I just need you near. || Jules Stylinson

Jour 8

Je suis devant mon miroir, à m'assurer n'avoir rien oublié. Je suis nerveux. Mes mains sont moites, je n'arrête pas de les frotter contre mon jean. Je respire un grand coup, et regarde une dernière fois l'état de mes cheveux. Il y a une semaine, j'étais impatient d'arriver à cette soirée. Mais en si peu de temps, j'ai soudainement eu envie de faire machine arrière. Retrouver Ethan à un autre moment de ma vie aurait été la meilleure chose pouvant m'arriver. Je suppose. Mais aujourd'hui, je suis tiraillé. J'ai promis que je serais là ce soir, je ne peux pas faire machine arrière. Tout ce passera bien, nous nous voyons en tant qu'amis, et mangeons ensemble en souvenir du bon vieux temps. Avec un soupir, je termine de boutonner ma veste, et quitte ma maison.

Les ruelles sont désertes ce soir. Je suis mal à l'aise, j'ai peur de tomber sur un sans faction. Le vent souffle et presse le pas. Tandis que je traverse la ville, la nuit tombe doucement. De ma poche, je sors ma nouvelle montre à gousset. Je ne devrais pas arriver trop tard, tant mieux. Pour éviter toute pensée néfaste me supplier de faire demi-tour, j''accélère. Ce soir, je ne dois pas penser à Killian. Je dois occulter de mon esprit tout ce qu'il s'est passé ces derniers jours. Je serais incapable de tenir la conversation s'il survient sans cesse dans mon esprit. Je ferme les yeux un moment. On oublie ses yeux ravageurs, sa voix sensuelle, ses lèvres douces. Je les rouvre, et me voilà devant l'immeuble d'Ethan. Je connais le chemin par cœur, j'y suis venu un nombre incalculable de fois. Une dernière fois, je me promet de laisser Killian et les souvenirs s'y accrochant sur le pallier, au moins le temps d'une soirée. Je les récupérerait en repartant. Alors j'entre, et file directement au bon étage.

Je suis devant sa porte, immobile. Je n'ose pas frapper. Si j'entre, je ne peux plus faire demi-tour. Je n'ai de toute façon pas le choix. Je respire, et affiche mon plus beau sourire. Alors seulement, je me permet de frapper. Une fois. Deux fois. J'entend quelque chose rouler derrière la porte. J'attend, mais rien. Alors je recommence, plusieurs fois. Aucune réponse, aucun mouvement. Mais je sais qu'il est là. Alors je m’énerve. Je ne supporte plus son mauvais caractère aussi bien qu'autrefois. Je tambourine fermement à la porte, l'appelant dans un grognement.

▬ Ethan ? Ethan ?! C'est Jules, ouvre cette fichue porte !

Et à force de m'agacer sur cette porte, j'en viens à abaisser la poignée. Et contre toute attente, elle s'ouvre. Je reste un moment bête. J'aurais dû essayer plus tôt, au lieu de m'acharner à ce qu'il vienne de lui même. Alors j'entre, avec la ferme intention de lui demander pourquoi il m'ignorait comme ça. C'est là que je tombe sur lui.

Il est avachit, carrément étalé sur le sol. Je ne sais même pas s'il m'a vu, il semble totalement dans le flou. En m'avançant vers lui, je shoote dans une bouteille, vide. De l'alcool. La fureur monte vite en moi. Quel imbécile. Ce foutre minable alors que je devais venir, c'est la pire chose qu'il pouvait faire pour m’accueillir. Mais il a l'air tellement sonné, que je vais devoir attendre pour lui faire la morale. Je m'accroupie près de lui, et le secoue péniblement. Au moins, il respire.

▬ Bordel Ethan, fais pas ton abruti, lève toi !

