagnie de plusieurs membres de ma famille. Bon il fallait pouvoir grimper en haut, mais, on était pas obligé de gravir tout l’ensemble, même si j'avais la forte habitude de jouer avec le feu. J'aimais bien le feu, je suis dans mon élément.

Belle Aurore.

Elle me regarde droit dans les yeux et j'en fais de même. Mes yeux brillent autant que les siens. Elle est la nouvelle raison qui fait battre mon cœur et cela risque d'être ainsi pendant les longues années à venir. Peut être même pour toujours. J'ai toujours eu du mal à croire à l'amour éternel mais en la voyant là, contre moi, je ne peux qu'y croire.

« - Que dirais-tu d’aller faire un petit tour à la grande roue ? »

Elle était là. Devant moi, enfin tout près de moi toujours aussi souriante. On dirait que rien à changer. Cette amitié a juste évolué pourtant nos comportements restent similaires à avant. On m'a toujours dit que l'amour changeait les personnes, maintenant je peux vous affirmer le contraire sans aucun problème.

« J'irais où tu voudras qu'on aille. »

Un large sourire se dessine sur mes lèvres. De ma main droite j'empoigne sa main gauche et je me recule un peu d'elle pour que nous puissions quand même marcher. Je trouve alors étrange qu'elle ne tente pas une nouvelle fourberie pour me faire chuter ou même pour simplement s'amuser. Je la regarde et vois ses yeux pleins de malices. Je pousse un soupir avant de rigoler, bêtement, simplement.

» Codex // Rox Amadeus
» red like roses — rox amadeus — terminé
» Cours particulier. [PV → Rox Amadeus]