Il commence à remarquer ma présence. Il pue l'alcool à plein nez. Il relève les yeux vers moi, et je vois qu'ils sont embrumés. Je fronce les sourcils, il n'est pas simplement saoule. Il est aussi incroyablement triste. Je le sens dans chacun de ses gestes, comme s'il était désespéré. Il se redresse alors et s'agrippe à moi, fermement. Comme s'il ne voulais pas que je bouge, comme s'il voulait que je reste près de lui. Et alors que je ne m'y attend pas, il fond en larmes. Cela me brise le coeur. Je n'ai jamais aimé le voir pleurer, pour les rares cas où j'ai pu assister à une crise. Et celle-ci est immense. Il a l'air infiniment accablé.

▬ Jules ... Jules ... Ne part pas ... ne le laisse pas ...

Je lui caresse doucement la tête, pour tenter de le réconforter. Ses plaintes me font terriblement mal. Même après tout ce temps, je me sens encore attaché à lui, suffisamment pour être touché. Je le resserre contre moi, je suis aussi perdu que lui. Je ne sais pas quoi faire.

▬ Ne me laisse pas...

Il cacha sa tête au creux de mon cou, comme s'il voulait se couper du monde extérieur. Celui qui lui a causé tout ce mal immense qui semble l'habiter. Je regarde autour de moi, et oblige Ethan à se déplacer, au moins de quelques centimètres. Toujours à terre, je m'adosse au fauteuil. Je laisse Ethan se nicher entre mes jambes, et je l'entoure de mes bras. Je continue de lui caresser la tête, et je dépose la mienne près de son front.

▬ Chut, calme toi. Je suis là tu vois ? Je ne pars pas, sèche tes larmes Ethan, et ne lâche pas ma main.

Je la lui attrape et l'enserre. Je glisse mes doigts entre les siens, et dépose un baiser sur son front. Je veux l'apaiser, sécher ses pleurs et le faire parler. Je ne supporte pas de le voir ainsi, comme si la vie s'était jouée de lui. Il y a une semaine sur cette terrasse de café, il avait mentionné être fatigué. Je ne pensais pas que c'était à ce point. Je resserre alors notre étreinte, utilise ma main libre pour essuyer une de ses larmes, et l'oblige à me regarder. Je plonge mes yeux dans les siens, d'un regard se voulant réconfortant, et je lui souris doucement.

▬ Maintenant raconte moi, je suis là. Je reste là.

Je continue de caresser sa tête, passer mes doigts dans ses cheveux. Je le sens moins agité, et ses larmes semblent cesser de couler. Il est blotti contre mon torse, je sens que ça lui fait du bien. A cet instant, je ne pense à rien d'autre qu'à lui. Il a besoin de ma présence, je ferais tout pour le réconforter. Mais je voudrais savoir comment. Pourquoi il est dans cet état, et ce que je pourrais faire pour le sortir de là.

▬ Minable ... je suis minable Jules ... Je mérite même pas que tu soit la ...

Mon cœur ce serre. Je ne sais pas pourquoi il dit ça, pourquoi il le pense. Il a dû se produire quelque chose de grave, ou du moins suffisamment pour qu'il en vienne à dire ça. Je resserre notre étreinte, pour lui montrer que je ne vais pas le laisser. Peut importe ce qu'il a put faire, je suis celui qui a compté pour lui il y a trois ans. Et de cette manière, je me dois d'être présent. Quand deux êtres ont été liés de cette façon, quelle qu'en soit l'issue, ils doivent se soutenir dans les pires moments. C'est ainsi que je vois les choses. Même après trois ans, dans cinq peut être, je serais là. Tant qu'il a besoin d'une épaule pour pleurer. Alors je le laisse tranquillement reprendre, sans l'interrompre. Mon pouce caresse lentement sa main enlacée dans la mienne, comme pour lui donner du courage.

▬ Ca fait presque 8 mois que je vois de temps à autre un homme, Sören, rien de bien sérieux, enfin, c'était mon ressentit ... Il y a peu, j'ai rencontré une fille, Alyssia, elle a tout pour plaire ... Mais voilà, il y a quelques jours Sören a surpris un moment entre Alyssia et moi, on faisaient les cons avec la mousse et la très mal interprété ... Je me suis rendu compte que j'était minable, que j'était pas capable de faire un truc bien ... je blesse tout les gens que je fréquente ... que je le veuille ou non ..

Je ne peux pas dire que je suis jaloux. La jalousie n'a plus rien à faire entre Ethan et moi. Pourtant, je crois que je n'aime pas l'idée qu'il ai put m'oublier. Car au fond, s'il refaisait ainsi sa vie - s'il on pouvait dire que tout ceci soit sérieux - c'est qu'il avait fait un trait sur moi. Alors que je n'avais pas put. Pourtant, quand je sentais mon estomac se compresser, deux prunelles vertes s’emparèrent de mon esprit. Deux lèvres pulpeuses entrouvertes, totalement désirables. Killian. Je secoue la tête. Je ne peux pas penser à lui maintenant, je l'éloigne de mes pensées. Mais cette vision me rappelle que, moi aussi, je suis prêt à tourner la page.

Je lui caresse donc la joue, tentant de trouver une réponse. Sören... ce prénom me rappelle vaguement quelque chose, mais je suis trop chamboulé par l'état d'Ethan pour mettre un visage sur ce nom. Il s'accroche à moi comme une sangsue, ça fait de la peine à voir.

▬ J'ai commencé à boire ... j'aurais pas du, je m'étais promis de jamais le faire ... Mais je suis trop c*n pour tenir une promesse que je me suis fais à moi même.

C'et certain, il n'aurait pas dû. Pourtant, dans nos pires passades, nous sommes prêts à tout pour oublier. L'alcool est un bon moyen pour s'évader, mais la retombée est bien pire. De plus, je sais qu'Ethan tient très mal l'alcool, et cela n'a pas eu l'air de changer en trois ans. Je lui redresse de nouveau la tête, plantant mon regard dans le sien. Je ne veux pas le voir fuir, je veux lui montrer que je suis là.

▬ Tu n'as rien fait de grave avec cette Alyssia. Tu n'a actuellement rien à te reprocher. Et si jamais tu veux plus avec elle, il va... falloir faire un choix. Tu n'es pas minable Ethan. C'est la situation qui est complexe. Je ne suis pas sûr que j'aurais mieux réagit.

J'ai mes mains sur ses deux joues, encadrant son visage. Je peux sentir sons souffle chaud se mêler au mien. Je veux qu'il ressente ma présence, qu'il s'apaise avec mes gestes et mes mots. Qu'il comprenne que je suis contre lui, à le soutenir. Alors je lui souris doucement, caressant ses joues du bout des doigts.

Nos regards se croisent. Ses prunelles azures sont claires,  délicates après les larmes. Ses joues rougies sont douces sous mes caresses. Il a l'air d'un enfant apeuré, celui que l'on veut prendre dans ses bras pour réconforter. Je lui souris furtivement, cherchant à lire dans ses yeux une réaction. Mais les miens deviennent interloqués. Je sens ses doigts passer dans mes cheveux, d'une douceur que je ne comprend pas. Son contact envoi des décharges dans ma nuque, qui se répandent en frissons dans ma colonne vertébrale. Je voudrais lui demander ce qu'il fait, pourquoi tant de délicatesse dans ses gestes. Je fronce les sourcils, sans pour autant m'éloigner. J'entrouvre la bouche, mais aucun mot n'en sort. A la place, je sens des lèvres s’emparant des miennes avec onctuosité. Mais elles ne sont pas chaudes. Elles n'ont pas cette sensibilité, cette tendresse. Elles sont seulement plaqués contre les miennes. Je ne sens pas cette passion, ce désir. Car ce ne sont pas celles de Killian. Il n'y a aucune ardeur dans ce baiser, aucune palpitation dans mon cœur. Il s'agit simplement d'un peau contre peau, d'une caresse rigide, sans parfum. Mais je ne m'éloigne pas. Je reste contre lui, et je garde nos lèvres enlacées. Je glisse mes doigts dans ses cheveux, et je lui rend son baiser. Je le porte contre mon torse, pour sentir si son coeur à lui bat plus fort que le mien. Je descend une main dans son dos avant de fermer les yeux et l'embrasser de nouveau. Je colle mon front contre le sien, cherchant le frisson. Mais rien. Toujours rien.

Je me détache de lui violemment. Je le repousse plus loin, et me colle au fauteuil. Il n'a pas le droit. Il est saoule, et le désespoir n'est pas une excuse. Il ne peut pas jouer avec moi de cette façon. Que nous ayons été ensemble par le passé ne change rien, je ne suis pas un jouet. Je le regarde, bouillonnant. Il n'en a pas assez avec son Alyssia et son Sören, il doit en ajouter à sa liste de malheurs ? Je suis dégoûté, je lui hurle presque dessus.

▬ Pourquoi tu fais ça ?!

Je n'ose même plus croiser son regard. Je pose ma tête sur mes genoux, et pose mes mains sur le sommet de mon crâne. Je ne peux moi même pas faire ça. Je n'ai plus le droit. Pas après cette dernière semaine. Mon corps désire un autre, mes lèvres envient un autre sourire. Killian est entré dans ma vie, et je ne peux ignorer ce qu'il fait de moi. Je ne peux plus me l'ôter de l'esprit. Mais je suis un lâche.

Je finis par relever les yeux, et croiser celui d'Ethan. J'attendais une réaction de sa part, mais je ne vois rien. Je ne sais pas ce que son regard semble me dire. Ma tête me fait mal et mes lèvres sont fiévreuses. Mon pouls s'accélère, et mes mains cherchent un contact. Son baiser n'était rien. Mais j'en veux encore. Alors je m'approche, porte une main à sa joue. Mon regard se veux désireux, presque maladif. Je ne sais pas ce qu'il me prend, mais ce n'est pas n'importe qui qui se tient devant moi. Ethan Jones. Mon premier amant, mon premier amour. Celui que j'ai désiré tellement souvent, qu'il m'est impossible de l'ignorer. Qu'importe le marbre que sont ses lèvres, la douleur de ses caresses. Il fut mien.

▬ Embrasse moi encore.

Je plonge dans ses yeux sans réellement les voir. Mon sang tambourine dans mes tempes jusqu'à m'en faire mal. Mon souffle se coupe, je ne me sens pas bien. Pas moi-même. Ethan s'approche et s’empare de nouveau de mes lèvres. Je sens la chaleur grimper en moi. Mais une chaleur oppressante, presque étouffante. Tout est trop doux, trop lent. Ses lèvres glacées sont trop délicates sur les miennes, je veux le mordre, le faire saigner. Lui montrer comme il me fait mal, comme la douleur peut être frissonnante. Je veux comprendre d'où vient cette émotion étrange, qui me fascine autant qu'elle me dérange.

▬ J... Je peux pas ...

Il se détache, et se relève. Je vois rouge. Il manque de tomber et s'adosse contre le mur. Je me lève à mon tour. Un instant, je retrouve mes esprits. Je ne peux pas non plus. C'est absolument impossible, autant pour lui que pour moi. Je devrais partir, lui dire que je lui enverrais un message, et qu'on en reparlera calmement. Mais je reste planté là, à le regarder. Pas d'un regard doux ou compréhensif. Mes yeux sont d'un désir froid, sauvagement glacial. Mon corps veut s’enivrer de ce poison, je veux perdre la raison. Je me lève et m'approche, passant mes bras autour de lui, mes mains appuyées contre le mur. Je m'approche de son oreille, et murmure doucement.

▬ Baisse les armes.

Je veux ce supplice. Je ne vois que son corps poignarder le mien par un désir insoutenable. Je ne pense plus à rien d'autre. Il me donne envie, un désir qui devient ma prison. Je lui embrasse délicatement le cou, ma bouche chauffant au moindre contact. C'est une sensation électrique, douloureuse. Mais je me fiche de ce mal, je veux succomber à ces violentes pulsions. Je remonte vers sa nuque, attendant un frisson de sa part. J'ai besoin de le sentir réagir. Qu'il gémisse, qu'il crie, qu'il pleure. Peu importe, mais il ne peut pas rester insensible. Je viens doucement lui sucer le lobe de l'oreille, et entoure sa taille de mes bras. Je suis aveuglé. Et c'est si bon de souffrir.

Je le sens se relâcher sous mon emprise. Je grince des dents, satisfait. Il est à ma merci, et je ne demande pas mieux. Je le désire de tout mon être, autant que je le hais de me faire subir une telle envie. Je ne comprend pas cette émotion, ce sentiment de répulsion. Car je voudrais l'envoyer contre le mur, autant que lui arracher ses vêtements. J'ignore d'où vient ce fléau, mais j'adore l'avoir dans la peau. Je le sens empoigner mes hanches, et je lâche un grognement. De rage et d'envie. Il m'embrasse fiévreusement, et je le lui rend sauvagement. J'attire son corps contre le mien, jusqu'à ressentir de violentes décharges dues aux frissons. Il me poignarde à coup de baisers, et je l'achève à coup de caresses.

La blessure traverse mon coeur, et j'ai la joie dans la douleur.

Je le plaque contre le mur, sans aucune délicatesse. Je ne veux pas être doux et attentionné. Je ne veux pas être faible. Je veux qu'il comprenne, ce n'est pas un geste tendre. Qu'il ai mal autant qu'il m'a fait souffrir. Et je prend du plaisir dans la haine. Je l'embrasse encore et encore, jusqu'à mordre ses lèvres. Mais pas jusqu'au sang, ce n'est que domination. Je plonge mes yeux dans le sien, d'un regard animal. Mes mains parcourent son corps, pour le redécouvrir. Je lui déboutonne sa chemise sans prendre mon temps. Je descend dans son cou, et suçote sa peau sans douceur, j'y laisse un suçon rougeâtre. Alors je descends mes mains plus bas, et caresse doucement son aine. Je veux qu'il frissonne, qu'il ressente ma présence dans chaque parcelle de sa peau froide. Que ma rancœur le parcourt dans un plaisir éphémère. J'attrape sa hanche, et de mon autre main je descend vers son pantalon. Mais elle reste figée sur la ceinture. Je ne parviens plus à faire un geste. Je regarde son bas-ventre, incapable de bouger. La fièvre retombe. Mon estomac me fait affreusement mal, et ma gorge se serre. Je n'y arrive pas, je ne peux pas. Je suis un monstre.

▬ Je...

Je prend ma tête entre mes mains et me recule de lui. Je ne sais pas ce que je fais, pourquoi je l'ai fait. Je sens les larmes monter, ce trop plein d'émotions remonter sans prévenir. Je veux crier, me hurler dessus. Je suis aveuglé par ma haine et mes souvenirs. Je mêle mes anciennes pulsions à ma rage d'aujourd'hui. Je le regarde avec dégoût. Un dégoût profond pour moi même. Je ne veux pas savoir ce qu'il pense, je ne veux plus rien comprendre. Je me retourne et file vers la porte. J'attrape la poignée et reste planté là. Je suis terrorisé, je me terrorise. J'ose un regard vers Ethan, mais je me ravise aussitôt. Je ne veux pas l'affronter. Je suis un profond lâche. Alors je m'éclipse, et claque la porte derrière moi. Je suis répugnant. Ethan va me détester. Et c'est peut être mieux comme ça.

Demain tu diras pourquoi n'ai-je pas vu les pièges, emporté dans l'odieux manège.